Sarah Levy, créatrice d’accessoires: « La chose la plus folle que j’ai faite? Changer de vie à 35 ans »
Sarah Levy, créatrice et Accessory Designer of the Year des Belgian Fashion Awards, présente sa collection Habit series 4 qui mêle conceptuel et usage quotidien. Celle qui inaugure aussi son e-shop répond à nos questions sur le vif.
La question qu’on vous pose le plus souvent ?
« Est-ce que tu sors bientôt de nouvelles pièces ? » Ma réponse déçoit toujours un peu dans un monde qui se nourrit principalement de nouveautés… Mais j’ai besoin de temps pour développer des propositions et les artisans avec lesquels je travaille en ont besoin eux aussi pour les mettre au point. Je présente donc des pièces une fois par an.
Le sport que vous pratiquez… en pensée ?
Je me suis acheté un rameur en bois il y a quelques années. Le simple fait qu’il soit beau est supposé susciter une envie de faire du sport, qui se manifeste assez rarement chez moi, c’est un échec.
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenue ?
C’est un peu bateau : de mon enfance. Je garde une forme d’insouciance qui me donne beaucoup de liberté, je crois. Mais qui peut aussi me jouer des tours par moment.
La célébrité avec qui vous aimeriez dîner ?
J’ai tellement tendance à perdre mes moyens avec les gens qui m’intimident que je n’aimerais pas dîner avec cette personne… Mais l’une de mes références absolues, c’est l’artiste autrichien Erwin Wurm que j’aime par-dessus tout.
Le plat qui vous ramène en enfance ?
Les baklavas de ma grand-mère séfarade paternelle Becky, un plat que je n’ai plus mangé depuis qu’elle nous a quittés. Elle avait sa manière bien à elle de transmettre ses recettes dosées à la tasse mais toutes différentes et elle était la seule à savoir quelle tasse pour quel ingrédient…
La chose la plus folle que vous ayez faite ?
Avoir changé de vie à 35 ans, en 2015, quand je venais de déposer ma thèse de doctorat en urbanisme titrée « La planification sans le Plan » et que j’ai eu ma première fille. Je me suis inscrite au Master en Accessoires de La Cambre, j’avais besoin de liberté, de créativité, c’était complètement fou mais qu’est-ce que je suis heureuse d’avoir pris cette décision.
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Un métier que vous auriez pu exercer ?
Architecte, que j’ai quand même exercé pendant dix ans avec beaucoup de bonheur. A l’heure qu’il est, je serais en train de réécrire le règlement d’urbanisme bruxellois si j’avais continué ce parcours-là.
Ce qui vous saoule vraiment ?
Les trains en retard, mais quand j’y réfléchis deux secondes, je me dis que c’est assez fou de rejoindre Paris en 1 h 20, cela me permet de travailler avec des maisons de mode que je ne voudrais pas quitter, Patou aujourd’hui et Marine serre, Hermès et Givenchy auparavant.
L’appli de votre smartphone qui est la plus souvent ouverte ?
Instagram. J’essaie d’y montrer mes processus de travail. Même si elle demande d’avoir cette présence quasi quotidienne pour être bien référencée dans les algorithmes, c’est une liberté absolue de pouvoir maîtriser sa communication.
Un mot pour vous décrire ?
Intuitive, j’ai dû le demander à mon compagnon, Mathieu… C’est dur de se caractériser et d’avoir ce recul-là en un mot.
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite ?
Etre sur la plage à Hydra, en Grèce, devant la maison de pêcheur qu’on vient de louer pour les vacances de Pâques, en avant-goût des grandes vacances.
sarahlevy.be
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