Le tee-shirt, roi des pavés

En temps de crise, c’est la pièce facile à vivre et pas trop chère. Un véritable engouement que nous décryptons ici.

En temps de crise, c’est la pièce facile à vivre et pas trop chère. Un véritable engouement que nous décryptons ici.

Extralarge, un pan rentré nonchalamment dans le jean délavé, en juillet dernier, le tee-shirt défilait à la chaîne chez Paul Smith. Bouquet final de rayures graphiques blanches, rouges et noires, ponctuées de kaki, ou de modèles à col tunisien rose pastel, comme un hommage au psychédélisme des seventies (la collection s’intitulait Cosmic Picnic).

De son côté, Agnès b. vient de lui consacrer une exposition à la galerie du Jour, rétrospective de ses quinze ans de tee-shirts d’artistes avec, en invités 2009: Harmony Korine, Malick Sidibé, Claude Lévêque… Cette saison, pas de doute, le plus populaire des vêtements masculins s’offre les premiers rôles sur la scène de la mode. Il faut dire que le tee-shirt cumule toutes les qualités. « Il a toujours été un moyen d’expression privilégié pour les créateurs. Simple à travailler, idéal pour concentrer l’esprit d’une saison, cette pièce très accessible représente d’ailleurs le meilleur taux d’écoulement d’une collection », explique Franck Nauerz, acheteur créateurs pour l’homme au Printemps.

Et comme, temps de rigueur économiques obligent, on mise plus que jamais sur les prix d’entrée, le voilà qui se retrouve naturellement propulsé star des rayons. Galvanisé par la crise, le tee-shirt? Tout porte à le croire, tant ses volumes généreux et sa fluidité seconde peau rappellent les rêves de cocooning des années 1990. Devenu au tournant du siècle le symbole d’une hyperproduction bas de gamme façon sweat shops, ce vêtement « qui a libéré le haut de l’Amérique », comme le vantait un slogan publicitaire des années 1970, se forge aujourd’hui une nouvelle image.

Charlotte Brunel, Lexpress.fr Styles

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