On a testé: le jeu de piste par SMS

© NICOLAS BALMET
Aurélie Wehrlin Journaliste

Ma dernière participation à un jeu de piste remonte à une époque où j’avais encore l’âge… d’aimer les jeux de piste. C’étaient les jolies colonies de vacances (merci papa, merci maman), et les moniteurs avaient mis au point une technique de génie pour que les moutards ne s’égarent pas…

De prime abord, je me dis que j’ai clairement dépassé la date de péremption pour ce genre de truc. Ce qui n’est pas du tout le cas de ma chère moitié, capable de s’extasier aussi bien devant une boîte de Risk que face à un puzzle

Ici ou là, sur le chemin, étaient disséminés des petits tas de cristaux blancs. Si ça goûtait le sel, cela signifiait qu’on faisait fausse route. Si c’était du sucre, on était dans la bonne direction. Et bien sûr, si on sortait une paille de son sac à dos pour sniffer la poudre, on était immédiatement envoyé dans un centre de désintoxication. Trente ans plus tard, un Belge a lancé une plate-forme baptisée Gemotions, qui propose des jeux de piste… par SMS.

Première étape : sélectionner une destination sur le site Web, où le choix est presque embarrassant, entre Gand, la mer du Nord, le château de La Hulpe et les Fagnes, voire Barcelone ou Milan. Les types de parcours, eux, sont multiples : ludique, insolite, historique, sportif, etc.

De prime abord, je me dis que j’ai clairement dépassé la date de péremption pour ce genre de truc. Ce qui n’est pas du tout le cas de ma chère moitié, capable de s’extasier aussi bien devant une boîte de Risk que face à un puzzle. Bien sûr, elle choisit l’itinéraire  » Découverte de Budapest « . Evidemment, j’ai plutôt en tête  » Découverte du nord de Bruxelles « .

A 9 h 46 précises, on est au point de départ du jeu, à la station de tram De Wand, non loin des serres de Laeken. A partir de là, tout se fait par SMS : les questions, les réponses et les indications géographiques.

Vers 10 h 02, je suis à la fois aux abois, aux aguets, au four et au moulin, cherchant Goldorak sur une fresque murale, comptant le nombre de statues sur le monument de Léopold Ier et enquêtant sur le nom du paysagiste responsable des magnifiques Jardins du Fleuriste planqués dans un endroit dont j’ignorais l’existence (confession intime : je vis à moins de deux kilomètres de là).

Aussi, à 11 h 34, je m’incline : cette promenade didactique est passée à la vitesse de Buzz l’éclair. Certes, il n’y avait ni sel, ni sucre. Et j’avoue que je m’attendais à pouvoir attraper quelques Pokémon au passage. Mais il y avait du fun, du rythme, de la découverte et même du soleil. Clairement à réitérer en version  » compétition « , entre potes ou collègues. Surtout que le tarif de l’expérience ne dépasse pas les 15 euros, peu importe le nombre de participants. Autant dire une paille…

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