En Grèce, la colère des locaux a un effet positif sur le budget vacances des touristes

En Grèce, le mouvement
En Grèce, le mouvement "des serviettes" allège l'addition pour les touristes - Unsplash

On les appelle le mouvement « des serviettes ». Soit des locaux mécontents de la privatisation intempestive des plages, qui demandaient un accès gratuit à la mer en Grèce. Et leur soulèvement bénéficie aussi aux touristes…

Le ministère grec de l’Economie a infligé plus de 350.000 euros d’amendes en cinq jours pour des privatisations illégales de plages sur les côtes du pays, a-t-il annoncé lundi dans un communiqué. « Plus de 1.000 plaintes de citoyens », dans des régions de Grèce prisées des touristes, comme l’île ionienne de Corfou (nord-ouest), la Chalcidique (nord), ou encore l’Attique – autour d’Athènes -, ont été examinées, a précisé le ministère alors qu’Athènes a décidé de sévir face à ces occupations illégales.

La plupart des amendes ont été attribuées car les transats et parasols payants occupaient un espace trop important sur les plages, selon la même source.

En mars, le gouvernement a introduit de nouvelles règles pour la location des plages, dans un pays qui a enregistré l’an dernier un record de touristes étrangers suscitant de nombreux appétits.

Accès gratuit aux plages de Grèce (pour les locaux et les touristes)

Désormais, les parasols et les transats doivent se trouver à au moins 4 mètres de la mer et aucune location n’est autorisée sur les plages de moins de 4 mètres de large. En outre, trois plages « ont été mises sous scellés parce qu’elles n’avaient pas de contrat de concession », a ajouté par ailleurs le ministère de l’Economie.

Athènes s’est équipé cette année de drones pour surveiller les infractions et a mis en place une nouvelle application baptisée « MyCoast » qui permet aux citoyens de signaler les contrevenants. Les Grecs peuvent également appeler les services cadastraux pour dénoncer des occupations illégales de plages.

Toutes ces mesures ont été prises après la colère qui a agité le pays visité par 33 millions de touristes étrangers, l’an dernier.

Parti de l’île de Paros, dans les Cyclades (sud-est), le mouvement citoyen dit « des serviettes », qui demandait d’avoir un accès gratuit à la mer, s’est mis à manifester sur les plages occupées illégalement.

« Notre objectif est de protéger à la fois l’environnement et le droit des citoyens au libre accès à la plage, et de préserver notre produit touristique ainsi que l’entrepreneuriat sain », a assuré dans son communiqué le ministre de l’Economie Kostis Hatzidakis.

Dans les jours prochains, des drones doivent survoler les îles touristiques des Cyclades et du Dodécanèse (sud-est) pour surveiller d’éventuelles infractions.

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