Charline Vanhoenacker (ré)initie les Français à l’humour belge
Star de la radio française, Charline Vanhoenacker prend ses aises pour critiquer et pimenter la vie politique de sa touche belgo-ironique.
Etre journaliste, un rêve de gosse ?
Cette vocation est ancrée en moi, je l’ai dans les tripes ! Le déclic s’est effectué à 14 ans, lors d’un premier reportage pour la Fondation Nicolas Hulot. J’aime le journalisme, que ce soit au coin de la rue ou au bout du monde.
Qu’est-ce qui fait la magie du micro ?
Il s’agit d’un plaisir quotidien, mais à l’instar d’un vin savoureux, il ne faut pas en abuser. Je suis une bonne vivante, je ne suis toutefois pas dépendante de la radio. C’est le média le plus intime qui soit. J’aime l’idée qu’on entre dans la voiture ou la douche des gens (rires). A travers la radio, on peut vraiment les toucher.
En quoi l’humour est-il synonyme de liberté ?
Certaines personnes n’ont pas les codes du second degré. Or l’humour nous ouvre les yeux, il démine le réel, déclenche le débat, pousse le bouchon plus loin et fait tout simplement du bien. C’est comme boire un verre de bière en terrasse, en écoutant de la musique.
Etant toujours décrite comme « la petite Belge », que signifie être belge pour vous ?
Rien. On n’est même pas sûr que ce pays existe. Le définir reviendrait à le tuer. C’est justement ce qui le rend complexe, beau et poétique.
Qu’est-ce qui vous manque le plus en France ?
Le côté chaleureux et facile d’accès des gens. La Belgique incarne un peu « la movida du nord ». Elle possède un aspect liant, un recul sur les choses et une qualité de vie que n’ont pas nos voisins français. J’aime cette mentalité bon enfant.
Qu’en est-il de l’art ?
L’art me paraît essentiel. Il représente l’oxygène de ma vie et mon métier, mais je manque hélas de temps pour lire, voir des films ou des expos. Bien qu’étant rivée sur la politique, l’écologie et les choses du monde, j’estime que c’est le seul carburant.
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Bonjour la France !, par Charline Vanhoenacker, Robert Laffont/France Inter, 251 pages. p>
PAR KERENN ELKAÏM
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