Un roman, la vie de Chrysoline de Gastines? Disons qu’avec Balzac Paris, la marque qu’elle a co-créée avec son mari et leur beau-frère, elle rédige une page à l’élégance espiègle de l’histoire du prêt-à-porter.
Son esthétique « bourgeoise déjantée », chic et cool à la fois, a su séduire une clientèle devenue aussi fan que fidèle, mais aussi des noms bien établis. Barbour, Puma… Balzac Paris enchaîne les collabs réussies. Mais Chrysoline de Gastines, elle, garde la tête froide. Souriante et disponible, celle qui incarne une certaine idée de la Parisienne a accepté de nous ouvrir les portes de son dressing de fêtes.
Quels sont selon vous les essentiels de la tenue de fête parfaite?
« Pour moi, une tenue de fête réussie joue sur l’équilibre entre allure et confort. J’aime porter des robes ou des jupes, toujours avec un détail fort. Cette saison, je craque pour notre mini-jupe ornée d’un nœud XXL que je compte associer à une paire de collants rouges ou bien à des paillettes.
L’un des grands avantages du mini, c’est qu’il se porte très bien à plat.
Les talons, je les garde pour le déjeuner du 25 décembre, portés avec un jean et des chaussettes colorées pour twister la silhouette. J’ai aussi un faible pour les mailles près du corps, surtout lorsqu’elles sont ponctuées d’un détail qui change tout: à paillettes, avec des volants, une coupe ajustée. Elles sont à la fois confortables, élégantes et peuvent avoir ce petit supplément de féminité qui fait la différence ».
Certaines matières se prêtent-elles mieux à la saison?
« Quand les températures baissent, j’ai un seul mot d’ordre: le confort absolu. Et pour cela, rien ne vaut le cachemire, matière que je trouve d’une élégance rare. J’aime porter un pull col rond ou un col roulé que je viens twister avec une chemise rayée au col victorien. C’est une signature Balzac Paris que j’adore! »
« Ce que je trouve beau en hiver, c’est ce contraste entre une allure très cosy en journée et des pièces qui prennent une toute autre dimension le soir venu.
On garde le confort d’un pull, mais on le glisse sur une chemise en soie ou à l’aspect soyeux.
On y ajoute un pantalon glitter, et l’attitude devient tout de suite plus habillée, presque inattendue. J’aime : cette allure 100 % française, à la fois désinvolte et parfaitement maîtrisée ».
Les paillettes, oui ou bof? Et comment les porter sans ressembler à une boule à facettes?
« Oui, mais avec parcimonie et personnalité. J’adore par exemple l’idée d’un pantalon à paillettes pour les fêtes. l pose immédiatement le ton, donne une allure cool et festive sans en faire trop.
C’est le genre de pièce forte qui se suffit à elle-même et qui twiste instantanément un look simple.
En revanche, je suis moins sensible aux tops entièrement pailletés. Je préfère miser sur des hauts plus subtils, faussement unis, mais qui révèlent un détail inattendu. Un motif discret en plumes, des franges délicates… Des éléments qui apportent du relief et du mouvement, tout en gardant une certaine élégance. Ce sont ces contrastes-là que je trouve les plus intéressants ».
Quid du rouge? Trop attendu, ou au contraire, festif à souhait?
« Le rouge, pour moi, est une couleur à part. Elle ne se contente pas d’être festive: elle raconte une émotion, un tempérament. C’est une teinte chargée de passion, d’élan. Elle est presque théâtrale parfois, et c’est précisément ce qui la rend si fascinante.
J’aime l’introduire par petites touches, toujours avec intention.
Une paire de chaussettes rouges glissée dans une silhouette sobre. Un tissu à rayures, un détail qui accroche le regard. J’ai souvent été tentée par les mailles rouges, c’est une couleur que je trouve incroyablement attirante. Mais je pense qu’elle demande une certaine justesse, notamment par rapport à la carnation.
En revanche, en décoration, je l’ose beaucoup plus librement. Sur le dossier d’une chaise, au pied du sapin ou un gros nœud noué dans les cheveux… Ces clins d’œil rouges apportent une chaleur immédiate. Ils ont un charme presque enfantin que j’aime particulièrement retrouver pendant les fêtes ».
Et pour ces messieurs?
« Pour les fêtes, j’aime l’idée d’un chic décontracté chez l’homme. Une élégance sans effort, bien dosée. Tout se joue dans les détails, et les chaussettes en font clairement partie. Elles peuvent sembler accessoires, mais ce sont elles qui donnent le ton.
Une belle matière, une teinte juste, et l’allure change tout de suite.
Portées avec une paire de mocassins, elles apportent une touche habillée à un jean légèrement rétro. Une coupe droite, un peu taille haute, que l’on associe à une chemise parfaitement coupée. Rien de trop rigide, juste ce qu’il faut de structure pour créer une silhouette à la fois intemporelle et résolument contemporaine ».
S’assortir à son mec, oui ou non?
« Non! Je trouve bien plus amusant, et attendrissant, de s’assortir à ses enfants. Toute la famille en pyjamas tartan, chacun avec ses propres carreaux, ses propres couleurs, mais dans un esprit commun.
Ce sont des pièces ultra confortables, bien pensées, qu’on peut détourner facilement. Le pantalon de pyjama devient pantalon de jour, associé à une maille doudou, et l’allure reste cool, joyeuse, sans jamais tomber dans le déguisement. C’est une manière de prolonger la magie des fêtes tout en gardant cette touche de désinvolture qu’on aime tant ».
Si vous ne pouviez choisir qu’une seule pièce Balzac à porter au réveillon, ce serait laquelle et pourquoi?
« Sans hésiter, ma veste Marceau. C’est une pièce qui incarne tout ce que j’aime chez Balzac Paris: une coupe impeccable, un lainage de qualité, une allure structurée mais jamais guindée. Je la porte aussi bien dehors que dedans, en veste d’extérieur comme en pièce forte d’un look d’intérieur.
Ce que j’adore, c’est ce supplément d’âme qu’elle dégage. Cette touche « traditionnelle-barge », si chère à notre maison. Et puis il y a ces franges, signature identitaire forte, qui viennent tout de suite casser le côté classique. Elle a ce don rare de réunir héritage et modernité, ce qui en fait, à mes yeux, la pièce parfaite ».
