Holidays on ice

© Reuters

J’avoue, je suis plutôt du genre à me mettre facilement en mode Noël, comme si j’avais besoin de ces quelques semaines d’extravagances où toutes les fautes de goûts (ou presque) sont permises pour faire le plein de kitsch pour le reste de l’année.

J’avoue, je suis plutôt du genre à me mettre facilement en mode Noël, comme si j’avais besoin de ces quelques semaines d’extravagances où toutes les fautes de goûts (ou presque) sont permises pour faire le plein de kitsch pour le reste de l’année.

En matière d’excès de rubans rouges sur leurs paquets cadeaux et de cannelle dans leurs pâtisseries, les Américains sont les champions du monde en titre. Et New York, le fantasme absolu de toute Christmasista qui se respecte. J’avais toujours rêvé de la voir scintiller sous les illuminations de Noël, sans doute depuis ma première vision du film Quand Harry rencontre Sally – en particulier la scène où elle traine pathétiquement son sapin dans la neige…

Dès mon arrivée à Manhattan – je suis là pour rencontrer Natalie Portman, le nouvelle égérie du parfum Miss Dior Chérie – j’ai filé uptown pour mieux faire un pied de nez au jetlag. On prend souvent un risque à confronter l’idée que l’on a des choses à la réalité. Mais pas à New York. Ici tout est encore plus too much que dans les pires extravagances de la série Gossip Girl.

Oui, il y a bien des limos longues comme celles de Chuck Bass qui attendent leurs patrons sur Fifth Avenue. Et puis il y a la version Hummer blanche de laquelle débarque une famille entière venue tout droit du New Jersey pour admirer le sapin géant du Rockefeller Center. Je craignais qu’il me paraisse tout petit et bien non, il assume, le sapin, avec ses milliers de loupiotes multicolores. Et sa file interminable de candidats patineurs à ses pieds. La queue, on la fait aussi tout autour du bloc pour avoir le droit d’entrer dans le flagshipstore d’Abercrombie & Fitch, de régler ses achats chez Gap et William Sonoma… ou tout simplement de traverser le carrefour. Avec votre ticket de caisse, on vous jette partout un « Happy Holidays », puisqu’il n’est plus politiquement (ou plutôt religieusement) correct de souhaiter un Joyeux Noël même si dans les vitrines il y a des petits anges dorés partout. Et que le Last Christmas de Wahm version techno passe en boucle chez Hollister.

Isabelle Willot

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