Isabelle Willot

Edito | “Sprays, huiles, laits, filtres chimiques ou minéraux, on s’en fout, pourvu que ça se tartine”

C’est le propre de la jeunesse de se croire immortelle. Surtout lorsqu’elle bronze au soleil. Comme beaucoup de mères, je passe une partie de l’été à courir derrière la bande de potes de mes grands enfants, au risque de leur flanquer la honte, un panier rempli de crèmes solaires sous le bras. Sprays, huiles, laits, filtres chimiques ou minéraux, on s’en fout, pourvu que ça se tartine. Et croyez-moi, c’est plus difficile de dire non à la daronne d’un autre qu’à la sienne.

C’est que les chiffres ne sont pas beaux à voir. D’après la dernière étude de la Fondation contre le Cancer auprès des Belges de 12 à 18 ans, trois jeunes sur quatre disent avoir eu un coup de soleil l’année dernière. On sait pourtant que cela augmente le risque de développer un cancer de la peau… qui connaît la progression la plus rapide en Belgique, avec 50.000 nouveaux cas par an.

Savoir aussi que TikTok devance le médecin en tant que source d’information devrait nous faire froid dans le dos au vu du nombre d’inepties qu’on y trouve. Le pire venant des pseudo skinfluenceurs qui s’exposent sans protection en invoquant les risques présumés de certains filtres solaires – donc par extension, tous – pour la santé. La vérité, c’est qu’avoir eu cinq coups de soleil et plus double votre chance de développer un mélanome. Un risque pourtant simple à éviter: il suffit de s’armer d’un petit tube de crème pour que vos souvenirs ensoleillés n’aient jamais d’arrière-goût amer.

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