Cinq conseils pour combattre la dépression saisonnière
La dépression saisonnière survient pendant les mois les plus froids de l’année, de l’automne à l’hiver. Robin Bastien, psychologue, nous donne cinq conseils pour éviter de broyer du noir pendant cette période.
Ça y est, l’automne est là! Les feuilles colorent sur les arbres et le temps se gâte. La fin de l’année rime aussi, malheureusement, avec des journées moins ensoleillées, et donc une diminution de la lumière. C’est à cette période que peut survenir la dépression saisonnière. « Ce qui différencie cette sorte de dépression d’une autre, plus commune, c’est la présence de symptômes physiologiques, comme la fatigue ou l’hyperphagie, un trouble du comportement alimentaire. De plus, chaque année, à la même période et sans déclencheur particulier, cette maladie revient », explique Robin Bastien, psychologue et spécialiste en troubles du comportement. Cette dépression saisonnière est la conséquence d’une baisse de luminosité provoquée par les jours écourtés. « Elle apparaît généralement quand l’automne vient, et se termine subitement à la fin de l’hiver », poursuit notre expert.
Cette dépression s’identifie au travers de plusieurs symptômes qui apparaissent avec plus ou moins d’intensité en fonction des personnes. Irritabilité, perte de plaisir ou encore une diminution de l’envie de voir des gens, sont des indices qui s’assimilent à cette maladie. Mais une fois ces signes identifiés, il est possible de les affronter. Robin Bastien nous donne quelques clés pour éviter et combattre cette dépression saisonnière.
Mieux se connaître soi-même
» Il faut faire un agenda d’auto-observation, c’est-à-dire savoir ce qui nous fait plaisir, ce qui nous déplaît et anticiper certaines de nos réactions. Il faut être conscient qu’à un moment de l’année on va se sentir mal et savoir pourquoi. » À partir de là, on peut structurer sa vie quotidienne pour éviter cette sorte de breakdown.
Se créer des micro-objectifs
Lorsque nous contractons la dépression saisonnière, nous avons tendance à faire moins d’activités dites » renforçantes « , celles qui nous procurent du plaisir. Par exemple, si la cuisine est une occupation agréable en général mais qu’elle vous semble laborieuse en ce moment, essayez de cuisiner un peu moins, rendez cette tâche moins pénible pour retrouver la joie de la pratiquer. » Il faut se créer des micros-objectifs, c’est-à-dire scinder les activités pour qu’elles ne soient pas trop difficiles à faire en une fois. Le fait que l’action en question procure de la satisfaction vous motivera à réitérer cette même action progressivement. »
Scinder les activités pour qu’elles ne soient pas trop difficiles à faire en une fois
Garder des contacts sociaux
Les individus ont tendance à couper les liens sociaux lorsqu’ils sont atteints de dépression saisonnière. Le problème, « c’est que nous sommes des êtres sociaux et que nous avons besoin de discuter avec les autres et de partager les choses, analyse Robin Bastien. Il faut absolument se sociabiliser en fixant des petits rendez-vous, comme avec sa famille par exemple. »
Manger équilibré
Un autre symptôme de cette maladie est qu’on a tendance à manger davantage. En effet, contrairement à une dépression commune, on est atteint d’hyperphagie, ce qui implique une prise de poids. Pour remédier à cela, il faut garder un régime alimentaire équilibré ou faire appel à une diététicienne si cela devient trop compliqué.
Faire du sport
Lié à l’hyperphagie, le sport est extrêmement important. Tout d’abord car cela vous permet de rester en forme mais surtout car faire une activité à l’extérieur comblera le manque de luminosité. Seul, avec un ami ou en groupe, au moins vingt minutes de marche par jour sont conseillées. En effet, pour garder le moral, l’important est de rester le plus possible à l’extérieur et, de préférence, au soleil.
parRoxane Tamisé
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