Pierre Bergé menacé de mort lors de la vente des deux bronzes chinois

Pierre Bergé a déclaré lundi avoir été menacé de mort au moment de la vente de deux statuettes de bronze chinoises lors de la dispersion de la collection Yves Saint-Laurent en février dernier.

Pierre Bergé a déclaré lundi avoir été menacé de mort au moment de la vente de deux statuettes de bronze chinoises lors de la dispersion de la collection Yves Saint-Laurent en février dernier.

Les deux sculptures, une tête de rat et une tête de lapin dont la Chine avait tenté en vain de faire interdire la vente, avaient été dérobées en 1860 lors du pillage par les Français et les Britanniques du Palais d’été de Pékin, pendant la seconde guerre de l’opium.

Lors de la vente aux enchères au Grand Palais, le collectionneur chinois Cai Mingchao s’en était porté acquéreur par téléphone pour plus de 15 millions d’euros pièce avant de se désister, affirmant que les deux bronzes revenaient de droit à Pékin.

« J’ai été l’objet de beaucoup d’attaques, j’ai été menacé, même de mort », a déclaré Pierre Bergé sur RTL. « La police, au moment de cette vente, m’a conseillé – un peu fortement conseillé d’ailleurs – de me faire suivre par des gardes du corps, ce que j’ai fait quelques jours. »

Soucieux d’éviter « des querelles inutiles », Pierre Bergé précise que les sculptures sont aujourd’hui « en paix dans une chambre forte » chez Christie’s.

Il dit avoir voulu les donner au musée de Taiwan, qui a refusé pour ne « pas ouvrir une pomme de discorde (…) avec le continent chinois ».

De même, il a renoncé à les donner ou à les mettre en dépôt au musée national des arts asiatiques Guimet, à Paris, car la France n’a pas envie, selon lui, « d’ouvrir une querelle avec la Chine ».

Pierre Bergé réaffirme qu’il n’offrira pas les bronzes à Pékin et qu’il les vendra « probablement (à) un acheteur courageux ».

Une deuxième vente aux enchères de la collection d’art de Pierre Bergé et Yves Saint-Laurent aura lieu du 17 au 19 novembre à Paris.

Weekend.be, avec Lexpress.fr