Delphine Kindermans
« Les vacances en famille ont décidément bien des vertus thérapeutiques »
A l’âge où les grands ados découvrent l’ivresse de l’indépendance et des premières escapades entre potes, papa et maman, pas nécessairement prêts à faire une croix sur les congés en famille, ont intérêt à leur proposer du lourd.
Aussi sûr qu’on n’attrape pas les mouches avec du vinaigre, on n’attire pas les grands ados ou les jeunes adultes avec un séjour à Nieuport. A l’âge où ils découvrent l’ivresse de l’indépendance et des premières escapades entre potes, papa et maman, pas nécessairement prêts à faire une croix sur les congés en famille, ont intérêt à leur proposer du lourd. Du genre road trip dans l’Ouest américain – un classique de fin d’études secondaires, qui faisait déjà recette auprès de la génération précédente mais n’a pas pris une ride chez les Millennials -, avec visite des parcs nationaux de Yosemite et Yellowstone, de la Vallée de la Mort et du Grand Canyon mais également de San Francisco, Los Angeles et Las Vegas. Ou l’île Maurice, ses plages paradisiaques, sa douceur de vivre, ses hôtels et spas de luxe. Ou encore, plus aventureux, un circuit équestre dans les plaines de Mongolie, au risque de devoir prendre des cours d’équitation pour se mettre au niveau du reste de l’équipe. » Nous avons construit le voyage en trois temps forts, en associant nos filles à sa conception, relate notre journaliste Philippe Berkenbaum. Pour leur bonheur : une semaine à cheval à travers la province centrale de l’Övörkhangaï et la vallée du fleuve Orkhon, où la steppe verdoyante est creusée de canyons spectaculaires et où les rivières abreuvent les troupeaux des nomades posés dans leurs méandres. Au plaisir des parents : une deuxième semaine de randonnée à pied dans le parc national volcanique de Naiman Nuur, accompagnés de yacks pour porter nos bagages. Et pour finir en beauté, une troisième au coeur du mythique désert de Gobi, à la rencontre des éleveurs de chameaux. »
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Si père et mère sont résolus à s’investir autant – et à dépenser un budget conséquent -, c’est que plane au-dessus de la cellule domestique la menace non verbale du » dernier été ensemble « … même si le scénario se reproduit plusieurs années de suite. A l’heure de la cohabitation en accordéon, où les kids ne sont plus là 24 heures sur 24 mais pas vraiment partis, cette évasion collective est donc perçue comme un trait d’union rassurant. Un moment-clé où l’on se donne l’illusion que le cocon n’est pas en pleine mutation. Quitte, après quelques jours à chercher son coupe-ongles, son chargeur de GSM ou tout autre de ces objets disparaissant de manière inexpliquée dès qu’un de nos rejetons se trouve dans les parages, à aspirer à être » enfin seuls » pour se programmer un citytrip en amoureux. Les vacances en famille ont décidément bien des vertus thérapeutiques.
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