Le tram bruxellois fête ses 150 ans d’existence

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Il y a 150 ans, le 1er mai 1869, le premier tramway à traction chevaline, exploité par la société privée Morris, était mis en service à Bruxelles entre la Porte de Namur et le Bois de la Cambre.

A l’occasion de cet anniversaire, une multitude d’animations gratuites sont programmées du 1er au 5 mai, dont une parade de véhicules historiques (1er mai), le championnat européen du meilleur conducteur de tram (4 mai) et la circulation de tramways historiques (5 mai), le tout coïncidant également avec le 30e anniversaire de la Région bruxelloise.

L’histoire des transports publics à Bruxelles est cependant bien plus ancienne. La première demande d’autorisation d’un service d’omnibus à traction chevaline dans la capitale est introduite en 1842 afin de relier la ville à ses faubourgs. Ces véhicules de 26 places, souvent à impériale, étaient tirés par des chevaux et étaient en outre bien peu confortables. Or, Bruxelles présente un important dénivelé entre le haut et le bas de la ville. L’idée germa alors de faire circuler ces véhicules sur des rails afin de faciliter le travail des chevaux. L’idée se révéla concluante et la première ligne de tram hippomobile vit ainsi le jour le 1er mai 1869.

Cinq ans plus tard, en 1874, la compagnie « Les Tramways Bruxellois » est fondée et devient rapidement l’unique concessionnaire du réseau. Vingt ans plus tard, les premiers trams électriques font leur apparition sur le réseau bruxellois et en 1907, les premiers autobus sont mis en service sur la ligne reliant la Bourse à la place communale d’Ixelles. A l’époque, un ticket coûte entre 15 et 20 centimes de francs, soit un 1/10e de la paie journalière d’un ouvrier. C’est donc surtout la classe moyenne qui voyage en tram.

Au sortir de la Deuxième Guerre mondiale et à l’expiration de la concession accordée à la S.A. « Les Tramways Bruxellois », les pouvoirs publics prennent progressivement les rennes du transport en commun dans la capitale. Neuf ans plus tard, le 1er janvier 1954, l’Etat belge, la Province de Brabant et 21 communes bruxelloises s’associent à la S.A. « Les tramways Bruxellois » pour donner naissance à la « Société des Transports Intercommunaux de Bruxelles » plus connue sous l’acronyme de STIB. Cette période coïncide également avec le percement de tunnels de pré-métro devenu métro sur une première ligne en 1976 et avec la tentation de certains de renoncer progressivement au tram.

Le retour en grâce du tramway intervient à la fin des années 1980, en même temps, que la naissance de la Région bruxelloise qui allait remplacer l’Etat dans la société, et imprimer son souhait ardemment défendu par son premier ministre du transport, Jean-Louis Thys (surnommé « Jef le tram ») de lui redonner davantage d’espace dans la ville en soutenant le développement de sites propres. Les dernières années ont vu ce souhait largement conforté par un investissement massif dans les tramways T3000 et T4000, de grande capacité. La prochaine décennie devrait voir notamment la création d’une première ligne de métro automatique et d’une ligne de métro sur l’axe nord-sud.

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