Yves Saint Laurent: 3 questions à Laura Smet, alias Loulou de la Falaise

A quelques jours de l’avant-première du film Yves Saint Laurent réservée aux lecteurs du Vif Weekend, et pour laquelle vous pouvez encore gagner des places, Laura Smet répond à nos questions.

Quelle a été votre réaction lorsqu’on vous a proposé de participer à ce projet ?

J’ai été très flattée ! Car, pour moi, Yves Saint-Laurent, c’est une icône de la mode, un véritable génie. Il s’agit d’une femme extrêmement libre, gaie et attachante, avec un côté aristo! J’ai visionné des documentaires et lu des livres pour mieux la connaître : je me suis concentrée sur les interviews de Loulou pour étudier sa gestuelle. J’ai aussi eu l’occasion de discuter avec un ami qui l’a bien connue : dès que je rencontrais quelqu’un qui l’a côtoyée, je buvais ses paroles. Le plus important pour moi, c’était de rester fidèle au personnage, sans être pour autant dans l’imitation totale. Je me suis rendu compte que c’était surtout une femme gaie : on le voit dans la séquence où Loulou soumet le questionnaire de Proust à Yves, et où ils se marrent comme des enfants. Car, quand ils se rencontrent, ce sont encore des gosses. C’est ensuite que lui se révèle être un créateur de génie.

Que représentait Loulou pour Saint-Laurent ?

C’était sa muse, même si au départ elle était simplement mannequin dans sa maison de haute couture. Ensuite, elle a travaillé dans les accessoires et les bijoux. C’est la seule qui a su garder sa place auprès d’Yves, car toutes les autres ont été écartées par Pierre Bergé. Loulou est restée présente et bienveillante à l’égard de Saint-Laurent : elle était toujours très professionnelle pendant ses heures de travail – ce qui ne l’empêchait pas de faire la fête le soir – et ce professionnalisme lui a permis de conserver sa place aux côtés du couturier.

Est-ce que la mode vous intéresse ?

Oui, j’ai toujours aimé ça et je trouve que cela va avec mon métier : quand je m’habille en Loulou par exemple, j’ai l’impression de devenir elle. Le costume fait partie du processus d’identification. Par exemple, Loulou crée des bijoux, et j’ai adoré les découvrir et les manipuler. J’ai beaucoup appris aussi sur la manière d’accessoiriser les mannequins, et de les déshabiller très rapidement en backstage. J’ai pris conscience de la nécessité de l’organisation et du calme pendant les défilés : l’ambiance est très speed, et il ne faut surtout pas commencer à s’affoler !

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