20 choses à faire en Flandre Orientale
Pour beaucoup d’entre nous, la Flandre-Orientale se résume à Gand, une ville toujours en mouvement. Mais, de Ronse à Stekene, en passant par Deinze, d’autres coins de la province valent également qu’on s’y attarde… Sportifs, amateurs d’art ou bonnes fourchettes, tous trouveront l’envie de (re)visiter ces terres est-flandriennes. La preuve par vingt.
L’adoration de l’agneau mystique
Le musée des beaux-arts de Gand (MSK) offre l’opportunité d’assister à la restauration du célèbre retable des frères van Eyck, L’Adoration de l’agneau mystique, à travers une vitre qui laisse entrevoir l’atelier. Une fois par mois, les restaurateurs se libèrent pendant une heure pour donner des explications et répondre aux questions du public. Le week-end, ils ne travaillent pas, mais les panneaux restent exposés. Le musée tient aussi un journal en images pour permettre aux visiteurs de suivre de près l’avancement du chantier. Commencé en octobre 2012, le lifting devrait durer cinq ans. Pendant ce temps, le chef-d’oeuvre reste visible dans la cathédrale Saint-Bavon, à l’exception des pièces remises en état. A noter que le musée de la ville, le STAM, retrace lui le récit du vol de la partie inférieure de ce polyptique mythique, Les Juges intègres.
1, Fernand Scribedreef, à 9000 Gand. Tél. : 09 240 07 00. www.mskgent.be
Dégustation de cuberdons
Rendez-vous sur la Groentenmarkt, à Gand, pour y déguster des cuberdons dans l’une des deux échoppes qui en proposent… ou, mieux encore, dans les deux, histoire de ne pas raviver « la guerre des cuberdons » qui a fait rage en avril dernier, lorsque les marchands en sont venus aux mains et se sont vus retirer leur licence pour quinze jours, par le bourgmestre lui-même.
Groentenmarkt, à 9000 Gand.
Fondation Verbeke
Cette institution de Stekene expose des oeuvres modernes en pleine nature. S’étendant sur douze hectares de verdure, dont un tiers est occupé par une salle d’exposition couverte, cette initiative privée dédiée à l’art contemporain est l’une des plus importantes d’Europe. Le musée renferme une vaste collection de collages de 1915 à nos jours, réalisés notamment par Paul Joostens, Luc Tuymans et Jan Fabre. On peut également y passer la nuit dans la CasAnus de Joep Van Lieshout, un côlon géant en polyester avec lit double et douche, ou sur le CampingFlat de Kevin van Braak, un échafaudage de douze mètres de hauteur avec tente, feu de camp et gazon synthétique.
Westakker, à 9190 Kemzeke (Stekene). Tél. : 03 789 22 07 www.verbekefoundation.com
Le Tour de Flandre
Pour se glisser dans la peau des cyclistes de cette course incontournable, rien de tel que de franchir, à vélo, le mur de Grammont et le Bosberg, les deux dernières difficultés de ce classique de la discipline jusqu’en 2011, remplacées depuis par le Vieux Quaremont et le Paterberg. Grâce à un nouveau système de chronométrage électronique, il est possible de comparer ses temps à ceux de coureurs professionnels ou, histoire de se redonner confiance, à ceux d’autres amateurs. Pour ce faire, il suffit de se rendre au centre Ronde van Vlaanderen, à Audenarde, et d’y louer une puce, à fixer sur sa monture. Les temps de parcours seront automatiquement transmis au site Web Beleef je eigen Ronde et intégrés au classement.
www.beleefjeeigenronde.be, www.rondevanvlaanderen.be
Le vrai Manneken Pis
Une visite à Grammont sera aussi l’occasion de déguster une tarte au maton (mattentaartje) et de découvrir « le vrai » Manneken-Pis… ou plutôt « le premier » car la statuette a été réalisée 160 ans avant celle de notre capitale. « Alors que le Manneken de Bruxelles se tenait à peine debout, le nôtre avait déjà pissé toute la Dendre », entend-on dans la cité. De même, la véritable tarte au maton ne peut plus être vendue qu’à Grammont et Lierde ainsi que dans leurs entités depuis que l’Union européenne a accordé le label de « produit du terroir » à cette pâtisserie.
Markt, à 9500 Grammont. www.oudste-manneken-pis.be
Les bars d’Oudburg
Tournée des bonnes adresses dans le quartier gantois d’Oudburg : on commence par l’Uncle Babe’s Burger Bar, sur le coin de la Sluizekenstraat, où l’on prendra un spicy black bean burger, suivi d’un cheese-cake et d’un long-drink. Deuxième halte : le Charlie, un nouveau bar-resto qui, outre des bières fraîches et des cocktails, sert aussi une série de tooggerechtjes, l’équivalent flamand des tapas. Pour conclure, on passera par le Jigger’s, un bar exclusif où il faut sonner (et souvent réserver) pour être admis. Le concept fait penser aux speakeasies, ces bars américains clandestins de l’époque de la Prohibition. A une différence près, les breuvages n’y sont pas illégaux, mais redoutablement bons. Ce n’est pas pour rien que le Jigger’s a été élu parmi les 50 meilleurs bars d’Europe. La carte change souvent et les conseils du barman s’avèrent judicieux.
Oudburg, à 9000 Gand. www.restobarcharlie.be et www.jiggers.be
Les vredenfeesten
Le premier week-end de septembre a lieu cet événement à l’occasion duquel 99 montgolfières, voire plus, décollent de la Grand-Place de Saint-Nicolas. Sont également prévus cette année des spectacles, une braderie et une célébration commémorant la libération de la ville lors de la Seconde Guerre mondiale.
A 9100 Saint-Nicolas. www.vredefeesten.be Du 5 au 7 septembre prochain.
Le jardin de Saint-Pierre
Le jardin de l’abbaye Saint-Pierre, à Gand, se prête particulièrement aux pique-niques. Dans cette oasis de verdure en plein coeur de la ville, où poussent arbres fruitiers, plants de lavande et vignes, on peut également voir des ruches et les ruines d’une infirmerie médiévale, mises à jour par des archéologues dans les années 70. L’accès à l’espace vert et au rez-de-chaussée de Saint-Pierre est gratuit.
9, Sint-Pietersplein, à 9000 Gand. Tél. : 09 243 97 30 www.sintpietersabdijgent.be
Les Gentsefeesten
Pour s’amuser jusqu’à plus soif, place aux Fêtes gantoises, du 18 au 27 juillet. Les moments forts de ces dix jours de festivités seront probablement le concert de Charles Bradley & His Extraordinaires, le 19, à Gent Jazz, et les trois représentations de Mauro Pawlowski, du 22 au 26, à Boomtown. Un incontournable pour les fêtards : le café Polé Polé (8, Lammerstraat) pour son daiquiri.
Le bois de la Musique
A Renaix, le Muziekbos, en V.O., doit son nom à son sous-sol marécageux, le mot celtique « muz » voulant dire « marais ». Bien que la forêt soit à son apogée en avril et en mai, lorsque les jacinthes forment des tapis bleutés, on peut aussi y faire beaucoup de choses pendant toute l’année : suivre l’une des deux promenades balisées à travers le domaine, taquiner la frontière linguistique sur le circuit pédestre du même nom ou planter sa tente dans le camping aménagé. Mais attention, il n’y a ni sanitaires, ni électricité ; seulement une pompe à eau et la beauté de la nature.
Parking au 7, Ruddersveld, à 9600 Renaix. www.ontdekronse.be
La distillerie Filliers
Dans cette entreprise de Deinze, on produit le genièvre maison d’après une ancienne recette familiale inventée par Karel Lodewijk, en 1880. Avant d’y goûter, il est possible de visiter les installations pour mieux comprendre le procédé de fabrication artisanal du breuvage, reproduit depuis cinq générations. Bob obligatoire !
3, Leernsesteenweg, à 9800 Deinze. Tél. : 09 386 12 64 www.filliers.be
Les chemins de halage
Entre Gand et Anvers, les kilomètres de chemins de halage et de digues interdits aux voitures font de la région située le long de l’Escaut, de la Dendre et du Rupel un véritable paradis pour les cyclistes et les promeneurs. De nombreux bacs transportent les passants rapidement – et gratuitement – d’une rive à l’autre. La bonne idée : faire une pause devant Het Veerhuis, à Berlare, pour se désaltérer d’une bière fraîche. L’endroit a servi de décor au film Mira ou le déclin du Waterhoek, inspiré d’un livre de Stijn Streuvels.
25, Waterhoek, à 9290 Berlare. Tél. 052 42 62 72 www.hetveerhuis.be
Le château d’Ooidonk
Pour jouer les grands seigneurs, direction le château d’Ooidonk, un joyau de l’architecture du XVIe siècle, particulièrement bien conservé, qui se dresse au détour d’un méandre de la Lys, à Deinze. Attention toutefois à ne pas tomber nez à nez avec le châtelain actuel, le comte Henry t’ Kint de Roodenbeke, qui habite là avec son épouse et ses trois enfants.
9, Ooidonkdreef, à 9800 Deinze. Tél. :09 282 35 70 www.ooidonk.be
Le Design Museum
Il se passe toujours quelque chose dans ce musée gantois. Du 5 juillet au 12 octobre prochains, une exposition retracera la vie et l’oeuvre du célèbre designer danois Finn Juhl. Peu connu en Belgique, son architecture et ses meubles innovants en bois massif ont pourtant inspiré le design scandinave de la moitié du siècle passé, très en vogue actuellement.
5, Jan Breydelstraat, à 9000 Gand. Tél.: 09 267 99 99 www.designmuseumgent.be
Le Charlatan
C’est le café musical le plus connu de Gand. Le réalisateur Felix Van Groeningen tourne actuellement un film sur ce « lieu de perdition », comme il le qualifie lui-même, son père ayant inauguré l’endroit il y a vingt-cinq ans.
6, Vlasmarkt, à 9000 Gand. Tél. : 09 224 24 57 www.charlatan.be
L’itinéraire cycliste Boon
Le Belge Louis Paul Boon (1912-1979) est l’un des auteurs majeurs de la littérature flamande du XXe siècle. L’itinéraire cycliste Boon, une balade de 45 à 47 kilomètres dans Alost et ses environs, permet de découvrir en vrai les lieux les plus célèbres des romans historiques de l’écrivain, tels que la maison d’Ondineke, l’anti-héroïne de La route de la Chapelle (éditions L’Âge d’Homme). La brochure d’accompagnement contient une carte dépliable et une description détaillée de l’itinéraire, ainsi que des anecdotes sur cet illustre est-flandrien et les sujets qui ont marqué ses bouquins.
Prix : 3 euros. Disponible auprès de l’office du tourisme de Flandre-Orientale et d’Alost ou en ligne sur www.tov.be.
DOKGent
Construire un château de sable sur la plage, faire griller des saucisses sur le barbecue communautaire ou allez luncher, en semaine, à la cantine du Petit Botanique – à midi, on y sert des légumes frais en provenance d’un agriculteur bio, de la ferme de la ville ou du potager maison : voilà quelques-unes des activités proposées au DOKGent, un quartier en pleine reconversion voué à devenir dans quelques années un ensemble de logements, bureaux, commerces et loisirs au bord de l’eau. Le dimanche, on peut assister à une course cycliste en savourant une tasse de café et un morceau de tarte, ou du thé et des pâtisseries marocaines confectionnées par les Meufs, les nouveaux habitants du DOK.
A la jonction de la Koopvaardijlaan et de l’Afrikalaan, à 9000 Gand. www.dokgent.be
Le golf du Puyenbroeck
Les aires d’exercice de ce golf sont accessibles à tous, à un prix abordable : ici, on ne paie qu’un ticket journalier ou un abonnement annuel. Pour pouvoir utiliser le green à neuf trous, il faut être titulaire d’un brevet d’aptitude et produire une carte de fédération mentionnant son handicap. Dans le cas contraire, il est toujours possible de se rabattre sur le minigolf.
3, Craenendam, à 9185 Wachtebeke. Tél.: 09 342 42 81, www.puyenbroeck.be
Le STAM
Le musée de la ville de Gand consacre une expo à cinquante ans d’immigration, ainsi que cinq parcours audio à travers l’histoire bigarrée de la cité : le premier restaurant turc, l’ancien glacier Venezia, la maison qui hébergeait une agence d’intérim espagnole, l’usine de textiles qui engagea les premiers ouvriers turcs… Les récits sont contés par des personnalités venues s’installer dans la ville. Comme Zohra, l’ex-chanteuse de 2 Fabiola, qui raconte sa jeunesse dans le quartier de Brugse Poort, où elle fêtait tant la Saint-Nicolas que l’Aïd el-Fitr.
Déposer ses valises (Blijven Plakken), STAM, site de la Bijloke, 2, Godshuizenlaan, à 9000 Gand. Tél. : 09 267 14 00, www.stamgent.be Jusqu’au 2 novembre prochain.
L’Observatoire
En levant les yeux vers le ciel, on repère assez aisément l’observatoire populaire Armand Pien, nommé d’après son fondateur, un célèbre monsieur Météo officiant sur la chaîne publique flamande des années 50 à 90. Depuis l’an dernier, le lieu est fermé pour rénovation. Les soirées d’observation se tiennent dès lors tous les mercredis, gratuitement et sans réservation, à l’observatoire astronomique et météorologique de l’université de Gand. La pelouse installée sur les toits, d’où l’on peut contempler les étoiles, est aussi le point le plus élevé des environs. La coupole, elle, abrite toujours le fleuron de l’observatoire : un authentique télescope Steinheil-Cooke pourvu d’un objectif de 23 cm et datant de 1880.
UGent, Campus Sterre, bâtiment S9, 281, Krijgslaan, à 9000 Gand. www.rug-a-pien.be
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