Être inspirant(e), c’est à la portée de tous: voici quelques pistes pour y parvenir
Ex-publicitaire désormais auteur et conférencier Jean-Charles della Faille a choisi de faire du développement personnel son fer de lance. Dans son précédent livre Vous êtes fantastique, il prônait de se concentrer sur soi et d’être totalement en accord avec ses valeurs. En ce début d’année, il sort un nouvel ouvrage Tout le monde peut-être inspirant qui sonne comme la suite du premier volet. Avec franc-parler et humour, il montre qu’être inspirant est une qualité exceptionnelle, qui mérite d’être affûtée, décryptant le profil de célèbres inspirateurs, de Gandhi à Donald Trump. Et prodigue au fil des pages, des pistes et conseils pour le devenir soi-même. Rencontre avec un auteur optimiste et passionné.
En quelques mots, que signifie « être inspirant » ?
Etre inspirant c’est éclairer les gens, leur montrer le chemin en mettant de la lumière là où c’est trop obscur. Par exemple, au sein des divers workshops que j’anime, je dis souvent aux gens que je suis leur lampe-torche. Ce sont des mines d’or et moi je suis seulement là pour leur prouver. Un politicien par exemple, va inspirer un comportement qui montre qu’une action précise est possible et réalisable.
En quoi l’inspiration peut être bénéfique à tout le monde ?
Il y a 7 ans, j’ai découvert Simon Sinek, un conférencier britannique qui, lors d’une présentation Tedx, expliquait que nous avons tous un » Why « , un pourquoi qui régit nos actions. Parmi les valeurs que l’on possède, on en a tous une qui transparait plus que les autres et c’est ça le » Why « . Moi par exemple, c’est l’inspiration. Et dès l’instant où on est alignés à nos valeurs – ce que j’explique dans mon premier livre – on est inspirant pour les autres parce qu’on est « à fond dans notre truc » et plus rien ne peut nous arrêter, on rayonne.
Concrètement, comment s’inspirer au quotidien ? Est-ce qu’on peut être inspiré par des réseaux sociaux tels qu’Instagram?
Bien sûr tout peut nous inspirer. Le cinéma, les oeuvres d’art, les gens que l’on rencontre ou que l’on voit à la télévision. Ils nous inspirent car ils nous font transparaître des valeurs que l’on possède. Personnellement, c’est le film » Into the wild » qui m’inspire parce que la valeur de la liberté véhiculée dans l’oeuvre est quelque chose qui m’est cher et qui me tient à coeur.
Alors quand on déteste quelque chose chez quelqu’un ou même dans une oeuvre d’art, c’est qu’on ne possède pas les valeurs qui sont illustrées ?
Je ne dirais pas ça. Parfois on n’aime pas et c’est tout. On peut par exemple simplement adorer la musique électronique mais détester les paroles de Stromae. Ou bien, on peut détester l’injustice et ça c’est un fait. Mais pourtant on ne se bat pas au quotidien contre l’injustice, ainsi ce n’est pas une de nos valeurs bien que ce soit quelque chose que l’on condamne. La liberté est au contraire une valeur pour laquelle j’agis dans ma vie, au quotidien.
Selon vous, vouloir changer et devenir inspirant, est-ce lutter contre une part de soi-même ?
Non au contraire, c’est être profondément soi-même. Devenir inspirant c’est être aligné à ses valeurs et donc changer pour revenir à son noyau dur. Attention cependant, on peut être inspirant mais pas dans le bon sens, tout est question du chemin qu’on choisit de prendre.
C’est-à-dire ?
Un chapitre de mon livre l’explique très clairement : « L’inspiration peut nous faire transgresser nos propres valeurs ». C’est ce qu’a fait Donald Trump. Aussi choquant que cela puisse paraître, c’est un homme inspirant. Mais exclusivement. Il a commencé son chemin politique avec son slogan » Make America Great Again » où il a voulu tirer l’Amérique vers le haut, ce qui a inspiré. Et ça a marché puisque le taux de chômage n’a jamais été aussi bas depuis des années. Mais il a réalisé ce projet en étant dans la misogynie, le racisme etc. Il a utilisé l’exclusion malveillante et les gens ont suivi parce qu’ils étaient restés sur l’idée motivante que l’Amérique peut être plus forte et mieux qu’avant, ce qui est inspirant. Donc tout est question d’inspiration, certes, mais dans la bienveillance, il faut penser aux répercussions que notre inspiration peut avoir.
A quel moment avez-vous décidé de vous consacrer l’écriture, donner des conférences de développement personnel ?
Je travaillais dans la publicité avant et je me suis rendu compte que les valeurs que les marques mettaient sur un piédestal, c’était du « bullshit ». J’ai dû faire une affiche pour une célèbre marque de pâte à tartiner et jouer avec l’aspect santé alors que c’est un produit ignoble pour le corps. A ce moment-là, je me suis dit « ça suffit ce métier me dégoute, je veux être en accord avec mes valeurs » Mon burnout en 2004 m’a aussi fait me recentrer sur des choses que je juge importantes. Ce fut une accumulation de choses et je suis arrivé à ce résultat: inspirer les autres, c’est ma plus grande valeur et c’est ce que je veux faire de ma vie.
Avez-vous des rituels pour entretenir votre bien-être ?
Non, pas spécialement. Je me dis tous les jours que je veux être bienveillant et finalement mon travail me permet de l’être: je fais ressortir les qualités et les valeurs des gens en leur montrant que la motivation crée la compétence.
Quels sont les trois livres qui vous ont le plus inspiré ?
D’abord il y a Disruption de Stéphane Mallard qui explique ce qu’est la disruption à savoir la capacité de faire autrement. Puis L’art subtil de s’en foutre de Mark Manson : très utile pour lâcher prise. Et enfin Vivre, méditer, agir de Marine Manouvrier, un incontournable pour apprendre à faire une pause et repenser notre quotidien et notre bien-être.
Y a-t-il un mantra qui vous guide plus qu’un autre ?
Il y en a plein et j’en ai d’ailleurs mis quelques-uns dans mon livre. Mais pour moi, celui qui me parle le plus vient d’un auteur inconnu : « Quand quelqu’un vous dit que c’est impossible, dites-vous que c’est ses limites et pas les vôtres ».
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