Delphine Kindermans
Le Mode c’est belge, 35 ans d’audace
Dans son préambule, le numéro inaugural du Mode c’est belge insistait sur sa mission » de promotion des articles et de l’industrie » de notre pays, ainsi que sur sa volonté d’octroyer » une certaine notoriété » à nos » stylistes, photographes, graphistes et mannequins enthousiastes « . Trente-cinq ans plus tard, c’est donc avec une certaine fierté, beaucoup de reconnaissance et une grande confiance en l’avenir que je constate ici que l’objectif initial de notre magazine n’a rien perdu de sa pertinence.
Une coupe intemporelle, bien qu’avant- gardiste. Une qualité premium associée à un usage tout-terrain, qui en fait un luxe accessible. Un look inclassable, enfin, n’ayant cure des tendances et pourtant facile à adopter au quotidien. Ce n’est pas pour rien que le duffle-coat, particulièrement présent cet hiver dans les collections masculines – très chic chez Lanvin et Stella McCartney, conceptuel chez les Japonais Sacai ou Junya Watanabe, basique dans les rayons d’Uniqlo et Massimo Dutti… -, a des origines belges. Car s’il a vu le jour de l’autre côté de la Manche, c’est à la province d’Anvers, et surtout à la petite ville dont il porte le nom, qu’il doit le tissu de laine épaisse qui lui donne son caractère unique. Seulement, peu de gens le savent… comme c’est le cas pour de nombreux labels » made in Belgium « . La faute à leur profil modeste, sans doute : on sait nos créateurs audacieux mais plus soucieux de rester dans l’ombre et de préserver leur intimité que d’apparaître en pleine lumière. Et cela vaut tant pour les grands noms défilant deux fois par an à Paris que pour les quelque 700 marques – vous avez bien lu ! – distribuées à l’intérieur ou à l’extérieur de nos frontières. Parmi ces dernières, Terre Bleue, dans le giron d’un groupe familial dédié au textile depuis huit décennies, avec qui Le Vif Weekend lance ce printemps sa première collaboration, à découvrir dans cette édition anniversaire.
On sait nos créateurs audacieux mais plus soucieux de rester dans l’ombre et de préserver leur intimité que d’apparaître en pleine lumière
Un jubilé que nous avons aussi le bonheur de fêter en paraissant désormais chaque semaine sur un papier de meilleure qualité, parce que nous sommes convaincus de l’importance de procurer à chacun un vrai plaisir de lecture. A l’heure de l’immédiateté du digital et de la profusion d’informations, nous sommes par ailleurs persuadés que le décodage de ce qui bouge (vite) dans le monde du lifestyle est crucial. Dans son préambule, le numéro inaugural du Mode c’est belge insistait sur sa mission » de promotion des articles et de l’industrie » de notre pays, ainsi que sur sa volonté d’octroyer » une certaine notoriété » à nos » stylistes, photographes, graphistes et mannequins enthousiastes « . Trente-cinq ans plus tard, nous nous invitons chez Tim Van Steenbergen, accueillons dans nos pages Peter Philips et A.F Vandevorst, des top models de renommée internationale et les espoirs de demain… C’est donc avec une certaine fierté, beaucoup de reconnaissance et une grande confiance en l’avenir que je constate ici que l’objectif initial de notre magazine n’a rien perdu de sa pertinence.
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