Vidéo: Les dessous toxiques et mortifères de l’industrie textile

© capture d'écran
Aurélie Wehrlin Journaliste

Ce documentaire emmène le spectateur au coeur d’un système pour enquêter sur l’une des industries les plus polluantes du monde, à savoir celle du vêtement. Objectif: mettre en évidence les ravages écologiques générés par cette industrie et ses méthodes, sur l’environnement, mais aussi la santé, et proposer des solutions pour une production plus propre.

Diffusé pour la première fois il y a quelques jours au Festival du Film Documentaire de Vancouver (Canada), River Blue suit les pérégrinations à travers le globe de Mark Angelo, expert de l’eau de renommée internationale. Ce voyage emmène le spectateur au coeur d’un système, surtout en Asie (Inde, Indonésie, Bangladesh), pour enquêter sur l’une des industries les plus polluantes du monde, à savoir la confection textile. Ce documentaire met en évidence les ravages écologiques générés par cette industrie et ses méthodes, sur l’environnement, mais aussi la santé, et propose des solutions pour en venir à une production plus propre.

Le postulat de base émis par Greenpeace, est que dans le futur, l’enjeu des guerres sera l’eau, et non plus le pétrole. Or, entre les processus de fabrication, la quantité de produits chimiques utilisés (notamment les teintures), l’absence de traitement des eaux usées et l’évacuation irresponsabledes déchets toxiques, sans parler de la consommation excessive d’eau (quelque 105.000 milliards de litres d’eau potables utilisés chaque année par les principales marques), l’industrie textile apparait clairement comme l’une des plus gourmandes et polluantes du monde.

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Ainsi, elle serait la deuxième plus polluante après celle du pétrole, et un quart des produits chimiques utilisés à travers le monde le serait pour le textile, faisant de l’habillement, un miroir aux alouettes, au honteux deuxième rang des gâteurs d’eau après l’agriculture. Car, ces produits chimiques utilisés avec abondance, sont déversés dans les cours d’eau. Jusqu’à se retrouver au fil des rivières et fleuves, dans les océans. Et les spécialistes interrogés ne mâchent pas leurs mots: cette eau est si toxique qu’il n’y a plus de vie aquatique sur tout son cycle. Elle n’est alors plus potable pour la population et en vient à contaminer la chaîne alimentaire.

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Cette plongée au coeur des ravages de la production textile veut aussi démontrer au spectateur que sa pièce fétiche, ou le énième vêtement pour lequel il vient de craquer, a des répercussions sur l’environnement et la santé de ceux qui vivent à proximité de son lieu de production. Sur des populations qui pour assurer leur survie, comptent sur l’eau de la rivière, dans laquelle se déversent les produits ayant servi à l’élaboration dudit vêtement.

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La sentence est sans appel: en achetant à bas prix, le consommateur contribue à ce système pernicieux et à la souffrance des populations, dommage collatéral évitable de cette industrie. Une partie de la solution serait donc de renoncer à la fast fashion et cette course aux vêtements à bas prix. De se pencher sur les coulisses de la production et adopter une attitude d’acheteur conscient, de l’impact de ses choix sur le reste de l’humanité et sur son environnement. L’objectif de ce documentaire est de montrer l’impact du vêtement et de son industrie sur la détérioration et la destruction de certaines rivières les plus importantes au monde, mais aussi de faire valoir que la prise de position du consommateur dans son acte d’achat peut faire changer cette industrie pour l’instant nocive, à laquelle il existe des alternatives.

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Extrait : Rencontre à Melbourne avec Lukas Harris, de chez Nudie Jeans, qui décrit quelques-unes des pratiques de la marque pour s’efforcer d’être une marque de jeans plus propre, plus consciente.

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