19-09-2013, 10:25Mise à jour le: 07-12-2020, 17:10
Quand on a 12 ans, qu’on s’ennuie ferme à Nancy, ville un peu grise de Lorraine, et qu’on entend son idole Serge Gainsbourg se vanter que le jour où il a eu conscience de sa laideur, il a décidé de séduire les plus belles filles du monde, cela donne forcément des idées. » Ce mec était quand même génial ! J’ai voulu l’imiter, sauf que je ne savais pas chanter et que je n’étais pas un terrible musicien. Mon avenir dans la musique me semblant dès lors compromis, j’ai eu l’idée de concevoir des robes. J’ai vite compris que j’avais une affinité pour la couture et le vêtement. »
Plus de vingt-cinq ans plus tard, Jérôme Dreyfuss crée toujours. Des sacs à main en cuir prénommés Carlos, Tony, Lucien ou Jacques. Mais aussi, depuis quelques semaines, des chaussures. Ses créations font tout autant craquer les belles inconnues en quête d’un accessoire incarnant le cool à la française que des célébrités comme Sarah Jessica Parker, Gwyneth Paltrow ou Brooke Schields, qui n’hésitent pas à acheter ses sacs et à lui déclamer, par lettre, tout le bien qu’elles en pensent. Découverte intime, et en images, de cet homme adulé des femmes.
Par Catherine Pleeck
Jérôme Dreyfuss
Un album. « L’un de ceux de Nina Simone. Elle me file la chair de poule. My Way et Ne me quitte pas revus par cette chanteuse, c’est aussi beau que du Jacques Brel ! »
Un livre. « Difficile de n’en citer qu’un, mais j’aime beaucoup Murakami, et plus particulièrement Kafka sur le rivage. C’est un univers tellement onirique, impalpable et incroyable. »
Un objet. « Le porte-clés de mon fils. Je l’ai toujours avec moi. Il contient des photos de lui. Je ne le regarde même pas, c’est un objet tout pourri, mais je l’adore ! »