Quel est le sort réservé aux crocodiles qui finissent en sac Hermès?

Atelier de maroquinerie de la maison Hermès à Pantin (Paris) © Belga Image
Stagiaire

Une enquête de l’association PETA (People for the Ethical Traitment of Animals) prétend que les conditions dans lesquelles certains éleveurs récoltent la peau des crocodiles pour la marque Hermès sont atroces. Hermès dément.

Trois à quatre crocodiles seraient nécessaires pour fabriquer le célèbre sac Birkin de la marque Hermès, une édition limitée aussi connue pour sa liste d’attente de cinq ans que pour sa qualité. Environ 3.000 sacs en crocodile sont fabriqués par an pour la marque. La maison de luxe française élève ses propres crocodiles dans des fermes australiennes mais fait également appel à l’élevage d’autres fermes dans le monde. Une enquête au coeur du commerce des peaux exotiques a récemment été menée par PETA sur un élevage d’alligators au Texas et un élevage de crocodiles au Zimbabwe. Dans une vidéo, la branche américaine de l’association révèlerait les conditions dans lesquelles la peau est « récoltée ». On peut voir y les reptiles se faisant scier vivants avant d’être entassés dans des fosses contenant jusqu’à 220 crocodiles. Les éleveurs des fermes qui traitent avec Hermès expliquent également comment ils tuent les bébés alligators. La peau de ceux-ci sert à la fabrication de bracelets de montres, la peau du ventre est quant à elle utilisée pour les accessoires comme des sacs à main qui peuvent coûter jusqu’à 37.000 euros pièce .

Face à de telles accusations, Hermès se défend. La maison affirme que les peaux utilisées pour la fabrication des sacs proviennent de fermes où les conditions d’élevage respectent les règlementations internationales et la protection des espèces spécifiques. Elle affirme également que tout manquement à ces règles seront sanctionnés.

Ces images ont poussé PETA à poursuivre leur action. L’association a donc lancé sur son site un formulaire que les internautes peuvent envoyer aux responsables d’Hermès pour les faire réagir. Elle exige entre autres que l’entreprise cesse de vendre des accessoires fabriqués avec de la peau d’animaux exotiques.

Ce n’est pas une première, on le sait, les animaux exotiques sont très prisés par la maroquinerie. La peau de crocodile reste donc un commerce extrêmement rentable pour les fermiers africains, le cuir d’un seul animal se vendant environ 350 euros.

Fanny Dehaye

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