Aretha Franklin, reine incontestée de la soul (en images)
Elle restera comme l’interprète inoubliable de « Respect », devenu l’un des hymnes des mouvements pour l’égalité des Noirs et des femmes dans les années 1960. Le tube composé par Otis Redding lui offrira en 1967 ses deux premiers Grammy Awards (sur 18) de sa carrière. Reconnaissable entre mille, sa voix sensuelle et puissante couvrant quatre octaves a influencé de nombreuses divas américaines: de Whitney Houston à Beyoncé, en passant par Mariah Carey et Alicia Keys.
– A l’origine, le gospel –
Née le 25 mars 1942 à Memphis (Tennessee), Aretha Louise Franklin est la fille d’un prêcheur baptiste et d’une chanteuse de gospel. La maison de Detroit (Michigan), où la famille emménage bientôt, accueille des musiciens renommés comme Mahalia Jackson mais aussi le pasteur Martin Luther King, emblème du mouvement des droits civiques. Enfant, elle apprend seule le piano et chante à l’église.
A 14 ans, elle enregistre son premier titre et sa voix, riche et puissante, est déjà celle d’une adulte. Sa carrière est lancée. Elle signe en 1960 avec le label Columbia mais ne connaît véritablement la gloire qu’avec son premier album pour Atlantic en 1967, « I Never Loved a Man (The Way I Love You) ».
Les tubes s’enchaînent: « Baby I Love You », « (You Make Me Feel) Like a Natural Woman », « Chain of Fools » et surtout « Respect », adoubée cinquième meilleure chanson de tous les temps par le magazine Rolling Stone.
« Si une chanson parle de quelque chose que j’ai vécu ou qui aurait pu m’arriver, c’est bien. Mais si elle m’est étrangère, je ne pourrais rien lui prêter. Parce que c’est ça la soul, juste vivre et réussir à se débrouiller », racontait-elle au magazine Time en 1968.
La même année, elle chante à l’enterrement de Martin Luther King, ami personnel de son père dont la mort a bouleversé l’Amérique, et à la convention du parti démocrate.
En 1972 sort « Amazing Grace », un album gospel, et les succès continuent de s’accumuler au fil des années, même si les critiques jugent sa carrière moins flamboyante.
– De George Michael à Lauryn Hill –
Aretha Franklin enchaîne les collaborations, avec George Michael, Elton John, Ray Charles, Whitney Houston ou encore avec la nouvelle génération de stars noires de la musique: P. Diddy, Lauryn Hill et Mary J. Blige…. On la voit à l’affiche du film « The Blues Brothers » en 1979. Tandis que la star engrange les succès, la femme est marquée par les épreuves. « J’ai appris beaucoup de choses à la dure », avouera-t-elle.
Elle perd sa mère Barbara Franklin à 10 ans, accouche de son premier fils à 13 ans, du deuxième à 15, et les élève seule, aidée de sa grand-mère. Ses deux mariages sont des échecs et elle connaît des problèmes d’alcoolisme. Son père, victime des balles d’un cambrioleur en 1979, tombe dans le coma et meurt plusieurs années plus tard. La voix résiste, et Aretha continue à faire de la musique, entourée de ses quatre fils.
En 2005, elle reçoit du président George W. Bush la médaille de la Liberté, la plus haute distinction américaine pour un civil. En janvier 2009, elle chante pour l’investiture de Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, impériale sous un chapeau gris, lors d’une cérémonie chargée d’émotions. En février 2017, malgré de graves problèmes de santé, elle annonce l’enregistrement d’un dernier album avant de mettre un terme à sa carrière en studio.
« Je me sens très très satisfaite quand je vois où ma carrière a commencé et où j’en suis à présent », déclarait-elle alors. « Mais je ne vais pas m’en aller et juste m’asseoir sans rien faire. Ce ne serait pas souhaitable non plus ». En novembre 2017, elle chantait encore au gala d’anniversaire de la fondation Elton John de lutte contre le sida à New York, mais était apparue très amaigrie. Elle avait annulé au printemps une série de concerts, dont l’un prévu le jour de son anniversaire, pour des raisons de santé.
Aretha Franklin, reine incontestée de la soul
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New York, Etats-Unis | AFP | jeudi 16/08/2018 – 16:35 UTC+2 | 680 mots
Reine incontestée de la soul, Aretha Franklin était l’une des plus grandes voix américaines et une figure emblématique de la communauté noire, qui a marqué des générations entières d’artistes.
Elle restera comme l’interprète inoubliable de « Respect », devenu l’un des hymnes des mouvements pour l’égalité des Noirs et des femmes dans les années 1960. Le tube composé par Otis Redding lui offrira en 1967 ses deux premiers Grammy Awards (sur 18) de sa carrière.
Reconnaissable entre mille, sa voix sensuelle et puissante couvrant quatre octaves a influencé de nombreuses divas américaines: de Whitney Houston à Beyoncé, en passant par Mariah Carey et Alicia Keys.
– A l’origine, le gospel –
Née le 25 mars 1942 à Memphis (Tennessee), Aretha Louise Franklin est la fille d’un prêcheur baptiste et d’une chanteuse de gospel.
La maison de Detroit (Michigan), où la famille emménage bientôt, accueille des musiciens renommés comme Mahalia Jackson mais aussi le pasteur Martin Luther King, emblème du mouvement des droits civiques. Enfant, elle apprend seule le piano et chante à l’église.
A 14 ans, elle enregistre son premier titre et sa voix, riche et puissante, est déjà celle d’une adulte. Sa carrière est lancée.
Elle signe en 1960 avec le label Columbia mais ne connaît véritablement la gloire qu’avec son premier album pour Atlantic en 1967, « I Never Loved a Man (The Way I Love You) ».
Les tubes s’enchaînent: « Baby I Love You », « (You Make Me Feel) Like a Natural Woman », « Chain of Fools » et surtout « Respect », adoubée cinquième meilleure chanson de tous les temps par le magazine Rolling Stone.
« Si une chanson parle de quelque chose que j’ai vécu ou qui aurait pu m’arriver, c’est bien. Mais si elle m’est étrangère, je ne pourrais rien lui prêter. Parce que c’est ça la soul, juste vivre et réussir à se débrouiller », racontait-elle au magazine Time en 1968.
La même année, elle chante à l’enterrement de Martin Luther King, ami personnel de son père dont la mort a bouleversé l’Amérique, et à la convention du parti démocrate.
En 1972 sort « Amazing Grace », un album gospel, et les succès continuent de s’accumuler au fil des années, même si les critiques jugent sa carrière moins flamboyante.
– De George Michael à Lauryn Hill –
ArethaFranklin enchaîne les collaborations, avec George Michael, Elton John, Ray Charles, Whitney Houston ou encore avec la nouvelle génération de stars noires de la musique: P. Diddy, Lauryn Hill et Mary J. Blige…. On la voit à l’affiche du film « The Blues Brothers » en 1979.
Tandis que la star engrange les succès, la femme est marquée par les épreuves. « J’ai appris beaucoup de choses à la dure », avouera-t-elle.
Elle perd sa mère Barbara Franklin à 10 ans, accouche de son premier fils à 13 ans, du deuxième à 15, et les élève seule, aidée de sa grand-mère.
Ses deux mariages sont des échecs et elle connaît des problèmes d’alcoolisme. Son père, victime des balles d’un cambrioleur en 1979, tombe dans le coma et meurt plusieurs années plus tard.
La voix résiste, et Aretha continue à faire de la musique, entourée de ses quatre fils.
En 2005, elle reçoit du président George W. Bush la médaille de la Liberté, la plus haute distinction américaine pour un civil. En janvier 2009, elle chante pour l’investiture de Barack Obama, premier président noir des Etats-Unis, impériale sous un chapeau gris, lors d’une cérémonie chargée d’émotions.
En février 2017, malgré de graves problèmes de santé, elle annonce l’enregistrement d’un dernier album avant de mettre un terme à sa carrière en studio.
« Je me sens très très satisfaite quand je vois où ma carrière a commencé et où j’en suis à présent », déclarait-elle alors. « Mais je ne vais pas m’en aller et juste m’asseoir sans rien faire. Ce ne serait pas souhaitable non plus ».
En novembre 2017, elle chantait encore au gala d’anniversaire de la fondation Elton John de lutte contre le sida à New York, mais était apparue très amaigrie.
Elle avait annulé au printemps une série de concerts, dont l’un prévu le jour de son anniversaire, pour des raisons de santé.
cel-cjc/alc/leo/elm
Avec Luciano Pavarotti en 1998
Avec Bill Clinton en 1999
Avec Stevie Wonder en 2001.
Avec Clive Davis, president d’Arista Records
Lors des funérailles de Rosa Parks à Detroit en 2005.
Avec Aaron Neville en 2006.
Avec Hugh Jackman. Ils ont chanté « Somewhere » en 2005.
Stevie Wonder avant la conference de presse pour le Super Bowl en 2006.
En 2007.
Lors de l’allumage du sapin de Noël à New York en 2008.
Tyler Perry et Aretha Franklin lors du NAACP Image en 2008.
Aretha Franklin chante « Never Gonna Break My Faith » pour le 50ème Grammy Awards en 2008.
En 2008.
En 2009.
Avec Condoleezza Rice et le Philadelphia Orchestra in Philadelphia, en 2010.
Avec Jesse Jackson lors d’un match de la NBA en 2011.
En 2011.
Avec Oprah Winfrey, Usher et Tom Cruise en 2011.
Avec Barack Obama lors de la cérémonie d’hommage pour Martin Luther King en 2011.
Au Radio City Music Hall à New York en 2012.
Toujours au Radio City Music Hall mais en 2012.
Avec Oprah Winfrey en 2015.
Avec Barack Obama en 2015.
Lors de l’investiture d’Obama en 2009.
Lors d’un concert pour Marvin Hamlisch en 2012.
Avec Mary J. Blige lors du « The One and Only Aretha Franklin » en 2001.
Avec les Backstreet Boys en 2001.
Lors des funérailles de Luther Vandross’ en 2005.
Avec Bill Clinton
Avec le pape en 2015.
En 2016.
En 2014
Avec Rod Stewart et Dustin Hoffman
Avec Kirk Douglas
Aretha Franklin
Avec les Blues Brothers John Goodman J. Evan Bonifant, Joe Morton et Dan Aykroyd
Aretha Franklin
Lors du gala de l’Elton John AIDS Foundation en 2017.
Une rue à son nom à Detroit.
Dans le métro de New York
Dans le métro de New York
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