Un TGV low cost vers l’Espagne

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La SNCF a annoncé mardi le lancement le 15 mars 2021 de ses opérations sur le marché espagnol avec son service low cost Ouigo, en commençant par cinq allers-retours quotidiens sur la liaison Madrid-Saragosse-Tarragone-Barcelone.

La SNCF s’était vu attribuer en novembre 2019 des droits de circulation pour cinq allers-retours par jour entre Madrid, l’Aragon et la Catalogne (nord-est), cinq entre Madrid et la région de Valence (est) et cinq autres entre Madrid et l’Andalousie (sud). Elle a signé en avril son contrat avec le gestionnaire public des voies ferrées espagnoles, Adif. »Malgré les pertes qu’on a connues et qu’on connaît encore (à cause de la crise du coronavirus), c’était important pour la SNCF de maintenir le projet. (…) Il y a une vraie logique à proposer un produit low cost en Espagne qui n’existait pas jusqu’à présent », a expliqué à l’AFP le directeur général de Voyages SNCF, Alain Krakovitch.

50% en dessous des prix actuels

« En moyenne, nos prix vont se situer 50% en dessous des prix actuels », a précisé Hélène Valenzuela, directrice de Ouigo Espagne.La SNCF, qui comptait se lancer en décembre, a pris à cause de la pandémie « trois mois de retard sur la préparation des rames avec Alstom et sur leur homologation » en Espagne, a relevé Alain Krakovitch. »On est encore en train d’équiper les rames », a-t-il noté, envisageant un lancement sur Madrid-Valence/Alicante vers « fin 2021-début 2022 » et Madrid-Cordoue-Séville/Malaga en 2023.

Sur le modèle du Ouigo français, la SNCF va utiliser en Espagne 14 rames TGV duplex –construites par Alstom–, prélevées dans son parc et réaménagées dans ses ateliers de Bischheim, près de Strasbourg.Elle a aussi gardé le nom Ouigo. « On a fait des études de marques qui montrent que Ouigo, ça marche très bien en espagnol », a relevé le responsable. »Il ne s’agit pas en Espagne de faire un copier-coller de l’offre française, mais de prendre le meilleur de ce que nous savons faire pour répondre à ce que les voyageurs espagnols nous ont dit attendre », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Madrid.Le Ouigo espagnol aura ainsi un bar, contrairement à son grand frère français.Face à cette concurrence venue de France, l’opérateur historique espagnol Renfe devait lancer ses propres trains à grande vitesse low cost le 6 avril, mais a reporté son projet à cause de la pandémie.Un troisième exploitant baptisé Ilsa –filiale commune de la compagnie publique italienne Trenitalia et de la compagnie aérienne espagnole Air Nostrum– doit de son côté aborder le marché espagnol en 2022, avec des trains neufs.Renfe et Trenitalia ont parallèlement fait part de leur intention de se lancer sur le marché français des trains à grande vitesse, en commençant respectivement par les liaisons Lyon-Marseille et Paris-Lyon-Milan.

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