Quatre hébergements dans quatre villes belges, et quatre lots d’adresses pour des citytrips copieusement réussis. Rien que pour vous, on s’est plié… en quatre !
Un citytrip en Belgique vous tente ?
The Usual, à Bruxelles
Le concept
Voyager peut-il encore rimer avec écoresponsabilité? C’est le défi que cherche à relever cette nouvelle chaîne d’hôtels dont la deuxième adresse, après Rotterdam, vient d’ouvrir à Bruxelles. Du choix des matériaux à celui des fournisseurs, tout est fait pour réduire l’empreinte carbone du séjour en donnant la priorité à l’économie locale.
La première impression
A deux pas de la place de Brouckère et de son piétonnier, cet hôtel 3-étoiles est situé dans un quartier animé mais sûr. En façade, le U Bar avec sa fenêtre take-away ouverte sur la cité invite les voyageurs à s’y retrouver du petit-déjeuner à tard dans la soirée. Chaque centimètre carré de l’espace est optimisé pour abriter 72 chambres dans trois catégories de prix pouvant accueillir d’un à trois voyageurs. Le personnel charmant et chaleureux met tout de suite à l’aise. Et donne envie de s’attarder dans le petit espace commun pour bénéficier de ses conseils avisés.
L’intérieur
Moderne, cosy et durable. Tout est curaté pour limiter l’impact sur l’environnement et, dès lors, on est attentif à chaque détail. Dans la chambre, le bois et le liège sont omniprésents. La literie ferme mais confortable est conçue pour être recyclable. Les sanitaires – en composite de bois waterproof moins énergivore à produire que la céramique – en jettent autant qu’ils intriguent. La robinetterie noire ultratendance promet de réduire la consommation d’eau de 40% par rapport à des options classiques. Quant aux produits d’hygiène, ils sont signés Marie-Stella-Maris et on valide sans hésiter. Ici, le ménage n’est fait qu’à la demande. Bon point aussi pour les thés et cafés – à infuser, la bonne surprise – proposés en chambre.
Manger et siroter
Pas de buffet plantureux au petit-déjeuner, mais une sélection de super bons produits – yaourts végétaux, croissants moelleux, salades de fruits, sandwichs garnis –, dont plus de 40% végans. Le tout sélectionné par le meunier et boulanger Chambelland aussi en charge des offres snackings proposées en journée. Au bar, on trouve une belle gamme de softs, de bières et même de gins belges à partir desquels l’équipe réalisera des cocktails savoureux.
Et avec ceci?
La déco regorge de U cachés, que l’équipe vous encourage à trouver. En dépit de sa situation très centrale, le lieu est étonnamment calme, surtout si vous demandez une chambre dans les étages supérieurs. Petit bémol: mieux vaut voyager léger car les espaces de rangements sont réduits au minimum.
Dès 160 euros la nuit en chambre double. 107, boulevard Adolphe Max, à 1000 Bruxelles. theusual.com
A faire dans les parages
1. Un italiano vero. Frère et sœur, Alessandro et Maria vous font découvrir chez Miranda la cuisine savoureuse et surprenante de la Basilicate. Ne passez pas à côté de l’aubergine au chocolat, version salée d’un dessert de la côte amalfitaine. Lunch 2 services à partir de 26 euros. mirandacucinaitaliana.be
2. Cocktail with a view. Au menu du «plus grand rooftop d’Europe»? Une vue à 360° sur plus de 3.000 m2, des cocktails, de la street food locale et des DJ sets du jeudi au samedi. Attention, pas de réservation. 58.brussels
3. Glacier de compet’. On file chez Giotto, le gagnant du Gelato Festival World Masters, qui sacre les meilleurs glaciers de Belgique, pour déguster son sorbet pamplemousse rose au poivre de Timut ou sa glace tarte aux pommes. gelateriagiotto.be
4. Ciné en plein air. Organisées du 26 juin au 16 juillet, 19 séances de cinéma gratuites s’improvisent dans un cadre inhabituel. bruxellesfaitsoncinema.be
5. Vintage vitaminé. Amateurs de design des années 60 à 90, Cécile vous attend chez Trésor, à Saint-Gilles, dans sa boutique truffée de trouvailles peps. @cessismore_tresor
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Les Cabanes Urbaines, à Namur
Le concept
C’est au printemps 2023 que ces cabanes en forme de cocons insolites ont vu le jour, après plusieurs années de rénovation. Objectif des créateurs: offrir une nouvelle vie à une jolie maison d’époque à la façade étroite qui se dresse au cœur de l’hypercentre animé de Namur. Mais aussi imaginer un lieu haut perché destiné aux «aventuriers urbains», en tirant parti du moindre centimètre carré d’une bâtisse asymétrique. Un challenge… réussi.
La première impression
Située à deux pas de la place d’Armes et de la très animée place du Marché aux Légumes, à quelques enjambées de la Meuse et de la Citadelle, la maison de maître jouit d’une excellente situation. Mieux: il y a des parkings souterrains aux alentours. Le check-in et le check-out se font de manière très informelle. Plusieurs boîtes aux lettres (accessibles grâce à un code envoyé préalablement par mail) contiennent les clés des nids douillets. C’est simple mais efficace. Nous séjournerons dans la cabane numéro 3, la plus haute, accessible via un grand escalier en colimaçon qui dessert les trois niveaux. Et dès qu’on y entre, la quiétude nous gagne…
L’intérieur
Les formats sont XXS, mais les propriétaires ont fait preuve d’ingéniosité. Dans la cabane, on ne se sent pas du tout oppressé, au contraire. Grâce à quoi? La lumière, d’abord. Mais aussi une décoration faite de bois clair et de métal, enrichie d’un mobilier bien agencé qui a été réalisé sur mesure par des artisans de la région. Le lit est légèrement surélevé et cache deux grands tiroirs pour les bagages. La salle de bains, malgré sa petitesse, abrite tout de même une douche à l’italienne assez spacieuse.
Manger et siroter
Aucune option de restauration n’est proposée sur place, mais comme on est ici en plein centre-ville, les propositions gourmandes ne manquent pas. Pour nous aider à choisir, une carte laissée par les hôtes répertorie leurs bons conseils, ainsi que quelques bons de réduction… qui ne se refusent pas.
Et avec ceci?
A l’entrée de la maison, on trouve un espace commun avec une bouilloire, une machine à café, un micro-ondes ainsi qu’un petit frigo, avec softs et bières belges.
Dès 81 euros la nuit. Rue des Fripiers, à 5000 Namur. cabanesurbainesnamur.be
A faire dans les parages
1. Nouveau venu. Le Broc Café a ouvert il y a un peu plus d’un an et est à la fois un café de spécialités et une… brocante. Un endroit cosy et idéal pour un petit-déjeuner gourmand. Vous flashez sur votre tasse ou une chaise? Repartez avec, tout est à vendre. 6, rue Saint-Joseph. broc.cafe
2. Bidoche en stock. Envie d’une belle pièce de viande? Filez vous attabler chez Tasty Viandes Locales, dont toute la carte contient des ingrédients locaux produits par des artisans de la région. Mention spéciale pour les glaces venues de chez Maryne Poppe, meilleur artisan glacier belge. 7, rue des Fripiers. tastyviandeslocales.com
3. Cet été. Les 23, 24 et 25 août, Namur vibrera aux sons des Solidarités qui fêtent leur 10e anniversaire et s’annoncent donc particulièrement… festives! Pour découvrir le programme complet: lessolidarites.be
4. Un souvenir? Et si vous orniez vos étagères de livres élégamment reliés? Partez explorer les rayons de la librairie Au Vieux Quartier, spécialisée dans les ouvrages rares et/ou anciens. 30, rue de la Croix. vieuxquartier.net
5. Juste un verre. Amateurs de mousses ou d’alambics? Rendez-vous au Barnabeer, le temple de la chope à Namur qui sert près de 325 variétés de bières différentes. A consommer avec (un peu de) modération. 39, rue de Bruxelles. barnabeer.be
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Rosa hotel, à Ostende
Le concept
Juste à côté du Kursaal d’Ostende, à deux sandales de la plage, l’ancien hôtel Imperial a rouvert ses portes l’été dernier grâce à Flow Hospitality Group, gérant de plusieurs hôtels sur la côte belge. Particularités: un tapis de yoga dans chaque chambre, un hall atmosphérique avec une jolie collection de livres, un délicieux buffet de petit-déjeuner et une attention particulière au développement durable.
La première impression
Instantanément, nous sommes (agréablement) surpris en ouvrant la porte de la chambre. Bien que l’hôtel ne soit pas situé en bord de mer, la chambre numéro 50 – située au cinquième étage – offre une vue sur la mer, la digue et le célèbre casino. Quand un voilier passe sur les flots, le mode «détente» est enclenché comme par enchantement…
L’intérieur
Si l’hôtel compte sept étages, il y règne une atmosphère paisible. Les chambres sont confortables et modernes, avec des lits moelleux, un bureau agréable et des beaux carreaux roses dans la salle de bains. La réception, elle, se compose de plusieurs pièces étonnantes. Le jardin Rosa se trouve à l’arrière et se veut un coin de lecture et de repos, décoré de fleurs et d’une bibliothèque de livres d’art et de lifestyle. Elle se poursuit sur un espace lumineux, idéal pour travailler (un peu), pour déguster un cappuccino dans les petits fauteuils situés près de la grande fenêtre, ou prendre un moment pour planifier son séjour – le choix du restaurant est évidemment crucial.
Manger et siroter
L’hôtel ne possède pas de restaurant, mais juste un bar en libre-service côté réception, où l’on trouve du café gratuit toute la journée, des vins belges et des boissons non alcoolisées à prix doux. Le buffet du petit-déjeuner est si riche qu’on peut aisément le transformer en brunch: plats chauds, crêpes, champignons, tomates, saucisses, œufs brouillés, gâteaux au café, pistolets, pains spéciaux, fromages et charcuterie, confitures de commerçants locaux, fruits (secs), yaourts, céréales… et on en passe!
Et avec ceci?
Même si tout n’est pas visible pour les clients, l’hôtel est très attentif à son empreinte écologique. Si vous restez plus d’une nuit, vous pouvez d’ailleurs soutenir une bonne cause. Pour chaque nettoyage de chambre non effectué (une demande à signaler via une affichette sur la porte), l’établissement fait don d’une boîte à lunch à l’asbl Welzijnswerking, qui s’attaque au problème des boîtes à lunch «vides» des écoliers ostendais.
Dès 72 euros la nuit en chambre double. Petit-déjeuner à 22 euros/personne (13,50 pour les enfants). 76, Van Iseghemlaan, à 8400 Ostende. rosahotel.be
A faire dans les parages
1. Fiesta saine. Le point commun entre Zwangere Guy, Selah Sue, les DJ sets, le Pilates et les bains de glace? Ils figurent tous au programme de la conférence du Well-Being Klub, un événement de deux jours consacré à la santé mentale et à la musique. Les 14 et 15 septembre à De Grote Post. thewellbeingklub.com
2. Aller plus haut. Le restaurant Haut, qui a ouvert ses portes fin mai, a déjà tout d’un grand. Son nom est un clin d’œil à la «haute cuisine» qu’il façonne au 28e et dernier étage de la Sky Tower One qu’il occupe. hautrestaurant.be
3. Alors voilà. Envie de célébrer quelque chose, de contempler la mer… ou d’observer les passants? Faites donc confiance à la terrasse Et Alors, avec un cocktail et/ou un bon bout de gâteau. @et_alors_oostende
4. A croquer. Selon les visiteurs du festival annuel des croquettes aux crevettes d’Ostende, les préparations du restaurant North sont les meilleures. L’enseigne a reçu le prix du public pour la deuxième année consécutive! restaurant-north.be
5. Relooking. Le Bar Bristol et le Café du Parc sont réputés à Ostende depuis des décennies, mais ils ont chacun changé de propriétaires ces dernières années, de sorte que leur gastronomie s’est offert une très agréable bouffée d’air frais. barbristol.be, hotelduparc.be/fr/
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Cobergher Hotel, à Courtrai
Le concept
La famille Verschetse a acheté il y a quelques années une propriété de la Onze-Lieve-Vrouwestraat, avec l’ambition d’ouvrir un B&B de quatre chambres… jusqu’à ce que les maisons voisines, à gauche et à droite, soient soudainement mises sur le marché. L’une de ces demeures ayant appartenu à l’architecte anversois du XVIe siècle Cobergher, l’hôtel imaginé par les Verschetse a décidé de prendre son nom. La rénovation est remarquable: non seulement les deux propriétés sont reliées, mais en plus, elles ont été restaurées dans leur état d’origine. Cela en collaboration avec Monumentenzorg, une équipe de spécialistes et d’historiens qui a travaillé sur le projet pendant treize ans.
La première impression
Situé dans le centre historique de Courtrai, entre les quais réaménagés de la Lys et l’église Notre-Dame, l’hôtel Cobergher offre un service 5-étoiles. Dès l’arrivée, une coupe de champagne est servie dans l’orangerie ou sur la terrasse extérieure, pendant que le personnel apporte les bagages dans la chambre. Mieux: par temps froid ou frais, la cheminée brûle dans le salon, apportant instantanément une douce sensation d’apaisement.
L’intérieur
La décoration, prise en charge par les sœurs Odile et Virginie Dejaegere, est remarquable. Les mosaïques de l’orangerie ont été restaurées et le petit ange de la fontaine des années 1880 offre un voyage au XIXe siècle. Pour les 17 suites spacieuses, le décorateur Pieter Porters a eu carte blanche: chacune d’elles a reçu une décoration unique, rappelant la grandeur d’antan. Mais la modernité est là aussi: les chambres sont équipées d’un système de domotique qui permet de régler l’éclairage et de diffuser de la musique. L’Atelier Rebul, lui, répand ses parfums subtils dans tout l’hôtel…
Manger et siroter
Un peu partout, se trouvent des coins agréables pour déguster son petit-déjeuner au champagne, à la carte ou en passant par le somptueux buffet. Le bar Mémoir sert des cocktails haut de gamme, des vins et des bouchées succulentes: huîtres, gyoza ou langoustines. Notons que les personnes ne résidant pas à l’hôtel sont les bienvenues pour le petit-déjeuner, l’afternoon tea ou l’apéritif. Quoi qu’il en soit, après tout cela, une petite promenade s’impose dans le quartier…
Et avec ceci?
L’espace bien-être avec hammam, sauna, salle de relaxation et fitness est à la disposition des clients de l’hôtel pour une location privée d’environ deux heures. Soins et massages sur demande, bien sûr. A côté de cela, l’hôtel propose un service de voiturier, des vélos à louer et une navette jusqu’au restaurant raffiné Dirkjan Decock.
Dès 297 euros la nuit en chambre double. 41, O.-L.-Vrouwestraat, à 8500 Courtrai. cobergherhotel.com
A faire dans les parages
1. Pause culture. L’année dernière, le musée de l’expérience immersive 1302 a remporté la deuxième place aux prestigieux Museums+Heritage Awards à Londres pour ses qualités numériques. Des animations sur les voûtes de l’église montrent l’histoire de la célèbre bataille des éperons d’or. kortrijk1302.be
2. Sur le pouce. Dans l’ancienne maison de la Grande Demoiselle, directrice du béguinage de Courtrai, se trouve aujourd’hui Huyze Begga. L’adresse offre un cadre romantique idéal pour prendre un verre ou manger sur le pouce. huyzebegga.be
3. Nuit d’ivresse. Un vin et des tapas dans un ancien château-monastère? C’est possible depuis fin mai et jusqu’au 15 septembre au bar pop-up José. Grâce à des chefs invités et à un DJ, on dirait le Sud. Du vendredi au dimanche. @josekortrijk
4. Design vert. Il y a deux ans, Peter, Inge et leur fille Zoë ont lancé le concept-store inKijk avec un design durable. Au menu: bouteilles, bijoux fabriqués localement, sacs à main, cartes et décorations insolites. deinkijk.be
5. Bol d’art. Lors de la troisième édition de la Triennale de Courtrai «After Paradise», des joyaux du patrimoine, connus et moins connus, ouvrent leurs portes à l’art contemporain. Du 29 juin au 6 octobre. triennalekortrijk.be
Texte par Lierin Dedeyne
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