Redorer son blason: Comment Paris Hilton est parvenue à changer son image de bimbo, toute seule
Depuis vingt ans, Paris Hilton fait l’objet de toutes sortes de moqueries. Une réputation à laquelle l’Américaine n’est pas étrangère. Mais ces derniers temps, son blason se voit redoré. Et là encore, la jeune femme n’y est pas pour rien.
En 2007, le livre Guinness des records lui décernait le titre de Most Overrated Celebrity (NDLR: Personnalité la plus surestimée) du monde. Dans The Simple Life, l’émission de téléréalité dans laquelle elle se produisait aux côtés de Nicole Richie, elle nous offrait une caricature d’elle-même.
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Un personnage qu’elle a continué de jouer jusqu’à récemment, chihuahua sous le bras. Paris Hilton était « famous for being famous » (NDLR: célèbre pour le fait d’être célèbre) avant l’invention d’Instagram.
Elle est d’ailleurs une pionnière de l’ère du numérique, la célébrité au XXIe siècle personnifiée. Kim Kardashian a été sa stagiaire au sens propre comme au figuré, c’est dire.
Son parcours est impressionnant: son nom est associé à des chaussures, des lunettes de soleil, des accessoires pour chien, des shampoings, des perruques, un complexe hôtelier aux Philippines, une écurie de motocyclisme et des jeux vidéo. Elle est apparue dans des longs-métrages, des séries et des spots publicitaires, parfois en tant qu’actrice (elle a reçu le prix du Meilleur cri de l’année pour son rôle dans un film d’horreur) et parfois en tant qu’elle-même. Elle a enchaîné les succès, générant plus de 2,5 milliards de dollars grâce à ses parfums. Et il existe des boutiques Paris Hilton de Bogota à la Mecque. DJ populaire, elle a notamment participé à Tomorrowland.
Changer son image, la désormais quadra l’a aussi fait toute seule. Dans son documentaire fascinant, This Is Paris, elle dévoile une Paris différente, adulte, qui a son mot à dire. Le film a été visionné plus de 20 millions de fois sur sa chaîne YouTube. Fin février, elle lançait son propre podcast, et cette semaine, elle apparaît dans une campagne de pub de Mert Alas et Marcus Piggott pour la maison Lanvin. Une association inattendue: Paris Hilton a déjà participé à des campagnes et défilé pour Philipp Plein, entre autres, mais cette fois, c’est différent.
Bruno Sialelli, le directeur artistique de la marque française, s’est inspiré des « cygnes » de la haute société américaine des années 50 et 60: Babe Paley, Slim Keith ou encore Lee Radziwill. Des femmes élégantes qui peuvent être considérées comme les influenceuses de l’époque. « Je voulais la montrer comme on ne l’a jamais vue avant, explique le créateur. Nous avons réduit les artifices au minimum, pour qu’elle ait l’air naturelle. Nous voulions mettre l’accent sur sa capacité à se transformer, tel un cygne. »
Quant à l’arrière-petite-fille du fondateur de la chaîne Hilton, elle voue une admiration sans bornes à Jeanne Lanvin, la fondatrice de la maison. « L’empire qu’elle a construit en ne partant de presque rien, il y a 130 ans, est toujours debout. Son sens des affaires était incroyable. » Cela ne vous rappelle personne?
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