En images: L’adieu à Jane Birkin
Stars et anonymes vont dire un dernier adieu à Jane Birkin, « ex-fan des sixties » comme elle le chantait, à l’occasion des obsèques de l’Anglaise préférée des Français, lundi en l’église Saint-Roch, dans le centre de Paris.
Des stars et de nombreux anonymes sont venus dire lundi un dernier adieu à Jane Birkin, « ex-fan des sixties » comme elle le chantait, à l’occasion des obsèques de l’Anglaise préférée des Français, en l’église Saint-Roch, dans le centre de Paris.
La cérémonie a eu lieu en présence de ses filles, Charlotte Gainsbourg et Lou Doillon qui ont porté le cercueil à l’intérieur, mais aussi de célébrités de la musique et du cinéma, comme Carole Bouquet, Catherine Deneuve, Etienne Daho, Yvan Attal, Benjamin Biolay, Chiara Mastroianni ou Isabelle Huppert, accueillis par le manager de l’artiste.
L’épouse du président français, Brigitte Macron, et la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, ont également pris place dans l’église, dont le parvis était couvert de fleurs, témoignant de l’émoi national suscité par l’annonce de la disparition de la chanteuse et actrice, dimanche 16 juillet à 76 ans.
« Merci de nous avoir tant aimés. (…) Je vois vos âmes en peine. Je vois déjà le vide qu’elle nous laisse. C’est ma maman, notre maman. Votre maman », a lu Charlotte Gainsbourg, très émue.
Lou Doillon, elle aussi marquée par l’émotion, a raconté de nombreux moments de vie partagés avec sa mère, avant de conclure en disant: « Maman, merci pour toutes ces aventures. Merci de ne pas avoir été ordinaire, raisonnable et docile. Ce monde de demain bien paisible et raisonné, ça m’emmerde déjà ».
A l’issue de la cérémonie d’une heure et demie, le cercueil a été porté sur le son de « La Javanaise », avec plusieurs minutes d’applaudissements nourris.
L’accès à l’église était réservé à l’entourage familial et amical mais un écran géant a été installé à proximité pour « associer le grand public » permettant à plus de 1.500 personnes, selon une journaliste de l’AFP, de se rassembler.
Sur le grand écran, était diffusé un portrait de Jane Birkin en noir et blanc, sur lequel elle apparaît avec un large sourire. De nombreux titres qu’elle a interprétés, comme Et quand bien même, ont été diffusés et ponctués d’applaudissements.
Cette Londonienne, naturalisée française mais restée anglaise dans l’inconscient collectif avec ses délicieuses fautes d’accent, faisait partie du paysage depuis plus d’un demi-siècle et sa rencontre avec Serge Gainsbourg, chanteur autant populaire que polémique, sur le tournage d’un film à la fin des années 1960.
« Il nous manque la lumière »
Lundi matin, parmi la foule présente à l’hommage, Jean-Baptiste est venu de Bourgogne (centre-est de la France) avec une pancarte où figurent les messages « Merci Jane Birkin » et « Jane Forever ».
« Sans elle, il nous manque la lumière, j’adorais cette femme artiste engagée capable d’empathie pour les causes essentielles », raconte cet ancien instituteur de 66 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom.
« Partie rejoindre ton Serge, Romy et tous les autres… Un ange de plus… Merci Merci, ma Jane! », a réagi dans un message transmis lundi à l’AFP Alain Delon, qui avait tourné avec elle dans « La Piscine » de Jacques Deray.
Célébrités et figures politiques ne sont pas les seules à avoir été touchées par son décès. Depuis que l’artiste a été découverte sans vie à son domicile parisien par son auxiliaire de vie, les fans anonymes se pressent, parfois bouquet de fleurs à la main, au 5 bis de la rue Verneuil (VIIe arrondissement de Paris, centre). Lieu où elle résida avec Serge Gainsbourg, quand le couple incarnait l’alliance du chic et du choc, escorté par le parfum de scandale de leur fameux titre en duo « Je t’aime… moi non plus ».
Des fleurs ont également été accrochées sur la palissade autour de la maison que l’actrice du film La piscine possédait en Bretagne, dans le nord-ouest de la France.
Sa disparition a également ému à l’international.
« Ma très chère Jane est partie », avait ainsi posté sur les réseaux sociaux Marianne Faithfull, autre artiste anglaise, révélée par le « Swinging London » des années 60. « Jane Birkin était une femme belle et unique », a réagi Iggy Pop, figure du rock américain.
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