Le prince Harry, ex boulet de la famille royale, désormais rangé des voitures

© Reuters

Le prince Harry, qui a annoncé à 33 ans son mariage avec l’actrice américaine Meghan Markle au printemps prochain, s’est toujours montré plus rebelle que son frère aîné William, même s’il s’est assagi après ses années passées dans l’armée.

Le flamboyant rouquin était jusqu’à peu l’un des célibataires les plus convoités de la planète.

Le prince Harry avec sa mère, la princesse de Galles
Le prince Harry avec sa mère, la princesse de Galles © AFP

Henry de Galles, né le 15 septembre 1984 à Londres, fils cadet de Lady Di et du prince Charles et cinquième dans l’ordre de succession au trône britannique, a gagné très tôt sa réputation: dans des lettres écrites à un majordome du palais de Buckingham, sa mère écrivait que « les garçons vont bien et apprécient l’école même si Harry se fait sans cesse remarquer ».

Une mère qu’il perd alors qu’il n’a pas 13 ans, en août 1997, contraint de partager son deuil avec le monde entier. Ce n’est que vingt ans plus tard qu’il l’évoque pour la première fois à coeur ouvert dans un documentaire de la télévision britannique, expliquant le désarroi dans lequel l’avait plongé le drame durant de nombreuses années.

Le prince Harry entouré de son frère William et de son père, lors des funérailles de Diana.
Le prince Harry entouré de son frère William et de son père, lors des funérailles de Diana.© Reuters

Malgré son côté turbulent, Harry suit la même scolarité modèle que William: d’abord la prestigieuse Wetherby School de Londres, puis la Ludgrove School, dans le Berkshire (sud), avant de rejoindre en 1998 l’élite au collège d’Eton.

Mais à 17 ans, il avoue avoir fumé du cannabis et devient un des meilleurs clients des journaux à sensation qu’il déteste depuis la mort tragique de Lady Di dans un accident de voiture à Paris, poursuivie par des photographes. Les lecteurs avides peuvent le voir dans les boîtes de nuit huppées, abusant de l’alcool et fréquentant des jeunes filles de l’aristocratie, ou faisant le coup de poing avec des paparazzis.

Petit diable

Après l’obtention de son A-Level (équivalent du baccalauréat), il prend une année sabbatique pendant laquelle il sillonne l’Afrique, l’Argentine et l’Australie. Il travaille notamment au Lesotho pour une association caritative.

Le prince Harry, ex boulet de la famille royale, désormais rangé des voitures
© Reuters

Revenu au Royaume-Uni, ce grand sportif, passionné de rugby, intègre la prestigieuse académie royale militaire de Sandhurst en 2005.

« Harry a sans aucun doute été un peu un petit diable et parfois même un boulet. Pendant plusieurs années à la fin de son adolescence, il y a eu des inquiétudes le concernant », déclare à l’AFP Penny Junor, auteur d’une biographie intitulée « Prince Harry: Frère, soldat, fils ».

Les Britanniques mettaient ces pitreries sur le compte de la jeunesse jusqu’à cette soirée déguisée de 2005, à laquelle le prince a la fâcheuse idée de se rendre vêtu d’un uniforme nazi, croix gammée comprise. Une faute de goût qu’il devra se faire pardonner.

Ses dix ans de vie militaire lui en donneront l’occasion. « Tout a changé lorsqu’il est devenu soldat. L’armée a fait de lui un homme, surtout le fait de piloter les hélicoptères Apache. Il a soudain découvert un domaine dans lequel il excellait », dit Penny Junor.

Le prince Harry, ex boulet de la famille royale, désormais rangé des voitures
© REUTERS

Il gagne ses galons en Afghanistan lors de deux missions en 2008 puis 2012.

En janvier 2013, au terme de vingt semaines de déploiement en tant que copilote-artilleur, le « Capitaine Wales » -du nom de son père, le prince de Galles- indiquait s’être épanoui dans sa mission.

Sexime et racisme

« Les examens ont toujours été un cauchemar pour moi mais quand il s’agit de taper dans un ballon, jouer à la PlayStation ou voler, je trouve ça plus facile que marcher », a-t-il déclaré dans un entretien à l’agence britannique Press Association.

Il est revenu également sur des photos diffusées sur internet en août 2012 le montrant nu lors d’une séance de « strip-billard » à Las Vegas. Concédant avoir « déçu sa famille et d’autres personnes », il estimait que c’était un « exemple classique » de sa manière d’être « un peu trop militaire et pas assez princière ».

Depuis, il s’immerge dans ses devoirs liés aux nombreuses oeuvres caritatives auxquelles tout membre de la famille royale se doit de se consacrer, affectionnant particulièrement les causes que défendait la princesse Diana, notamment en faveur des malades du sida.

Côté coeur, il se distingue à nouveau en officialisant en novembre 2016 sa relation avec l’actrice de la série « Suits » Meghan Markle, divorcée et métisse, par le biais d’un communiqué inhabituel s’en prenant au « sexisme » et au « racisme » visant la jeune femme, rencontrée en juillet 2016 par l’intermédiaire d’amis communs.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content