Nicolas Balmet
Edito | Prêter ma maison à des inconnus ? Très peu pour moi…
L‘échange de maisons pour partir en vacances à moindre coût? La tendance cartonne, et on en décrypte les rouages dans ces pages. Personnellement, au passage, je me suis forcé à me poser la question: est-ce que je prêterais facilement les clés de ma modeste demeure pour m’offrir un séjour dans un duplex avec vue à Acapulco? Et je crois bien que ma réponse est… bof.
D’abord, je n’ai pas forcément envie que des gens s’installent dans mon canapé sur la place qu’il m’a fallu du temps à conquérir – juste à côté de l’accoudoir droit, puisque vous voulez tout savoir. Je n’ai pas plus envie qu’on joue avec ma collection de figurines Pacman, Hannibal Lecter, Princesse Peach ou Tortue Génial qui garnissent mon bureau. Et je n’ai pas envie qu’on vienne siroter des boissons étranges – genre du vin sans alcool – sous le soleil de mon jardin.
Non, ce n’est pas de l’égoïsme: je suis toujours le premier à signer pour un bon barbecue avec du vrai vin, et j’adore accueillir des gens dans mon salon pour regarder un match de foot, voire l’Eurovision, à condition de respecter mon espace personnel à côté de l’accoudoir droit. Mais laisser des anonymes profiter de tout cela quand je ne suis pas là? Vraiment, je ne suis pas certain d’en être capable.
En plus, qui sait à quel type d’inconnus je pourrais avoir affaire? Franchement, si j’apprends que ces «squatteurs» – je sais, le mot est rude, mais c’est quand même un peu ça – sont fans d’Elon Musk ou de Vitaa, je serais bien capable de leur creuser un trou dans le fond du jardin, près des pissenlits.
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