Maternité tardive: Jenny, 50 ans, a deux fils âgés de 16 et 2 ans
Toujours plus de Belges font le pari de la maternité tardive, donnant parfois la vie pour la première fois à l’aube de la cinquantaine. Dont Jenny, 50 ans, qui a donné naissance à son cadet il y a deux ans.
Jenny: « J’ai ressenti assez vite l’envie d’avoir un deuxième enfant, mais quand Dorian avait 7 ans, je me suis séparée de son père, et il m’a fallu quelques années avant de rencontrer celui qui est aujourd’hui le papa de Maxence. On a d’abord essayé que je tombe enceinte naturellement, mais après avoir dû interrompre une grossesse pour raisons médicales, on a commencé le parcours PMA juste avant mes 45 ans. À aucun moment, je ne me suis fixée de limites telles que « si ça n’a pas fonctionné à tel âge, j’arrête », mais vu le coût énorme que ça représente financièrement (plus de 15 000 euros en tout) et personnellement, avec la difficulté d’encaisser chaque échec, quand je suis tombée enceinte de Maxence, on venait de se dire que si ça ne marchait pas cette fois, on laissait tomber ».
« Aujourd’hui, son papa se verrait bien lui donner un petit frère ou une petite sœur, mais même si ce serait peut-être possible physiquement, niveau énergie, je ne me vois pas du tout avec encore un bébé. C’est clair que je suis beaucoup plus fatiguée maintenant que quand j’ai été enceinte de son frère, et j’ai peut-être aussi moins de patience qu’avant ».
« Ceci étant dit, ce bébé arrivé alors que mon grand entrait dans l’adolescence m’a offert un second souffle ».
Deuxième jeunesse
« D’un coup, j’ai à nouveau été plongée dans une relation un peu exclusive où il faut s’occuper de quelqu’un qui attend tout de vous: c’est comme si une deuxième vie commençait, et mes parents, qui ont 80 et 85 ans, l’ont aussi vécu comme un coup de jeune. Par contre, c’est sûr qu’ils ne pourront plus aller le chercher à l’école comme ils l’ont fait avec le premier. On ne l’anticipe pas forcément, mais avec les maternités tardives, le système de soutien dans le cercle proche s’amenuise. Mais je ne regrette rien! Quand je vois que des femmes qui ont la moitié de mon âge n’arrivent pas à tomber enceintes, je me sens bénie des dieux d’avoir eu cette chance ».
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