Romain Bichot, créateur: « J’aurais adoré faire un métier où j’ai le droit de crier »

Anne-Françoise Moyson

Romain Bichot, diplômé de La Cambre mode(s), a quitté Bruxelles pour le studio couture de Balenciaga, à Paris. Pour l’heure, il travaille aussi sur sa collection à présenter au 39e festival international de mode, de photographie et d’accessoires à Hyères. Le créateur répond à nos questions sur le vif.

La question qu’on vous pose le plus souvent?

Est-ce que je suis vraiment roux. Mais j’essaie de rester mystérieux… A tel point que Gina, l’une des premières d’atelier chez Balenciaga, m’appelle désormais le faux roux. Quand j’étais petit, je l’étais vraiment puis je suis devenu blond vénitien et maintenant je me teins…

Le sport que vous pratiquez… en pensée?

Aucun sport, même en pensée.

L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu?

Majorque, mais ce n’est pas très positif. J’avais rencontré une fille, qui avait quitté son île pour faire un stage en photo à Bruxelles. Un énorme coup de cœur. L’été, elle devait repartir à Majorque, je l’avais suivie, elle y vivait alors avec sa copine. Les deux premiers jours ont été idylliques, on allait à la plage, les paysages étaient incroyables. Mais il s’est avéré qu’elles se séparaient et que la copine était malade, elle m’avait pris en grippe et je me suis fait virer. Je me suis retrouvé en plein Covid, tout seul dans une chambre d’hôtel…

La star avec qui vous aimeriez dîner?

Béatrice Dalle, elle doit avoir tellement de choses à raconter, elle n’a aucun filtre, elle a l’air d’avoir tout vécu, elle m’impressionne énormément.

Le plat qui vous ramène en enfance?

Les boulets sauce lapin. Le lendemain du show de La Cambre avec ma collection de fin d’études, pour fêter ça, ma tante Viviane est venue de Liège à la maison avec des paniers à linge remplis de boulettes, avec des frites « qui baignent ». On ne trouve pas ça ici à Paris.

La chose la plus folle que vous ayez faite?

Grimper sur les échafaudages de la façade du Quai d’Orsay qui était en travaux, c’était la nuit, je me promenais avec un ami, on est montés tout en haut pour regarder Paris.

Un métier que vous auriez pu exercer?

Chauffeur de salle. J’aurais adoré faire un métier où j’ai le droit de crier, de regarder les gens s’amuser, comme un exutoire.

Ce qui vous saoule vraiment?

Quand les Français rigolent et disent « c’est du Belge », comme si le Belge était une langue.

L’appli de votre smartphone qui est le plus souvent ouverte?

Instagram, comme tout le monde en ce moment. Sinon, depuis que j’ai mon nouveau smartphone, mais ce n’est pas exprès, l’appli du journal Le Monde, parce que je n’ai jamais éteint les notifications, j’oublie, je procrastine.

Un mot pour vous décrire?

Zinzin. J’aime ce mot désuet. Et parce que je ne sais pas si je prends beaucoup de choses au sérieux.

Votre achat le plus bizarre?

Les mêmes lunettes blanches que Polnareff. Et une épée d’un mètre cinquante trouvée au marché aux puces du Jeu de balle à Bruxelles – je ne rentrais pas tout de suite chez moi et j’ai dû faire le tour de la ville avec cette épée, tout le monde me regardait bizarrement.

Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?

Comme j’ai été grippé, j’aimerais sortir de chez moi et aller en terrasse pour boire un verre de champagne… C’était mon anniversaire le 12 février, j’ai eu 26 ans mais puisque je ne l’ai pas fêté, on va dire que j’ai encore 25 ans.

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