L’année 2022 d’Odile Jacobs, styliste, a habillé la reine Mathilde lors des célébrations du 21 juillet
Malgré un contexte bousculé, le plat pays qui est le nôtre a encore atteint des sommets cette année. En mode notamment, avec Odile Jacobs qui a habillé la reine Mathilde lors du 21 juillet mais également lors d’une visite officielle du Congo.
Quel effet cela fait-il de voir ses créations portées par la reine des Belges?
Quand sa secrétaire a pris contact avec moi, je ne m’y attendais pas du tout. J’étais en train de bosser, et j’ai d’abord cru que c’était une blague, puis je me suis dit qu’il fallait que je reste calme. Par contre, quand j’ai raccroché, même si je ne réalisais toujours pas, j’étais surexcitée.
Je lui ai proposé un projet de tenue, qu’il a fallu adapter aux exigences du protocole, mais elle s’est prêtée au jeu et elle a été particulièrement enthousiasmée par les tissus que je lui ai soumis. C’était un moment très fort pour moi, parce qu’en Afrique, on me dit que je ne suis pas vraiment noire, et en Belgique, que je ne suis pas blanche, et là, mes deux identités se rencontraient.
2022 n’a pas été une année simple, j’ai traversé une crise personnelle, mais j’ai su la transformer en opportunité et j’aborde la fin d’année confiante dans ce que la prochaine me réserve.
C’est votre bonne résolution pour 2023?
Je ne suis pas du genre à prendre des bonnes résolutions: j’avance au feeling et je suis le mouvement, sans attentes. J’ai toujours eu tendance à me laisser porter, parce que dès l’instant où je m’impose un cadre, cela bride ma créativité. Cette année, je ferai tout de même une entorse à la règle, en prenant la résolution de me concentrer sur le positif et de ne laisser aucune place dans ma vie à ce qui me tire vers le bas.
2022 n’a pas été une année simple, j’ai traversé une crise personnelle, mais j’ai su la transformer en opportunité et j’aborde la fin d’année confiante dans ce que la prochaine me réserve.
Odile Jacobs
Un sentiment qui colle bien avec celui des fêtes…
Pour moi, on devrait retrouver la magie de Noël chaque jour, et pas seulement en décembre. Il faut célébrer la joie au quotidien, d’ailleurs, même si cette année, mes enfants ne passeront pas le réveillon avec moi, je refuse de me laisser abattre et je me verrais bien faire une retraite en solo, pour laisser tout le négatif derrière moi. Et au Nouvel An, organiser un petit voyage avec mes enfants pour m’immerger avec eux dans la joie d’une autre ville. May et Simon me portent: je les aime plus que tout et je suis impatiente de me construire une belle et nouvelle vie à leurs côtés.
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