Si le nom de Natalie Massenet ne vous est peut-être pas familier, celui du site de commerce de luxe qu’elle a bâti, lui, figure en bonne place dans les favoris de tout fan de mode qui se respecte. Plus qu’un multimarques en ligne, Net-A-Porter est une source d’inspiration et d’aspirations, mais depuis quelques temps aussi, de commérages. C’est que la séparation de sa fondatrice est en train de tourner au vaudeville, et les réseaux sociaux se font l’écho du détricotage minutieux de la saga.
Au commencement était le couple Massenet. Arnaud et Natalie Massenet ne sont pas seulement parents de deux filles, ils ont également un troisième bébé, Net-A-Porter, qu’ils ont créé ensemble et lancé pile au tournant du 21e siècle, en l’an 2000. À l’époque, Natalie était journaliste mode, frustrée que les vêtements et accessoires de luxe ne soient pas plus facilement accessibles au commun des shoppers, et déterminée à remédier au problème en construisant une plateforme à la croisée du magazine et du site de commerce. Une aventure dans laquelle elle peut compter sur le généreux soutien de son mari, gestionnaire de fonds spéculatifs, qui contribue au financement initial de l’entreprise avec un montant à 7 chiffres.
Après 4 ans seulement d’existence, Net-A-Porter est profitable, et depuis, la plateforme va de succès en succès. Avec notamment la création de Mr Porter, pour répondre aux besoins sartoriels de ces messieurs, mais aussi de The Outnet, botte secrète des fashionistas fans de bons plans, où on s’offre de grandes marques à des prix réduits de parfois plus de 70%.
Une belle histoire d’amour et de business?
Pas vraiment, car en 2011, le couple Massenet se sépare après 15 ans de mariage. Mais pas de panique, ainsi que « des sources proches » l’assurent ou plutôt le sussurent dans les médias à l’époque, la séparation est amiable.
Et ce, alors même que toujours selon les on dit, Natalie est déjà amoureuse d’un autre.
Du rêve à la (dure) réalité
Et ici aussi, vies professionnelles et privées sont intimement liées.
C’est en effet aux alentours de 2009 qu’elle rencontre le Suédois Erik Torstensson, alors à la tête d’une agence de marketing avec un de ses compatriotes, Jens Grede – celui-là même qui contribuera quelques années plus tard à l’incroyable succès du Skims de Kim Kardashian (on y reviendra). Si le patronyme « Torstensson » ne vous évoque rien, il y a toutefois fort à parier que vous avez déjà entendu parler ou qui sait, même, porté, des jeans de Frame, la marque lancée par le duo, et qui a un temps eu les faveurs des mannequins dans le vent, de Karlie Kloss à Emily Ratajkowski.
Quand il rencontre Natalie Massenet, Mr Porter n’existe pas encore, et le Suédois évoque avec elle la possibilité de créer un pendant masculin à son e-multimarques de luxe, alors entièrement dédié aux collections féminines. Sauf que selon les détails d’une plainte à l’encontre de son ex déposée il y a quelques jours de ça par Natalie Massenet au tribunal de Los Angeles, dès 2010, ce qui n’était qu’une relation de travail prend une tournure intime.
En 2011, Natalie divorce, en 2012, Erik lance Frame, et en 2015, la fondatrice de Net-A-Porter quitte la compagnie, plus riche de 153 millions de dollars qu’elle réinvestit aussitôt dans son propre fonds d’investissement dédié au venture capital, Imaginary Ventures.
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L’ancien associé d’Erik Torstensson, Jens Grede? En 2016, lui et sa femme, Emma, aident Khloe Kardashian à lancer sa marque de denim, Good American, avant de réitérer l’expérience trois ans plus tard avec sa soeur aînée, Kim, et sa ligne de shapewear, Skims. Deux entreprises aujourd’hui extrêmement florissantes, dans lesquelles le nouveau compagnon de Natalie Massenet investit – et elle aussi.
Une fois de plus, l’ancienne journaliste mode américano-britannique semble concilier à merveille vie de couple et succès professionnel. Dans un profil qu’il leur consacre, le magazine Tatler, véritable bible de la haute-société, affirme qu’une invitation à un des dîners du couple est un sésame extrêmement précieux, qu’il faut tenter de décrocher à tout prix.
Leur maison, rénovée à grands frais, fait d’ailleurs l’objet de plusieurs reportages dans les magazines les plus réputés.
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Ils sont de toutes les fêtes les plus select, ils apparaissent complices et chic sur les tapis rouges, et en 2017, ils deviennent même parents d’un enfant né par mère porteuse.
« Et ils vécurent heureux… »? Pas si vite, car ainsi que le titre de cet article l’indique, le compte de fées a récemment tourné au vinaigre.
Une douloureuse « double vie »
Natalie Massenet accuse en effet aujourd’hui non seulement son ex-compagnon d’avoir dilapidé son argent (à hauteur de 95 millions de dollars tout de même) mais aussi d’avoir flambé une partie de cette fortune en drogues, alcool, prostituées et autres « dépenses extravagantes », ainsi que de l’avoir trompée avec nombre de femmes plus jeunes qu’elle – dont une amie de sa file.
En outre, sa plainte, qui porte en partie sur le non-remboursement des millions susmentionnés, mentionne également fraude, rupture de contrat et « détresse émotionnelle ». Bref: contrairement au divorce des Massenet, ici, on n’est pas dans un scénario de rupture amicale. Et vu l’admiration que suscitait le couple formé par Erik et Natalie, c’est peu dire que le petit monde de la mode est choqué par la nouvelle.
Sous couvert d’anonymat, une source proche du duo a ainsi confié au tabloïd The New York Post être « stupéfiée » par ce qui tient carrément de la « double vie ». Dont acte: la plainte déposée par l’amoureuse bafouée note que Monsieur Torstensson lui aurait confié être « un menteur, un alcoolique, un drogué, un accro au sexe » et ce, depuis sept ans déjà, soit longtemps avant leur rupture acrimonieuse.
Laquelle, même si Natalie Massenet a depuis longtemps revendu ses parts dans Net-A-Porter, égratigne quelque peu le vernis luxueux du site d’e-commerce qu’elle a fondé, et dont le nom figure en bonne position du moindre post ou article dédié à la situation, celui-ci n’y faisant pas exception. À l’heure d’écrire ces lignes, il n’y a (sans surprise) pourtant pas eu la moindre réaction de la part des équipes de ce qui est aujourd’hui un des leaders du marché de la mode premium en ligne.
Pas plus, d’ailleurs, que des deux principaux intéressés.
Si les moindres détails de leur déchirement ont été rendus publics une fois la plainte de Natalie Massenet diffusée dans les médias, ni elle ni Erik Torstensson n’ont fait de commentaire…. Jusqu’à présent? On imagine mal des personnalités de leur acabit se livrer au jeu des reels accusatoires ou des publications vengeresses, mais qui sait? Après tout, jusqu’il y a peu encore, leur couple faisait encore figure de modèle. Dans la vie comme dans la mode, rien n’est jamais vraiment cousu de fil blanc, et surtout, aucun point n’est éternel.
