Dans la chaleur de la maison de campagne de l’écrivaine à succès Amanda Sthers
En pleine campagne, l’auteure Amanda Sthers s’est aménagé un havre de paix au gré de ses envies et sans se soucier des diktats du design. Un lieu où elle se plaît à écrire et passer de bons moments entre amis. Un petit coin à part, entre Paris et le Paradis.
Rebaptisée » La Maison des Fées « , cette ancienne longère – un nom donné à un ensemble de bâtiments bas et allongés – datant du xixe siècle est posée au milieu d’un jardin verdoyant. Depuis sa rénovation en 2015, pour adapter la construction rurale à la modernité, tout en en conservant son cachet authentique, la demeure isolée est devenue le repaire de l’auteure à succès Amanda Sthers (voir encadré en bas de l’article) qui vit aujourd’hui entre l’Hexagone et Los Angeles. Quand elle est en France, c’est là qu’elle pose ses valises et prend la plume au calme, aux portes de la Bourgogne, pas trop loin de la capitale ni de ses amis qui habitent la région viticole de Volnay. Pour la quasi-quadra, » choisir une maison, c’est comme un coup de foudre amoureux « . On pose un pied quelque part et on se dit : » C’est chez moi ! » Bien consciente que cette première impression est plutôt irrationnelle, la maîtresse des lieux a néanmoins eu de la chance. Le bien sur lequel elle avait jeté son dévolu répondait en outre à ses critères de sélection objectifs : un édifice ancien à retaper, bien situé géographiquement et assez vaste pour que les enfants s’y sentent bien et pour recevoir des copains. Il constitue désormais le cocon dont elle avait besoin, loin du brouhaha du monde, qu’il soit morose ou joyeux ; un endroit où elle peut parfois s’éloigner de la réalité et entrer dans sa bulle. La vie faisant, l’auteure est malheureusement la plupart du temps de l’autre côté de l’Atlantique et ne peut que rarement bénéficier de cette parenthèse. Mais elle avoue que cette oasis de paix lui manque et elle n’hésite pas à en donner les clés à ses proches, pour qu’ils en profitent à leur tour.
En toute convivialité
» Après avoir habité des maisons que je voulais parfaites, souvent tout droit sorties d’un magazine de déco, j’ai, ici, laissé parler mon mauvais goût « , précise avec humour la propriétaire. Ainsi, avec la complicité de l’architecte d’intérieur Pierre-Yves Charpiot, elle a imaginé un endroit qui lui ressemble, chaleureux, gai et complètement hétéroclite. » C’est un logis plein de fautes de goût heureuses. Je m’y suis autorisé tout ce que j’aimais, comme mélanger des fauteuils danois des années 50, poser un papier peint coloré, intégrer des pièces ultramodernes de design et fixer aux murs des dessins encadrés de mes enfants. » Amanda pense qu’il faut assumer ses préférences, qu’il n’y a pas de » bon goût « , il y a ceux de chacun, tout simplement.
Cette habitation, elle l’a pensée seule et n’a donc pas dû faire de compromis, comme c’est souvent le cas quand on réfléchit en couple à un projet de foyer. Sa pièce fétiche ? Elle ne sait pas trop… Elle adore sa bibliothèque mais également son salon, meublé de grands canapés en escalier pour s’installer à sa guise. C’est là qu’elle lit au coin du feu, papote avec ses invités, un verre de vin à la main, refait le monde avant chaque élection et danse pour le Nouvel An… La Française est convaincue que les histoires qui ont été vécues et les rires qui ont résonné entre les murs habitent désormais les lieux.
On retrouve d’ailleurs dans cette maison un côté très ludique à l’image de la piscine qui donne à la fois sur le jardin et la cuisine et est installée dans l’ancienne grange pour pouvoir en profiter été comme hiver. Le pavillon a gardé son cachet brut d’avant la réhabilitation mais, posé à même le sol, le mot » Aime » composé grâce à des lettres de la Samaritaine, chinées aux puces, donne un caractère inimitable au bassin.
Côté cuisine, c’est la convivialité qui a été privilégiée : un comptoir en bois y a été réalisé sur mesure pour qu’Amanda puisse rester devant ses casseroles tout en buvant l’apéro avec ses hôtes. Dans ce même souci de vivre en tribu, la chambre des enfants a été aménagée, sous les combles, comme un dortoir ; et une grande salle de jeux, avec billard et kicker, permet de finir la soirée en toute décontraction.
Enfin, le jardin finalise ce petit coin de paradis. Au centre y trône un immense ginkgo biloba, symbole de l’union des opposés. Avec Frédéric, un passionné de jardinage, l’écrivaine a ajouté à la composition un je-ne-sais-quoi de désordonné et de couleurs en plantant des massifs d’hortensias, des rosiers grimpants, des bignones – formidables plantes grimpantes à la floraison généreuse – et du jasmin. Un éden des plus inspirants.
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Amanda Sthers en 8 dates p>
1978. Naissance à Paris. p>
2004. Amanda Sthers se marie avec le chanteur Patrick Bruel. Ils ont deux enfants. Trois ans plus tard, ils divorceront, alors que l’auteure sort son premier roman, Ma place sur la photo (Grasset). p>
2005. Son deuxième bouquin, Chicken Street, est publié et rencontre un franc succès. Il sera traduit dans une quinzaine de langues. p>
2006. Sa notoriété est boostée par l’écriture de la pièce de théâtre Le vieux juif blonde. Elle diversifie ses oeuvres et s’attaque aux ouvrages pour enfants avec notamment Le chat bleu, l’alouette et le canard timide. p>
2009. Elle sort son premier film, Je vais te manquer. p>
2013. Elle est sélectionnée par Johnny Hallyday pour écrire sa biographie. Il lui raconte les moindres détails de sa vie. p>
2015. Profondément marquée par les attentats de Paris, elle quitte la ville et part vivre à Los Angeles avec ses enfants. p>
2017. Son film Madame sort en salle. La même année débute le tournage de son troisième long-métrage, Holy Lands, avec James Caan, Tom Hollander, Rosanna Arquette et Efrat Dor. Sa sortie sur grand écran est prévue pour 2019. p>
Par Luxproductions
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