Le style Katie Kennedy

Cela devait être le rôle de sa vie. Des mois de tournage passés à se glisser dans la peau de Jackie jusqu’au mimétisme quasi parfait. Pourtant, la série The Kennedys – et de facto la prestation de Katie Holmes – ont bien failli tomber aux oubliettes de la télévision.

Officiellement, le commanditaire du programme, la chaîne History Channel, aurait trouvé, une fois le tournage des huit épisodes terminés, le pitch trop romancé pour son audience abonnée aux faits et rien qu’aux faits. Of the record, les détracteurs du projet – Caroline Kennedy en tête -, n’hésitant pas à parler de  » complot anti démocrate  » et de script  » vindicatif et vicieux « , ont multiplié les pétitions et les pressions économico-politiques pour enterrer le résultat d’un tournage à plus de 30 millions de dollars. On peut se demander toutefois si la technique est bien la bonne : le buzz est là et l’envie du public  » de voir par lui-même  » risque de doper l’audience de cette mini-série, finalement acquise par la chaîne privée Reeltz TV (premier épisode le 3 avril prochain) et qui sera diffusée ensuite dans une bonne trentaine de pays à travers le monde. De quoi consoler Katie Holmes, attendue aussi cette année dans deux films avec Al Pacino – un thriller et une comédie – qui escomptait bien démontrer, en se frottant au mythe des Kennedys, qu’elle était un peu plus que le femme de Tom Cruise. Pari gagné semble-t-il. L’Américaine se verra décerner, en juin prochain, par Max Mara et l’association professionnelle Women in Films, le Face of the Future Award, un prix qui couronne à la fois la carrière mais récompense aussi un certain sens du style. Jackie n’aurait pas dit non…

Isabelle Willot

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