Mon incroyable Erasmus (1/3): « Personne n’a rencontré le Lisbonne que j’ai pu découvrir en confinement »
La série Salade grecque, suite de l’Auberge espagnole, débarque sur nos écrans… L’occasion de mettre en avant des histoires cocasses d’étudiants partis en échange scolaire ou universitaire, pour le meilleur et pour le pire. C’est le cas de Manon, partie au Portugal en pleine période de reconfinement mais dont l’expérience est restée inoubliable.
Tout juste une semaine avant de décoller pour son Erasmus à Lisbonne, un nouveau lockdown a été décrété par le gouvernement portugais. Pas de quoi arrêter Manon… A ce jour, elle vit à Bruxelles et a repris des études en architecture.
«Lors de mon master en ingénieur de gestion à l’Université catholique de Louvain, j’ai décidé de partir pour un Erasmus à l’Universidade Católica Portuguesa de Lisbonne. Le choix de la destination et le commencement de l’avalanche de paperasse s’est fait durant l’année 2020. Mon départ, quant à lui, était prévu fin janvier 2021. Seulement, le 15 janvier, c’est-à-dire une petite semaine avant de quitter le froid de la Belgique, le gouvernement portugais a annoncé un reconfinement lié au Covid-19. L’université nous a placés face à un choix: rester en Belgique ou partir malgré tout en sachant qu’on n’allait pas pouvoir suivre les cours dans les salles de classe.
Depuis 2020, j’avais vécu plusieurs confinements et fortement limité ma vie sociale. Je n’en pouvais plus de voir les mêmes quatre murs de ma chambre. J’avais besoin d’air. J’ai donc fait le choix de partir malgré les restrictions. Comme le tourisme était très limité et même déconseillé à ce moment-là, dénicher un logement a été un jeu d’enfant. Je me suis retrouvée à me réveiller tous les matins dans la Rua da Bica, cette rue pentue qui offre une vue splendide sur le Tage et sur laquelle flâne un funiculaire. Elle est d’ailleurs considérée comme une des plus belles rues du monde avec les Champs-Elysées et la Ve avenue de New York.
Explorer autrement
J’ai donc eu la chance de pouvoir faire connaissance avec cette ville, qui grouille habituellement, dans des avenues vides et silencieuses. C’était une ambiance étrange. Mais tout était tellement beau et clame, c’était spectaculaire. Les restaurants, bars et parcs étaient fermés. J’ai donc dû être inventive pour me créer un réseau d’amis.
J’ai rencontré beaucoup de personnes via Tinder et via les connaissances de mes colocataires. Je me suis assez rapidement fait un groupe d’amis. Après quelques mois, on a tous ensemble loué une maison en Algarve, dans le sud du Portugal, à partir de laquelle on télétravaillait ou suivait les cours à distance. Je pense que personne n’a rencontré le Lisbonne que j’ai pu découvrir en confinement. Et j’en suis très heureuse.»
Retrouvez tous nos témoignages dans notre article: Mon incroyable Erasmus: 3 histoires extraordinaires d’étudiants partis à l’étranger
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