La petite culotte, la vraie

Parce que, un jour, un type plutôt novateur inventa la culotte sans jambes en donnant deux coups de ciseaux au caleçon long de son petit qui chantonnait « Maman, les p’tits bateaux », je me retrouve 92 ans plus tard à tâter cet objet du désir version 2010, haute, joliment emboîtante, avec boutons et rayures mais en taille adulte – 18 ans, j’ai soudain pris un coup de jeune.

Parce que, un jour, un type plutôt novateur inventa la culotte sans jambes en donnant deux coups de ciseaux au caleçon long de son petit qui chantonnait « Maman, les p’tits bateaux », je me retrouve 92 ans plus tard à tâter cet objet du désir version 2010, haute, joliment emboîtante, avec boutons et rayures mais en taille adulte – 18 ans, j’ai soudain pris un coup de jeune. Mardi soir, la boutique Petit Bateau de l’avenue de la Toison d’Or à Bruxelles ouvrait ses portes, complètement repensée : plus « ordonnée », nous assure-t-on même si on ne voyait pas vraiment où était le désordre avant, des casiers blancs, un peu d’orange maison, un joli mobile avec cocottes en papiers format petit bateau plus un clin d’oeil au passé avec cette ancienne pub datée approximativement 1918 et délicieusement désuète. C’est que la maison est vénérable mais pas poussiéreuse. De 1 mois à 924 mois, elle est belle la liste de ceux qui aiment son coton doudou, ses tee-shirts loose et ses bodys qui grandissent miraculeusement avec les bébés. Quand on sait que chaque année, la marque française vend 3 millions de petites culottes, ça donne la mesure de sa cote d’amour. Et de son éternelle jeunesse.

A.-F.M.

Petit bateau, 50, avenue de la Toison d’or, 1000 Bruxelles.

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