48 heures au Touquet: nos conseils et meilleures adresses pour un week-end entre terre et mer

Fanny Bouvry
Fanny Bouvry Journaliste

Avec son charme désuet, ses sports à foison, ses pins centenaires, sa plage à perte de vue et ses boutiques, Le Touquet-Paris-Plage a tout pour plaire. La touche chic en plus. Le Vif Weekend vous livre ses bons plans pour en profiter.

Autant le dire d’entrée de jeu: Le Touquet a été créé de toute pièce, avec en ligne de mire le tourisme. En 1837, un notaire parisien, Alphonse Daloz, devient propriétaire de terrains, principalement dunaires, le long de la Côte d’Opale. Il a alors l’idée d’y planter 800 hectares de forêts comprenant pins maritimes, peupliers et aulnes. Son ami Hippolyte de Villemessant, fondateur du journal Figaro, lui suggère d’y implanter un premier lotissement et d’en faire LA station balnéaire de la capitale hexagonale. Paris-Plage voit le jour!

Le Touquet, une cité balnéaire coincée entre le sable et la forêt © SDP

D’autres notables poursuivent plus tard l’ouvrage, dont plusieurs Britanniques qui investissent sur place pour bâtir hôtels, casinos et installations sportives… Résultat, l’endroit devient le repaire de la jet-set londonienne et des nobles anglais. En 1912, Le Touquet-Paris-Plage est érigée en commune à part entière… Depuis, elle ne cesse d’attirer les touristes: 5.000 habitants y vivent sur place toute l’année; à cela on peut ajouter 20 à 30.000 résidents secondaires… Mais aux beaux jours, il peut arriver qu’une foule de 200 à 300.000 personnes se pressent en bord de mer.

Premier jour

En deux jours, ont peut clairement déjà prendre le pouls de cette ville. Gare néanmoins au risque de contamination. Il y a de fortes chances que l’envie d’y revenir vous gagne, tant il y a de coins agréables où l’on a juste l’envie de flâner, sans enchaîner trop les activités. On vous propose donc un tour d’horizon rapide, en vous conseillant vivement de ne pas vous limiter à ces 48 heures… Ce serait gâcher le plaisir.

Matinée shopping

Le Marché couvert, inauguré en 1932 et construit dans un style néo-régionaliste, est l’un des hotspots de la ville. Les matinaux pourront en profiter, dès 8 heures, avant que la foule arrive. On y achète entre autres textiles, poissons, crustacés, fromages et légumes, dont bien sûr les fameuses Rattes du Touquet, une variété de pommes de terre oblongues, au petit goût appréciable de châtaigne, créée par la société Les Touquet Plants. Quand est-ce que ça se passe? Le jeudi et samedi matin, plus le lundi durant l’été.

Le Marché couvert attire la foule. © SDP

Petit détour par l’hôtel de Ville pour y admirer son architecture gothique anglaise, rappelant un peu l’école d’Harry Potter, à Poudlard. Puis, les emplettes se poursuivent d’office rue Saint-Jean, surnommée Les Champs Elysées Touquettois, ce qui est – on l’avoue – un peu exagéré. On y trouve néanmoins de nombreuses enseignes pour tous les budgets. Au bout de la rue, se dresse aussi la Villa Monéjean, résidence secondaire du couple présidentiel. C’est facile, pour la reconnaître, on cherche juste les policiers armés jusqu’aux dents!

Envie de s’éloigner un peu du monde qui envahit généralement cette artère? On prend le cap de la place Quentovic, plus populaire et calme. C’est notre coin préféré du coeur de ville, avec ses jolies façades colorées et son boulodrome. A voir aussi, le showroom Carnet de voyage, qui propose des expos d’artistes locaux, du mobilier, de la déco et des plantes… Avec possibilité de grignoter ou de se désaltérer en prime.

La place Quentovic et son boulodrome. © SDP

Midi au comptoir

Difficile de passer au Touquet sans manger au moins une fois chez Perard, une institution en matière de poissons et crustacés. L’idéal: on s’attable au comptoir à rue où Virginie, qui ne manque pas d’humour, vous sert huîtres, tartares et autres plaisirs de la mer, avec un petit blanc évidemment. A moins d’opter pour l’incontournable des lieux: la soupe de poissons à volonté (pour la modique somme de 16 euros). La recette a été mise au point par le créateur du restaurant, Serge Perard dans les années 60 déjà. Et elle est excellente! Pas envie de s’arrêter? La poissonnerie attenante propose le tout à emporter.

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Une après-midi à vélo

Pour bien prendre mesure de la richesse de paysages de la cité balnéaire, l’idéal est de la parcourir à vélo. Plusieurs établissements en louent dans le centre ville (souvent moins chers que ceux proposés dans les hôtels). On commencera par se balader au petit bonheur la chance dans l’arrière pays, pour contempler un tas de maisons tirées à quatre épingles, à l’ombre des pins.

La forêt à l’arrière du Touquet, l’endroit idéal pour une balade à l’ombre en été. © SDP

On prendra ensuite la direction du bord de mer pour rejoindre, vers la droite, les dunes et le sentier cycliste (et piéton) qui les longe. Une balade facile et très dépaysante dans le Parc naturel de l’Estuaire qui mène, tout au bout, au grandiose estuaire de la Canche.

Le sentier pédestre et cycliste qui longent les dunes. © SDP

En fonction de la marée, le site prend une allure tout à fait différente. Photos superbes garanties, du haut du promontoire en bois aménagé notamment. Et ce encore plus quand le temps est capricieux et oscille entre nuages et éclaircies.

La vue sur la mer, depuis l’estuaire, par temps orageux. © Fanny Bouvry

Un apéro avec vue

Ce serait dommage de ne pas en profiter! Une fois arrivé au bout du chemin, face à l’estuaire, on s’arrêtera d’office à la Base Nord pour y siroter un cocktail artisanal. Autant l’intérieur se veut chaleureux par temps frais avec son feu ouvert, autant la terrasse panoramique est incontournable si le soleil est de la partie.

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Une soirée chic

Le moment est venu de sortir le grand jeu, parce que même si Le Touquet paraît moins huppé et plus détendu que le Zoute, le glam’ y a bien sa place. On optera donc pour un restaurant classe aux assiettes léchées. Il y en a des dizaines. On retient pour notre part Le Paris, qui propose une cuisine plutôt contemporaine, inpirée du marché et des saison, dans un cadre design. Ou encore Flavio–Le Club de la Forêt, institution de la ville servant des assiettes soignées et modernes sans reproches.

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Les plus festifs enchaîneront avec une virée au Casino Barrière, installé dans une demeure des Années Folles dans un cadre verdoyant. Bon à savoir: l’établissement qui appartient au fameux groupe hôtelier haut de gamme possède également un restaurant, que nous n’avons malheureusement pas testé.

Deuxième jour

Saviez-vous que Pierre de Coubertin, considéré comme le père des jeux Olympiques de l’ère moderne, fut Directeur de station et des sports au Touquet de 1903 à 1905. Pas étonnant dès lors que les activités physiques en tout genre soient importantes pour la cité balnéaire. Difficile de faire un choix !

Un réveil sportif

N’étant ni golfeur, ni cavalier, ni véliplanchiste, pour entamer cette deuxième journée en forme, nous misons sur la réservation d’un terrain de padel au Centre tennistique Pierre de Coubertin. Une façon de se sentir comme un Touquettois s’adonnant à sa séance sportive hebdomadaire. La location se fait par téléphone, on peut acheter des balles et louer des raquettes sur place. Et ensuite, on ne se prive pas de prendre un rafraîchissement à la terrasse, devant le court central… Avec un peu de chance, un match palpitant s’y tiendra à ce moment-là.

Trop chaud? Le complexe dispose aussi, pour les beaux jours, d’une piscine extérieure.

Le Centre tennistique Pierre de Coubertin et ses 21 courts de tennis. © SDP

L’heure de midi n’ayant pas encore sonné, on enchaîne avec un passage devant le phare qui domine la ville de ses 57 mètres. Il a été reconstruit après les bombardements de 1944 par Louis Quételart, célèbre architecte local. L’ouvrage, classé Monument historique, se visite certains matins, ou en après-midi, sur réservation. La vue, au sommet des 274 marches, permet de prendre la mesure de la géographie entre mer et forêt du Touquet.

Le phare du Touquet, reconstruit en 1949. © Touquet&Co

Un lunch sur le green

Pas adepte du golf? La bonne excuse pour aller admirer quand même ce magnifique site naturel, qui offre trois parcours aux passionnés de ce sport, est d’y luncher au Spoon. La terrasse en bord de pelouse est juste hypnotique. Et la vue reste splendide à l’intérieur grâce aux très larges baies vitrées. Carbonnades flamandes, tartare de boeuf, bulots mayonnaise, oeuf meurette… : la restauration y est simple, tradi, mais très correcte.

Le Touquet, paradis des golfeurs. © SDP

Une après-midi relax

Le repos du guerrier: après une matinée sportive, on rejoint le sable. Ambiance « Côte belge », mais sans la digue qui est remplacée par de petits bars de plage à la cool et des aires de jeux pour enfants. L’atmosphère y est néanmoins un peu désuète, voire vieillotte, les cabines n’étant par exemple pas restaurées et le parc aquatique désaffecté gâchant clairement la vue avec sa verrière amochée et ses toboggans sans eau.

Il n’empêche, le tout reste très beau, quand on regarde vers l’horizon et pas vers la ville… Les plus téméraires, eux, pourront louer un char à voile, histoire de poursuivre l’entraînement sportif!

Balade le long de l’eau au coucher du soleil. © SDP

Un happy hour d’agent secret

C’est l’heure de l’apéro! Et évidemment, on ne va pas faire l’impasse sur l’histoire qui lie Le Touqet à James Bond. Ian Fleming, l’auteur de la saga, passait, comme nombre de ses compatriotes, beaucoup de temps dans cette cité balnéaire afin d’y profiter de la vie. Et son premier opus, Casino Royale, qui se déroule dans la ville fictive de Royale-les-Eaux, s’inspire clairement de ses séjour sur la côte française. C’est d’ailleurs au mythique hôtel Westminster, avec sa façade anglo-normande emblématique, que l’écrivain aurait travaillé sur son oeuvre. On raconte également que Sean Connerycaurait signé là son contrat en vue d’incarner le héros sur grand écran.

Autant de raisons de s’arrêter au Bar du West, attenant au fameux hôtel du groupe Barrière, pour profiter de l’ambiance Années 20 et siroter un cocktail. Aux beaux jours, la foule s’y presse; mais les grandes terrasses rendent les choses gérables. On n’oublie évidemment pas de jeter un oeil au Parc des pins, juste en face. Voire à aller s’y promener pour s’imprégner de la bonne odeur des conifères.

Le Bar du West, à l’hôtel Westminster. © Fabrice Rambert

Un dîner à choix multiples

Choisir, c’est renoncer. On finit ce week-end en gâtant une fois de plus nos estomacs. On vous souffle ici trois options. Et on vous laisse cruellement face à la décision finale. Petit a: rester au Westminster et enchaîner à la Table du West, une brasserie bistronomique de très grande qualité, pour un prix plus que raisonnable. Vu que l’hôtel fête ses 100 ans cette année, plusieurs plats anniversaire y sont en prime proposés. Petit b: retour à la case départ. On file au centre tennistique de ce matin pour y manger italien chez Nonna. D’aucuns estiment qu’il s’agit là de la meilleure cuisine de la Botte, au Touquet. Petit c: on prend une option plus nature et on rejoint La Dune aux Loups, face au centre équestre, dans un écrin de verdure. Encore une fois, la terrasse est incontournable en été. Il n’y a plus qu’à prier pour que le soleil pointe son nez.

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En pratique

Plus d’infos. letouquet.com

S’y rendre. Le Touquet est situé à 3 heures de route de Bruxelles. Il est également possible d’aller en train (en passant par Lille ou Paris) jusqu’à la gare d’Etaples, à une poignée de kilomètres du Touquet, et de prendre ensuite un bus ou un taxi.

Se loger. Le must est sans nul doute l’hôtel 5-étoiles Westminster qui fête ses 100 ans cette année (lire notre article test). Mais une belle alternative chic, et un peu moins chère (et plus loin du centre), est Le domaine de la Petite forêt. L’été la grande terrasse y accueille des concerts bien sympathiques et l’établissement dispose d’une piscine et d’un bar très classe. La ville dispose également d’une large offre en locations et airbnb.

L’hôtel Westminster. Copyright: SDP

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