Le créateur français Christian Louboutin, dont les chaussures à la semelle rouge sont mondialement connues, a entamé une procédure en référé pour réclamer l’arrêt d’une campagne de l’association « Vrouwen Tegen Islamisering » (VTI – Femmes contre l’islamisation).
Sur l’affiche de la campagne, à côté du slogan « Vrijheid of islam », la sénatrice Vlaams Belang Anke Van dermeersch porte des chaussures Louboutin, ce qui porte préjudice à la marque, selon le créateur. Ce dernier exige la destruction de tout le matériel utilisé pour la campagne.
Pour VTI, les demandes de Christian Louboutin sont incompréhensibles et inacceptables. « Est-ce qu’une personnalité politique peut encore librement faire campagne en portant des vêtements de marques? Est-ce qu’elles peuvent encore téléphoner avec un iPhone ou un Blackberry, porter des lunettes Armani ou Chanel, comme Kris Peeters, ou rouler avec un vélo Eddy Merckx sans être poursuivies? « , a réagi Anke Van dermeersch dans un communiqué.
Un jugement qui répondrait positivement aux exigences de Louboutin serait un précédent surréaliste, ajoute l’association. « Outre l’argument absurde sur le préjudice pour la marque, il n’y a aucune base juridique à une telle demande. Le droit des marques au Benelux ne s’applique pas dans ce cas, notamment parce que VTI n’a pas d’activités commerciales ».
« Vrouwen Tegen Islamisering » ne compte pas arrêter sa campagne, sauf si le tribunal l’y oblige. La procédure en référé sera traitée vendredi devant le tribunal de commerce d’Anvers.