On a testé: un week-end en famille au parc d’attractions Efteling
Deux jours presque et demi dans le parc d’attractions hollandais Efteling: la promesse d’un week-end intense en famille n’était pas trop belle pour être vraie. Avec, d’emblée, une envie de revenir vite: Danse Macabre ouvrira les portes de son mystérieux domaine cet automne… Récit d’un voyage au pays des fées.
Sur le trajet qui nous mène à Efteling, aux Pays-Bas, on en est certains: la pluie ne va pas gâcher notre séjour au pays des contes et légendes. Pourtant, ça drache sévère, à tel point que notre arrivée au Bosrijk, le village de vacances, est retardée et notre visite du parc dès le vendredi compromise.
Mais première surprise, qui a vite fait de nous faire oublier ce temps de chien: notre petite maison de « vacances » typiquement hollandaise, toute cosy. Après les cris de joie des enfants (et des parents, faut bien l’avouer) découvrant le logis – avec jeux et bonnets de lutins – nous voilà donc blottis dans notre nid douillet au milieu de la nature. Des arbres, de la verdure partout, des chalets… Si la promesse de s’éclater dès le lendemain sur des montagnes russes ne nous avait pas tenus en haleine, on aurait pu passer le week-end là. Tranquilles.
D’autant que la météo, loin de nous décourager, nimbe encore davantage le lieu, dont le fameux château de sable au milieu de l’étang, de mystère. On verrait débouler de là des trolls qu’on ne serait pas étonnés.
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Samedi matin, 10h30. Nous voilà en route pour la grande aventure. Pas besoin de navette, nous sommes à peine à dix minutes du parc. Encore quelques mètres et l’impressionnante Maison des cinq sens découpe sa drôle de silhouette en chapeaux de sorcière sur notre horizon, comme une promesse d’entrer au royaume des fées et autres créatures fantastiques. Les enfants, deux petits trolls de 9 et 6 ans, jubilent.
Retour en enfance
Direction le Sprookjesbos: la forêt des contes de fées. Nouvelle surprise: c’est calme, en pleine nature, et, faut bien l’avouer, super mignon. Installations et maisonnettes mettent en scène les contes et légendes mythiques au détour d’une balade presque bucolique. Hansel et Gretel, Les Mille et une nuits, Le Petit Poucet, Raiponce… On est à des années-lumière des main streets clinquantes qui ouvrent le bal dans d’autres parcs d’attractions ultra-connus. Un écureuil (un vrai) manque de nous grimper sur les pieds, des canards se promènent nonchalemment… Une amie nous a confié que son mari, allergique aux parcs d’attractions, a été conquis par le lieu. On la croit aisément.
Après cette charmante promenade – comptez deux bonnes heures quand même pour prendre le temps de tout voir (et tout écouter, pour qui comprend le néerlandais) – changement d’ambiance. Car qui dit parc d’attractions dit attractions. Direction Marerijk puis Ruigrijk, particulièrement appréciés du petit gnôme de 6 ans qui nous accompagne, surtout que le temps d’attente n’a pas dépassé 15 minutes par attraction voire même était carrément nul. Ce qui est évidemment plus qu’appréciable quand on a des trolls, pardon des enfants en bas âge (vous-même vous savez).
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Chaises volantes, petites voitures sur rails dans les airs, barques et carroussels… Il y a un petit air de Jardin d’Acclimatation parisien pas fait pour nous déplaire.
Coup de coeur pour le bateau pirate Halve Maen, le plus grand navire-balançoire au monde! Sensations fortes à bord donc, sans avoir pour autant la tête à l’envers. Pour les plus petits, on veillera cependant à se placer plutôt vers le milieu du bateau. A moins que vos mini-trolls ne soient téméraires.
Walt Disney was here?
Autre grand classique testé en famille: le petit train périphérique bien évidemment, à vapeur s’il vous plait. Quelques tchou-tchous accompagnés d’effluves de charbon plus tard, et on passe aux choses sérieuses: les montagnes russes. On se fait la réflexion que chacune a son équivalent disneylandien: Vogel Rock nous rappelle Space Mountain, Joris en de Draak, montagne russe à double voix en bois, évoque le Petit train de la mine, et Python, avec ses loopings, fait penser à Indiana Jones.
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Comme c’est notre première fois à Efteling, on aura ainsi tendance à comparer un peu (trop) systématiquement les manèges du parc à son pendant américain (Carnaval à The Small World, Fata Morgana à Pirates des Caraïbes…) avec une question très « l’oeuf ou la poule »: qui était le premier sur quoi, sachant qu’Efteling est inauguré en 1952 tandis que Disneyland en Californie, ouvre ses portes en 1955. On a donc envie de croire que les Américains ont tout pompé à nos voisins hollandais, mais rien n’est moins sûr, car de nouvelles attractions sont apparuses au fil des décennies ou ont été transformées, comme le château hanté d’Efteling cette année.
Alors on a envie d’en savoir plus, on file vers le Musée Efteling, on fait nos propres recherches, et l’on découvre assez vite qu’Eurodisney (souvenez-vous, à l’époque Disneyland Paris s’appelait Eurodisney…) a bien consulté Efteling afin d’adapter le parc américain à la culture européenne. D’ailleurs, on s’étonne que le parc hollandais ne soit pas davantage connu de nos compatriotes belges et surtout français. Efteling n’a rien à envier à Disneyland, bien au contraire. Tant mieux pour nous…
Mais pour en revenir à l’oeuf et la poule, selon la légende, Walt Disney himself aurait visité Efteling au début des années 50 et y aurait trouvé l’inspiration pour son propre parc outre-Atlantique. Sauf que… Aucun indice, aucun écrit, aucune photo ne mentionne Efteling dans les archives de Walt Disney. Contrairement à d’autres parcs européens comme Tivoli à Copenhague ou Madurodam à La Haye dont on retrouve la trace dans les écrits de Disney et l’influence sur ses travaux.
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Danse Macabre et Charlatans
On ne saura peut-être donc jamais si Walt Disney a bien visité Efteling et serré la pince d’Anton Pieck, son génial créateur, mais on est au moins certains d’une chose: le château d’Efteling, Spookslot, ouvert en 1978, était la plus grande maison hantée d’Europe jusqu’au Phantom Manor de Disneyland Paris inauguré en 1992. Mais Spookslot n’est plus, le fameux château est aujourd’hui remplacé par Danse Macabre, un show abrité dans un nouveau bâtiment tout rond mais tout aussi creepy, où l’étrange (et flippante) famille Charlatan vous accueillera pour vous faire découvrir son drôle de monde.
Côté attraction, Danse Macabre ressemblera à la vidéo ci-dessous. Bon à savoir: le show sera inclusif en rendant accessible le lieu aux personnes à mobilité réduite.
La future attraction sera notre seule frustration du week-end, puisqu’elle n’ouvrira ses portes qu’à l’automne 2024. On sait d’office qu’on va revenir.
Eau et lumières
Samedi soir. Direction le théâtre du parc pour aller voir Caro – « Pour carroussel de la vie! » nous annonce un agent d’accueil enthousiaste – un show qui mêle acrobaties, musique et humour. On est franchement bluffés par les effets visuels, les jeux avec l’eau et la lumière, les enchaînements des décors et les chorégraphies. On ressort charmés, avec la mélodie en tête et, faut bien l’avouer, l’envie de finir cette soirée en beauté en mangeant un bout.
Retour dans notre paisible Bosrijk donc, où l’on s’attable au restaurant qui jouxte la réception. Nous choisissons le menu à 37 euros avec un medley d’entrées. On aurait pu d’ailleurs en rester là. C’est copieux, c’est bon, et le reste du menu est bien moins convaincant gustativement parlant.
Enfin dans nos pénates, on apprécie d’être au calme, loin de toute agitation, pour une bonne nuit de sommeil qui ne sera pas de trop si on veut remettre ça le lendemain.
Dimanche matin, rebelote pour la petite marche jusqu’au parc. Efteling nous est maintenant familier. Plus de « wouahou » de surprise à l’entrée donc, mais nous découvrons d’autres attractions que nous n’avons eu le temps faire la veille. Carnaval, le fameux Baron 1898, la montagne russe la plus impressionnante du parc, les bâteaux sur le lac, le classique grand splash, les petites voitures à pédales…
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Petit coup de coeur pour Max & Moritz, des montagnes russes à deux parcours (un bleu et un vert) pour toute la famille, quoique notre lutin de 6 ans est moyen emballé, le deuxième tour est un chouilla trop rapide à son goût. Il préfèrera Symbolica, un parcours féérique au Palais de la Fantaisie qui résume assez bien l’esprit d’Efteling (et qu’avec son frère ils choisiront d’ailleurs en version set de table dans la boutique de souvenirs).
On profite d’une averse pour une séance au cinéma 4D, où l’on est soufflés, au sens propre, et où l’on en profite pour souffler, au sens figuré cette fois, après avoir marché toute la journée. Les rires d’enfants fusent dans la salle, on en oublie l’orage qui, dehors, a fait fermer momentanément les manèges en plein air.
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Notre week-end enchanté touche à sa fin. Entre pluies et éclaircies, on le termine en beauté avec Aquanura, le spectacle de fontaines (et de feu!) qui dansent en musique (et qui doit être encore plus beau de nuit, soit dit en passant). La journée est passée trop vite, alors on se console en se disant qu’on reviendra vite. On a plein de bonnes excuses, qu’on brandit aux enfants comme un gage de prochaine visite: certaines attractions sont fermées et la famille Charlatan aura besoin de pauvres âmes égarées pour remplir son manoir hanté. Même pas peur. Car maintenant, on en est sûrs, les fées existent.
Les parents ont aimé
– Les attractions « double parcours » comme Max & Moritz, Joris en de Draak, Symbolica… Déjà parce que ça permet des files d’attente réduites, ensuite parce que ça fait une bonne raison de faire un nouveau tour pour découvrir l’autre parcours.
– Les files « single rider » qui permettent de foncer faire un tour de grand huit vite fait bien fait quand on est solo (et quand on est parent, ça arrive souvent… Parole de maman qui s’éclate dans les loopings pendant que papa gère les petits).
– Le temps d’attente aux diverses attractions tout à fait raisonnable.
– Les photos prises dans de nombreuses attractions, quand dans d’autres parcs elles sont limitées aux manèges pour les grands. Idéal pour une photo de famille au complet en souvenir, petits gnômes inclus.
– Le musée d’Efteling qui permet d’en apprendre plus sur la création de cet endroit fantastique et sur son créateur, l’artiste néerlandais Anton Pieck, qui a dessiné de nombreuses scènes du parc.
– La beauté du parc, le côté balade en forêt, la faune et la flore partout… On est loin des parcs aux décors carton-pâte avec boutiques de souvenirs tous les trois mètres.
Les trolls ont aimé
– Les poubelles qui parlent « papier hier » et aspirent les déchets en faisant de drôles de bruits.
– Les plaines de jeux. En extérieur, pratique pour patienter pendant que papa (ou maman) fait la file pour les manèges de grands, avec parcours, jeux d’eau… Mais aussi en intérieur, comme celle du restaurant Fabula.
– Les fontaines, celles qui dansent en musique mais aussi celles qu’on découvre un peu partout dans le parc.
– Les montagnes russes kids friendly… Ou moins kids friendly d’ailleurs, le troll de 9 ans a fait ses premiers loopings tout fier au Python.
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