Après le succès planétaire de 50 Shades of Grey, le fan-fic érotique qui détourne Twilight, c’est au tour de Jane Eyre et d’autres classiques de passer à la moulinette sexy du « mommy porn ». Les soeurs Brontë se retournent dans leur tombe et le public adore.
Les fan-fics, ce sont ces nouvelles, littéralement des fictions écrites par des fans, qui existent depuis des décennies. Une façon de s’approprier les personnages d’une série TV, d’un film ou autre afin de pouvoir y vivre les scénarios qu’on ne trouve pas à l’écran. Une façon de se mettre en scène avec ses personnages préférés par la même occasion.
Le genre prend tellement d’ampleur avec l’avènement du web et des réseaux sociaux que des sites donnent des cours, certains personnages sont devenus des archétypes (à l’instar de la Mary Sue) et les mises en abyme sont fréquentes. Bref, se raconter les aventures d’Edward s’il avait abandonné Bella pour venir vivre à Bruxelles (ben oui, il y pleut autant qu’à Forks) après avoir craqué pour une étudiante locale, ça marche.
Tellement d’ailleurs, que de plaisir coupable, cela en devient une véritable industrie quand on tombe dans le genre érotique. 50 Shades of Grey explose le box office avec sa version erotique de Twilight. On parle d’Angelina Jolie ou Bret Easton Ellis pour l’adaptation cinématographique. Oui, Bret Easton Ellis (vous nous excuserez de ne pas être impressionnés par l’intérêt de Miss Jolie, car là, on parle tout de même de Bret. Easton. Ellis.), pour ce qui aurait pu rester une daube sexy qui remixe un autre roman simpliste qui atterre encore maintenant les fans de Bram Stoker et Anne Rice.
Du coup, avec l’avènement des tablettes, qui permettent de lire discrètement son roman à l’eau de rose version hard et pop-culture en toute discrétion, les ventes explosent et le principe se décline à d’autres livres. Des classiques cette fois-ci. Au programme de cette literotica? Jane Eyre et son mystérieux Mr Rochester dans Jane Eyre Laid Bare qui sera en vente en ebook cet été. Orgueil et Préjugés et le Fantôme de l’Opéra ont déjà été retravaillés de la même façon.
Et visiblement, la réécriture de classiques n’est pas prête de s’arrêter, il existe une version gore, avec attaques de zombies et vampires, qui revisite aussi Jane Austen, et qui finit aussi sur les grands écrans. Alors, entre le roman d’horreur et la littérature érotique, il y a une excellente nouvelle: il faut avoir lu les classiques d’origine pour les ré-écrire…
VS.
