Qui est Zerina Akers, la styliste de Beyoncé ?
La styliste Zerina Akers a mis le paquet dans « Black is King ». Elle a fait de l’intégration de ses racines une spécialité. « Beyoncé a été ma première cliente ». Et, surprise, on retrouve une pièce d’une jeune styliste belge parmi les bijoux portés par la star. De quoi mettre en valeur le « Bling à la belge »
Queen B frappe à nouveau. Le film musical « Black is King », qui a d’ailleurs été filmé en partie en Belgique, est rempli de silhouette royale. La styliste derrière ce festin de mode est Zerina Akers. Elle a commencé au W Magazine comme l’une des deux seules employées noires. Huit ans plus tard, elle rejoint Beyoncé. Portrait d’une fonceuse.
Autodidacte
Akers a grandi à Landover, une ville afro-américaine traditionnelle du Maryland. Elle a acquis ses connaissances en matière de mode en parcourant des magazines et en devinant quel créateur avait conçu les vêtements. Au lycée, elle organise même un défilé avec sa propre ligne de vêtements.
1.0Had to jump into my new @alietteny look by @jasonrembert and take a picture with my beautiful flowers. Thanks so much for all the love and support. I’m so so sooooo so so thankful. 🤎 📷 @thankschriszerinaakershttps://www.instagram.com/zerinaakers20882382368430065392801882_2088238Instagramhttps://www.instagram.comrich658
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Akers a fait ses premiers pas de styliste en tant que stagiaire au magazine W. Elle y débarque en 2006 avant d’y revenir plus tard en tant que pigiste. Sous l’oeil attentif de vétérans comme Alex White et Karl Temper, elle y découvre le pouvoir visuel de la mode. « J’ai toujours pensé qu’on ne pouvait travailler dans le domaine de la mode qu’en tant que styliste. He bien pas du tout. Le monde de la mode est en fait très vaste », déclare-t-elle dans une interview accordée à HypeBae. Elle commence par concevoir des séances de photos pour des magazines, puis se dirige vers la publicité.
Combiner créativité et vision commerciale est très utile pour un styliste de célébrités. L’apparence doit être originale et correspondre à l’image de l’artiste. Akers le fait de façon magistrale. « Si j’ai un nouveau client, je commence toujours par une bonne conversation. J’ai besoin de savoir qui je vais habiller. »
Démarrer avec Beyoncé
Akers a rencontré Beyoncé lors d’une séance photo. Quelques mois plus tard, il s’est avéré que la superstar était à la recherche d’un styliste. « J’ai envoyé ma candidature, sans trop d’espoir. Je n’avais jamais habillé une personne célèbre auparavant. Après une période d’essai d’un mois, elle est définitivement adoptée. Leur collaboration débute par une série de post Instagram qui annonce un nouveau look pour Beyoncé.
1.0I asked @lacebytanaya for rain and she gave me DRIP. @chanelofficial earringszerinaakershttps://www.instagram.com/zerinaakers20882382365668400892821696_2088238Instagramhttps://www.instagram.comrich658
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La chanteuse y combinait des pièces de grandes maisons de mode avec celles de créateurs indépendants. La demande pour les pièces explose et les postes sont même repris par Vogue. De quoi lancer de petits créateurs. Parce que c’est Beyoncé, j’aime aller trop loin. Je collectionne un peu de tout, des T-shirts à la haute couture. Il y a donc de la place pour la spontanéité », explique Akers au Harper’s Bazaar.
De l’activisme à la mode
La marque de fabrique d’Akers est de réunir les talents pour créer un look. Chaque accessoire et vêtement est soigneusement sélectionné par elle. Par exemple, elle a demandé à la créatrice anversoise Nadine Veldman de lui envoyer ses boucles d’oreilles. Elles ont atterri sur les oreilles de la reine B dans le clip musical « Already ». « J’aime mettre les créateurs au défi. La dentelle de Tanaya, par exemple, est une marque d’accessoires et de lingerie. Je lui ai demandé de faire un poncho avec des cristaux qui ressemblent à des gouttes de pluie. Cela donne super bien ». Outre la débauche de glamour, Akers ne perd pas de vue l’objectif final : rendre hommage à la culture afro-américaine. Donner une voix et une visibilité aux créateurs noirs, c’est pour cela que nous avons fait l’album visuel.
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Pour la même raison, Akers a lancé la plate-forme « Black Owned Everything ». En tant que styliste, elle peut ainsi entrer en contact avec des créateurs noirs indépendants dans le monde entier. Akers a un faible pour les pièces rares, mais elle aime tout autant les pièces phares. Dans « Déjà », par exemple, on peut voir Beyoncé dans un body de Marine Serre, qui a appris son métier à La Cambre à Bruxelles. Le célèbre motif en demi-lune de la créatrice française pourrait gagner de nombreux coeurs.
1.0Stunning Beyoncé in her newly released ALREADY music video for Black is King movie
Directed by @beyonce
Stylist @zerinaakersmarineserre_officialhttps://www.instagram.com/marineserre_official28003881102365417504591549430_2800388110Instagramhttps://www.instagram.comrich658
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Le travail opulent d’Akers dans Black is King est accueilli avec beaucoup d’enthousiasme, mais elle garde les pieds sur terre. « Je ne m’attendais pas à de telles réactions. Quand vous travaillez, vous êtes dans une bulle et vous ne le remarquez pas. On passe à autre chose, un pas à la fois ».
Le bling belge
Lorsque Nadine Veldman (28 ans), l’inspiratrice du label anversois de boucles d’oreilles Live-To-Express, a reçu un message de la styliste de Beyoncé l’été dernier, elle n’en croyait pas ses yeux. « J’étais juste assise dans mon canapé avec mon petit ami, mais en tant que petit entrepreneur, j’essaie toujours d’être joignable. Alors, comme d’habitude, j’ai vérifié mes messages. Là dans un e-mail je lis que Zerina Akers aimerait que je lui prête des boucles d’oreille pour Beyoncé. Au début, j’ai estimé que les chances que cela soit réel étaient très faibles. Je suis un grand fan de Beyoncé. Normalement, elle choisit toujours des marques haut de gamme. Voulait-elle vraiment porter mes boucles d’oreilles vintage à un prix abordable ? C’était merveilleux, mais en même temps je n’osais pas trop espérer ».
Trop beau pour être vrai ?
Parfois, les rêves ne sont pas un canular, car après quelques recherches, je me suis rendu compte que les noms de la styliste et de son assistante Beoncia Dunn étaient vrais. Mon instinct m’a dit de ne pas laisser passer cette chance », explique Nadine. Zerina avait beaucoup de disciples sur Instagram, mais pas encore son assistante. J’ai donc décidé de la contacter elle. Très vite, je me suis retrouvée à discuter avec elle et Zerina. Elles m’ont demandé de leur envoyer environ 15 à 20 boucles d’oreilles, qu’elles me renverraient ensuite par la poste. Une méthode que je connaissais déjà grâce à des collaborations avec des stylistes de magazines de mode et des influenceuses. Ils voulaient recevoir le paquet à New York dans les 24 heures, il n’y avait donc pas de temps à perdre. J’étais vraiment sous le choc. »
Après n’avoir rien entendu pendant un long moment, Nadine décide de recontacter l’équipe de Beyoncé. On lui demande s’ils peuvent garder un peu plus longtemps les pièces. Ce qu’elle accepte volontiers. Finalement, les boucles d’oreilles reviennent par la poste en décembre. « L’adresse de livraison n’était pas New York, mais Los Angeles. Or j’avais lu que Beyoncé allait enregistrer un clip vidéo à Los Angeles, j’étais donc contente que mes boucles d’oreille aient fait avec eux le voyage.
Quelle ne fut pas ma surprise quand, cet été, une semaine avant la sortie de « Black is King », j’ai vu des photos de Beyoncé portant mes boucles d’oreille. Je ne pouvais pas le croire ! Quand j’ai vu le clip moi-même, j’ai su que c’était bien réel. Le lendemain, j’ai pris contact avec les stylistes, qui m’ont confirmé la nouvelle et m’ont envoyé des photos ».
Pour Nadine, ce fut un moment d’intense émotion. « Non seulement en tant que jeune femme d’affaires, dont la marque est portée par une star mondiale, mais aussi parce que ce sont des bijoux vintage. Toutes les boucles d’oreilles sont des pièces vintage des années 1960 à 1990. Je pense qu’il est bon de montrer que l’on peut aussi faire du très beau avec des choses du passé. Offrir une alternative à la mode rapide est très important pour moi en ces temps de changement climatique ».
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