En images: 13 endroits qui n’en peuvent plus de leurs touristes
Le mensuel Courrier International épinglait récensement les villes et régions malades de leur tourisme. A tel point malade qu’elles ont décidé pour bon nombre d’entre elles, de prendre le taureau par les cornes et les mesures pour endiguer les vagues de visiteurs, même si ceux-ci représentent une manne financière inconstestable.
A Barcelone, l’afflux massif de touristes conduit à des manifestations de plus en plus fréquentes de « tourismophobie »
Barcelone
Barcelone
Les remblas de Barcelone, un véritable aimant à touristes.
Rome et sa Piazza Navona
Kynance Cove dans les Cornouailles
Une série télé diffusée sur la chaîne la plus populaire du pays, et les lieux qui abritent l’action sont pris d’assaut par les touristes. Voici ce que vivent Kynance Cove et Porthcurno, dans les Cornoauilles, théatre de l’intrigue de la série Poldark diffusée sur la BBC. Pour un peu que ses eaux soient translucides et ces vues deviennent virales sur les réseaux sociaux…
Porthcurno dans les Cornouailles
Le mont Pedraforca, en Catalogne
Facilement accessible depuis Barcelone, ce sommet culminant à plus de 2500 m d’altitude a été pris d’assaut cet été par le promeneurs, les randonneurs et les alpinistes chevronnés. Mais cette affluence entraîne « l’érosion et la destruction de cet environnement fragile ».
Split, en Croatie
Split en Croatie (Le vieux centre)
Le centre historique de Split est en train de se vider de ses habitants, au profit d’appartements et d’hôtels réservés aux touristes. Même le bâtiment du conseil municipal est en passe de devenir un hôtel haut de gamme. Quant aux commerces de proximité et les cinémas, ils sont devenus des bars et des magasins de souvenirs.
Islande
Entre 2010 et 2017, le nombre de touristes à débarquer en Islande est passé de 450.000 à 2 millions. Et la question que beaucoup se pose est : cette petite île a-t-elle les moyens de gérer un tel afflux de touristes et de protéger les paysages naturels? Les refractaires au tourisme de masse voit déjà dans le centre de Reykjavik un nouveau Disneyland. Les touristes sont invités par les pouvoirs locaux à éviter le sud de l’île, déjà bondé, « mais c’est presque mission impossible puisque 99% des arrivées se font par l’aéroport Keflavik de Reykjavik », au Sud justement.
Islande, le Strokkur en éruption
Capri
Parce qu’ils habitent un lieu de villégiature privilégié, les 7000 habitants de Capri sont soumis aux tarifs touristes toute l’année, soit 30 à 40 % de plus que sur la terre ferme. C’est sans doute pour cette raison que les insulaires, tout comme ceux de Procida et Ponza, ses voisines, ont demandé pour leur île de statut de « île défavorisée », d’autant qu’elle manque des services les plus élémentaires.
Débarquement sur l’Île de Capri des visiteurs venus de Naples.
Rome
(ici, la Place d’Espagne)
Régulièrement prise d’assaut par les voyageurs en tous genres, la capitale italienne souhaite désengorger son centre et attirer davantage de touristes à Frascati, Tivoli ou dans les autres villes du Latium.
Venise
Venise veut elle, attirer ses touristes à Mestre, partie résidentielle et populaire de la ville et s’en donne les moyens : un nouveau musée multimédia y sera bientôt inauguré, hôtels et auberges de jeunesse s’y multiplient. Et une dalle devrait être construite au-dessus de la voie ferrée pour y ériger un pôle commercial et accueillir les bateaux de croisière dans le port industriel de Marghera, plutôt qu’aux abords de la place Saint-Marc. Venise se donne les moyens de sa préservation.
Venise
Venise, Place Saint Marc
L’Île de Pâques
En 2017, l’île de Pâques au large du Chili a accueilli sur ses 164 km 2 pas moins de 227 000 touristes. Depuis le 1er août 2018, leur séjour est limité à 30 jours et doivent pour débarquer montrer patte blacne, comprenez leur billet de retour.
Amsterdam
On prévoit 30 millions de touristes annuels à Amsterdam dans les années à venir, contre 20 actuellement. Des chiffres qui ont fait prendre au maire de nouvelles mesures, comme l’instauration de « pauses de nettoyage » pendant lesquelles des zones du centre-ville pourront être bloquées. Le seuil d’affluence au-delà duquel des rues peuvent être fermées a été revu à la baisse. Ou encore les policiers munis d’appareils mobiles permettant le paiement immédiat de contraventions ou l’édition d’un dépliant en six langues invitant les contrevenants à s’acquitter de leur amende.
Budapest
A Budapest, c’est la fermeture des romkocsma, ces établissements (aussi appelés « ruin pubs ») installés dans des immeubles abandonnés de la ville qui fait polémique. Et les investisseurs étrangers qui lorgnent dessus sont accusés de vouloir « s’approprier le quartier », selon un patron de bar, expulsé et « remplacé » par des appartements de luxe.
Budapest, en Hongrie
Le Mont Blanc dans les Alpes françaises est devenu selon le maire de Saint-Gervais-les-Bains, – passage pour les trois quart des candidats à son ascension – « un parc d’attractions pour touristes ». Début septembre, un quota limitant le nombre de grimpeurs à 214 par jour a été mis en place.
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