L’Italie se dote d’une des plus grandes vagues artificielles au monde

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Faire du surf à quelques kilomètres du centre de Milan (nord) et à 150 km de… la mer: c’est désormais possible, avec l’une des plus grandes vagues artificielles au monde.

Cette « piscine à surf » est la première en Italie, mais le concept a déjà essaimé dans le monde entier depuis une quarantaine d’années, des Etats-Unis à l’Australie, en passant par l’Espagne, Dubaï ou la Malaisie. Le surf parc de Snowdonia, aux Pays de Galles, se targue de générer la vague artificielle la plus longue du monde sur son lagon de 300 mètres.

Selon son président Ludovico Vanoli, le Wakeparadise de Milan est de son côté « sûrement la plus grande piscine à surf flottante au monde ».

Installée directement à l’intérieur d’un magnifique lac artificiel entouré d’arbres, elle offre une vague large de 10 mètres, avec une hauteur maximale de 1,6 mètre.

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Le milieu du surf est divisé sur ce type de structures: certains apprécient de pouvoir s’y entraîner toute l’année, d’autres estiment qu’elles dénaturent l’esprit du surf, directement lié à l’imprévisibilité des océans.

Ludovico Vanoli, lui-même passionné de surf, n’a aucun mal à reconnaître que l’expérience « n’est pas comparable à celle de l’océan ». « Aucune structure de vague artificielle ne pourra offrir l’émotion et la sensation de la mer », mais « nous pouvons donner aux néophytes la possibilité d’approcher ce sport de manière simple, immédiate et sûre », dit-il. « Et pour ceux qui le pratiquent déjà, c’est une alternative, avec la possibilité d’en faire à la pause déjeuner ou après le boulot si on habite à côté, ou quand la mer est plate », ajoute-t-il.

Modulation de la vague

La puissance et la forme de l’onde peuvent être modulées en fonction du niveau du surfeur. Trois types de vagues sont disponibles: plus souple pour les débutants, une vague moyenne un peu plus verticale pour ceux ayant un peu d’expérience et une vague niveau avancé, avec une grande verticalité et de plus grande dimension.

Quinze pompes jettent 22.000 litres de l’eau du lac par seconde dans la piscine, créant une vague très puissante au point de rencontre avec le lac. « C’est génial, super vague… tellement grosse. Je l’ai surfée deux trois fois et je suis encore un peu perdu avec l’orientation mais c’est vraiment sympa », s’exclame Andrew Holzner en sortant de la piscine qu’il est venu tester vendredi. « C’est différent (de la mer), tu as une vague constante, la pression est toujours la même, la vague est propre, il n’y a pas de choc », explique de son côté Laura Haustein, une Munichoise de 21 ans. « C’est une bonne option pour les débutants et un bon moyen de s’améliorer », ajoute-t-elle, planche sous le bras.

Les promoteurs du projet, qui a coûté 1,5 million d’euros, soulignent qu’une attention particulière a été portée à l’environnement: la vague est générée par une infrastructure utilisant de l’énergie renouvelable, tandis que le parc bannit le plastique.

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Les usagers, qui pourront utiliser leur propre planche ou la louer (10 euros/heure), devront débourser 45 euros l’heure pour pouvoir pratiquer. Ils pourront aussi privatiser toute la « surf pool », pour 420 euros l’heure. Le site, accessible à partir de 12 ans, proposera bien entendu des cours.

Selon Wakeparadise Milano, l’Italie compte 80.000 surfeurs. Quelque 35% vivent en Lombardie, la région du nord qui inclut Milan, et 60% sont des débutants. Le potentiel est donc énorme, d’autant qu’il espère aussi attirer des touristes venus en visite culturelle à Milan.

Le surf a d’ailleurs le vent en poupe: il sera présenté pour la première fois aux Jeux Olympiques, à Tokyo, à l’été 2020, en tant que sport additionnel.

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