Le retour de Katie Holmes

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Eternel jeune espoir du cinéma américain, Mme Tom Cruise passe à la vitesse supérieure. Elle enchaîne comédie et film d’horreur, incarne Jackie Kennedy dans une série très attendue et décroche au passage le prix WIF- Max Mara Face of the Future.

Eternel jeune espoir du cinéma américain, Mme Tom Cruise passe à la vitesse supérieure. Elle enchaîne comédie et film d’horreur, incarne Jackie Kennedy dans une série très attendue et décroche au passage le prix WIF- Max Mara Face of the Future. Rencontre exclusive pendant la Fashion Week milanaise.

Tout en jambes, perchée sur talons de 12 centimètres, Katie Holmes nous accueille dans une suite du palace milanais Principe di Savoia. Jeune femme de bonne famille wasp de l’Ohio, elle a l’art de mettre à l’aise, troussant le compliment d’entrée de jeu: « Waouh, j’adore vos collants! » S’ensuit un début de conversation orienté mode, la jolie brune étant célèbre pour avoir lancé le boyfriend jean. « Oui, je suis folle de mode, mais surtout de tissus, de coupes. D’artisanat, en somme. La marque que j’ai créée, Holmes & Yang, et qui est notamment distribuée chez Barneys, est fabriquée dans des ateliers que je connais bien, dans le Garment District, à New York. C’était important pour moi d’avoir ce contact direct avec les personnes qui confectionnent mes vêtements. »

Rafraîchissant. A l’image de l’entourage de cette actrice de 32 ans: en guise d’armada, une attachée de presse et deux assistants-amis. Ailleurs dans l’hôtel, QG de la mode, le spectacle est celui d’une ruche pour abeilles de la Fashion Week. Car, le lendemain de notre rencontre, Miss Holmes sera, au côté de mummy mais sans Suri, sa fille, ni Tom -à Vancouver, sur le tournage de Mission: impossible 4- au front row du défilé Max Mara. La vénérable maison, connue pour sa science du manteau parfait, synonyme de luxe triple fil et de chic néobourgeois, vient d’annoncer que la belle Américaine était la lauréate 2011 du prix Women in Film -Max Mara « Face of the Future Award », qui lui sera remis le 16 juin. Un intitulé à rallonge pour un prix remis depuis 2006, à Los Angeles, lors des Crystal + Lucy Awards. Une cérémonie placée sous les auspices de Women in Film, l’association-lobby des femmes de l’entertainment, de la communication et des médias. Ce prix est attribué à une actrice qui – pardon pour la traduction littérale -« se trouve à un carrefour dans sa carrière, pour le chemin parcouru ainsi que pour son sens du style et sa grâce ». Les lauréates précédentes s’appellent Zoe Saldana, Elizabeth Banks, Ginnifer Goodwin, Emily Blunt et Maria Bello.

« J’adore le cinéma européen »
Comment perçoit-elle cette notion de « carrefour »? Comme le signe qu’on attend d’elle qu’elle révèle enfin ses ambitions et son tempérament d’actrice? Moue interdite de l’intéressée et réponse standard: « On n’a jamais fini d’apprendre et de progresser. » Bon… on a sans doute attaqué un peu fort. Elle reste néanmoins tout sourire, ce sourire pas stéréotypé, aux dents joliment imparfaites. Si peu américain, finalement. On lui dit que, moins apprêtée, avec les cheveux courts et en pull marin, elle aurait un visage Nouvelle Vague. Ça la fait rire. « J’adore le cinéma européen », dit-elle.

Pour l’heure, c’est aux Etats-Unis que se précise une carrière démarrée en douceur. Cette année, elle a enchaîné un film dramatique, The Son of No One, un film d’horreur, Don’t Be Afraid of the Dark, et une comédie, Jack and Jill. Elle incarne également Jackie Kennedy dans la série télé The Kennedys. On a vu les images, la ressemblance est frappante. Katie Holmes se montre intarissable: « Je suis obsédée par l’histoire de la famille Kennedy. Je pense avoir absolument tout vu et lu sur le sujet. » Et Jackie, que l’on sait avoir été aussi remarquable que vénale? « C’était une femme très influente. Elle a quand même réussi à charmer le général de Gaulle et à se faire prêter La Joconde pour la Maison-Blanche. Elle avait un sens inouï de la mode, de ce qu’un choix de vêtement raconte de soi. Et puis elle était d’une grande sagesse. C’était une survivante. » La série de huit épisodes, après avoir été maintes fois déprogrammée, sera finalement diffusée sur ReelzChannel, une chaîne câblée américaine, tandis que ces jours-ci les rumeurs vont bon train sur son mariage. « Il faut sauver Katie Holmes », « Katie Holmes dans la tourmente », spéculent les gazettes.

« Il faut sauver Katie Holmes » Pour autant, ne pas oublier trop vite Joey, la girl next door, pas si lisse, de la série pour ados Dawson, qui l’a rendue célèbre au tout début des années 2000. Ou Hannah, son personnage subtil d’étudiante qui se cherche dans le formidable et méconnu Wonder Boys, de Curtis Hanson (2000). On la verrait bien dans une rom com. Elle acquiesce, ravie mais un peu lasse: « Les actrices que j’aime le plus sont les Diane Keaton et Goldie Hawn des années 1970. Drôles, délurées, tellement vivantes. Oui, j’adorerais tourner dans une comédie romantique. »


Elvira Masson

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