Le vol le plus long au monde, parti de Singapour, est arrivé à New York

Pier Messaggio, passager italien du vol SQ22, de Singapore Airlines © Belga Images

Le vol Singapour-New York, le plus long trajet aérien commercial au monde, s’est posé vendredi à l’aéroport de Newark, après quasiment 18 heures en l’air, le premier vol de reprise d’une ligne abandonnée en 2013.

Selon le site de l’aéroport de Newark (New Jersey), le vol SQ22 est arrivé à 05H29 locale (09H29 GMT), après avoir décollé à 23H37 à Singapour, soit 17H52 environ de vol.

C’est un peu moins que la durée théorique du vol, qui est de 18H25. En théorie toujours, le vol New York-Singapour est un peu plus long que le trajet inverse.

Avec ce nouveau vol, Singapore Airlines reprend la première place dans le classement des vols les plus longs. La palme était jusqu’alors détenue par la liaison de Qatar Airways entre Auckland et Doha.

Ce n’est néanmoins pas la première fois que la compagnie propose ce trajet. Elle l’a opéré pendant neuf ans avant de l’abandonner en 2013 quand la flambée du pétrole lui a fait perdre sa rentabilité.

Elle utilisait alors un A340-500, un quadrimoteur bien plus gourmand que le nouvel Airbus A350-900 ULR.

C’est à Singapore Airlines qu’Airbus a livré en septembre son premier A350-900 ULR, qui consomme 25% de carburant en moins que ses prédécesseurs.

Pier Messaggio, passager italien du vol SQ22, de Singapore Airlines
Pier Messaggio, passager italien du vol SQ22, de Singapore Airlines© Belga Images

Bien-être

D’autres passagers sont des passionnés d’aviation, comme l’ingénieur singapourien Danny Ong, 50 ans, qui va faire l’aller-retour dans la foulée. « J’adore voler ! », confie-t-il.

Le menu comptera des plats sélectionnés pour favoriser le « bien-être » dans les airs, selon la compagnie.

Pour améliorer l’expérience en vol et réduire le stress créé par le fait de passer près d’une journée entière dans le ciel, le plafond de la cabine est surélevé et les hublots plus larges, tandis qu’un éclairage LED spécial a été mis en place, censé réduire le « jetlag », les effets du décalage horaire, en jouant sur les couleurs.

« La recherche montre que l’hydratation et l’alimentation sont des facteurs importants » à prendre en compte, explique à l’AFP Rhenu Bhuller, experte santé du cabinet de consultants Frost & Sullivan.

« La principale inquiétude est celle de la thrombose veineuse profonde qui est la conséquence à la fois d’une position assise trop longue et de la déshydratation », explique de son côté Gail Cross, consultante à l’Hôpital universitaire national de Singapour.

C’est à Singapore Airlines qu’Airbus a livré en septembre son premier A350-900 ULR.

Marché de niche

Ce bimoteur a fait passer la distance parcourue maximum de la gamme de son long-courrier A350 de 8.100 milles nautiques (environ 15.000 km et jusqu’à 16 heures de vol) à 9.700 nautiques (environ 18.000 km et jusqu’à 20 heures de vol) grâce à une optimisation de son système de carburant qui lui permet notamment d’en brûler 25% de moins.

Dans des conditions météorologiques normales, ce vol jusqu’à l’aéroport de Newark doit durer 18 heures 45 minutes.

Ce n’est pas la première fois que la compagnie propose ce trajet. Elle l’a opéré pendant neuf ans avant de l’abandonner en 2013 quand la flambée du pétrole lui a fait perdre sa rentabilité. Elle utilisait alors un A340-500, un quadrimoteur bien plus gourmand.

Même si le baril de Brent dépasse à nouveau les 80 dollars, la compagnie est convaincue que cette route prisée notamment des hommes d’affaires peut être rentable, du fait de la meilleure performance énergétique de ses appareils.

Avec ce nouveau vol, Singapore Airlines reprend la première place dans le classement des vols les plus longs. La palme était jusqu’alors détenue par le vol 921 de Qatar Airways entre Auckland et Doha.

« Cela tourne à la compétition entre quelques compagnies. A qui proposerait le plus long vol intercontinental », explique à l’AFP Shukor Yusof, de Endau Analytics. « Elles espèrent capitaliser sur ce marché de niche. »

Face à une concurrence accrue ces dernières années, Singapore Airlines s’est défendue en misant à la fois sur ses filiales low-cost et sur son segment premium.

« Les services d’ultra-long courrier s’inscrivent largement dans cette stratégie », précise à l’AFP un porte-parole de la compagnie, qui doit recevoir six autres A350-900 ULR d’ici la fin de l’année.

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