Renault Fluence, esprit de conquête

La berline trois volumes du constructeur français s’offre, cette fois, une ligne spécifique, beaucoup plus fluide.

Destinées principalement aux marchés internationaux, les précédentes Mégane tricorps n’ont pas vraiment rencontré le succès sous nos latitudes. Il faut dire que, généralement, la carrosserie »trois volumes » ne séduit pas les conducteurs occidentaux.

Pour convaincre une plus large clientèle, Renault change son fusil d’épaule avec cette nouvelle Fluence. La berline trois volumes du constructeur français s’offre, cette fois, une ligne spécifique, beaucoup plus fluide. Tant pour se montrer compétitive sur les marchés émergents que pour séduire la clientèle occidentale très rationnelle dans ce segment, la Fluence tente de compresser les coûts en récupérant de nombreux organes de l’alliance Renault-Nissan (plate-forme de la Mégane actuelle, train avant de la précédente Mégane, train arrière d’une Nissan non-importée chez nous…).

Par rapport à la Mégane à hayon, la Fluence prend 32,5 cm de plus. C’est surtout le volume du coffre qui bénéficie de cet allongement en offrant un généreux 530 l. L’absence de cloison fixe entre la soute et l’habitacle permet également de rabattre les dossiers arrière pour faciliter le transport d’objets plus longs. Inspirée de celle de la nouvelle Mégane, la planche de bord de la Fluence présente une finition soignée et des matériaux de qualité (plastiques moussés, éléments chromés…).


La Fluence peut également bénéficier d’équipements plutôt luxueux pour le segment : carte main-libre, climatisation automatique bizone, GPS Carminat TomTom intégré ou encore sonorisation haut de gamme « Arkamys » incluant la connectivité Bluetooth… Prête à affronter des routes au revêtement détérioré, la Fluence se campe sur des suspensions relativement hautes et particulièrement souples. Confortable et paisible, l’engin n’apprécie guère être brusqué… On évitera de hausser le rythme d’autant plus que la direction au rendu artificiel ne met pas vraiment en confiance. Sous le capot, on ne retrouve que deux motorisations : un 1.6 l 110 cv essence et un 1.5 l dCi 110 cv diesel. Un peu creux sous 2 000 tr/min, ce bloc diesel se révèle néanmoins discret et sobre. La Fluence sera également dérivée en version 100 % électrique à partir de 2011. Commercialisée dans un premier temps en Israël et au Danemark, cette version « propre » devrait progressivement s’étendre à d’autres marchés.

Jean-François Christiaens PLUS : Confort de marche
Finition soignée
Coffre spacieux
Habitabilité généreuse

MOINS : Direction artificielle
Comportement peu dynamique
Moteur diesel creux


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