Mathieu Nguyen

« Cessons d’envisager le véganisme comme une lubie »

Le sujet surgit de plus en plus régulièrement dans les débats de société et connaît une foule de développements très concrets, qu’il s’agisse de décisions politiques ou de son infusion dans tous les domaines du lifestyle, gastronomie, mode, voyage, beauté et même déco, jusqu’à devenir un argument marketing.

« Demain, tous végans ?  » Pas de panique à la lecture de ce sous-titre, les plus farouches carnivores peuvent reposer leur couteau à steak : ce n’est ni un souhait ni une crainte, juste une interrogation sincère, peut-être un poil provocante, sachant que le sujet a le don d’en hérisser plus d’un. Pourtant, celui-ci surgit de plus en plus régulièrement dans les débats de société et connaît une foule de développements très concrets, qu’il s’agisse de décisions politiques ou de son infusion dans tous les domaines du lifestyle, gastronomie, mode, voyage, beauté et même déco, jusqu’à devenir un argument marketing.

u003cstrongu003eCessons donc d’envisager le vu0026#xE9;ganisme comme une lubie de gourou New Age ou d’ados en quu0026#xEA;te d’identitu0026#xE9;u003c/strongu003e

La tendance fait tellement l’actu qu’on en oublierait presque le long chemin parcouru avant de la rendre audible, alors qu’elle s’inscrit en prolongement logique des nombreuses avancées qui ont jalonné le xxe siècle en matière de bien-être animalier. Cessons donc d’envisager le véganisme comme une lubie de gourou New Age ou d’ados en quête d’identité. Le temps semble venu de se débarrasser des clichés et de finalement considérer ce courant pour ce qu’il est : une opinion pas moins valable qu’une autre, qui a le mérite d’une certaine cohérence dans sa radicalité, alors que nous autres, spécistes, sélectionnons à la carte ce qui peut être protégé ou tué, cajolé ou mangé ; l’un n’empêchant pas forcément l’autre.

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Si le concept relève d’abord de la morale personnelle, tenant bien plus du problème philosophique que du vulgaire effet de mode, il dérange parce qu’il vient challenger notre ouverture d’esprit et titiller notre capacité de remise en question, avec comme facteur aggravant l’excuse du  » On a toujours fait comme ça « . Il suffit néanmoins d’un coup d’oeil dans le rétro – ou dans les journaux – pour admettre que l’on n’accepte plus ce qui fut autrefois la norme, au niveau des conditions d’élevage ou de la maltraitance… Tout ça nous a donné envie d’explorer la thématique, d’en rencontrer les principaux acteurs et d’en examiner de plus près les circonvolutions, pour s’en faire une meilleure idée, sans militantisme ni  » vegan washing « , mais avec une ambition, celle de s’autoriser à bousculer nos propres convictions.

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