Dames de carreau

© MATTHIEU RIDELLE
Catherine Pleeck

« Nous sommes toujours à la recherche de nouvelles adresses pour nos shootings, raconte Edouard Vermeulen, son fondateur. Comme ce lieu d’exposition n’a ouvert qu’il y a quelques mois, c’était aussi une façon de faire découvrir l’endroit. Et puis, j’aime beaucoup l’idée d’associer l’art et le vêtement.  » Le créateur a été l’un des premiers à obtenir l’autorisation d’utiliser l’ancien garage Citroën de la place de l’Yser, le temps d’une journée. Sur les clichés, transparaissent certains détails d’origine de ce décor brut – traces de peinture et fléchage au sol -, mais apparaissent également quelques oeuvres, au loin, comme celle de l’artiste allemande Petra Blaisse, baptisée Muted Scenery. Cet ouvrage remplace les rideaux industriels qui séparaient, par le passé, les différents espaces où les voitures étaient réparées. Un clin d’oeil à la fonction historique du musée, qui met joliment en valeur la collection de la griffe belge. Pour cette nouvelle saison, Edouard Vermeulen a exploité le motif des carreaux, tantôt serré, tantôt large et graphique, voire ultramoderne, à la limite de l’abstraction. Mention spéciale pour ses longues capes en satin, ses volumes audacieux, ses cols extravagants et ses tenues de soirée drapées, rehaussées de fleurs rebrodées et pailletées. Question couleurs, place à une palette qui passe du camel caramel au bleu canard. Le vert-de-gris dialogue avec un émeraude précieux, le bleu clair adoucit un bordeaux aristo ou un rouge sanguin très chic, tandis que le moutarde joliment doré tombera à pic pour illuminer une tenue de fête. Autant de teintes chaudes comme un soleil d’hiver.

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