Nos 5 suggestions pour (re)découvrir le Mexique
Trop vaste pour être parcouru en une fois, le pays n’en est pas moins une destination mythique, et pas seulement pour ses richesses aztèques. Nos suggestions pour l’approcher ou l’approfondir.
Mexico, une capitale dans les nuages
Officiellement peuplée de 22 millions d’âmes – en réalité, bien plus -, Mexico est une ville certes démesurée (60 km sur 40 ! ) mais qui se révèle agréable. Et même si le souffle est parfois court – nous sommes à 2 300 m d’altitude -, la plus grande mégapole de la planète déploie de larges avenues et quantité d’espaces verts. Bâtie sur des lacs asséchés, c’est une géante aux pieds d’argile, comme en témoignent les nombreux édifices penchés. Les plus anciens sont les plus touchés, à l’image de l’imposante Basilique de Guadalupe. Du moins l’originale car, à côté, un bâtiment contemporain abrite désormais le célèbre suaire sacré affichant l’image de la Vierge. Un duo qui serait le second site chrétien le plus visité, après Saint-Pierre au Vatican. Gigantisme toujours sur le Zocalo, parmi les plus belles places du monde et la troisième plus vaste. C’est ici, sur l’emplacement du marché aztèque de Tenochtitlan, que Cortès décida d’implanter le centre de la cité nouvelle. Une esplanade bordée par le Templo Mayor, le Palacio Nacional et la cathédrale au sol, lui aussi, affaissé.
À faire aussi
- Le fabuleux Museo nacional de Antropologia, gigantesque parapluie d’acier imaginé par Pedro Ramirez Velasquez, constitue à lui seul une prouesse architecturale. S’il ne fallait en voir qu’une seule salle, ce serait la Mexica pour sa mystérieuse Pierre du Soleil, calendrier aztèque qui fait tant fantasmer les annonceurs de fin du monde.
- Trois lieux hors du commun se rattachent à la vie de Frida Kahlo et Diego de Ribera. D’abord la Casa Azul, qui plonge le visiteur dans l’intimité et l’oeuvre de la peintre qui termina ici ses jours. Ensuite, la Casa Museo de Leon Trotsky, juste à côté, où se réfugia l’homme d’état soviétique en disgrâce et où il entretint une liaison avec sa voisine. Enfin, un peu excentrée, la maison musée de Dolores Olmedo Patino, véritable havre de paix où sont rassemblées les collections de cette amie intime de Frida et Diego.
- Le site classé patrimoine de l’humanité des pyramides de Teotihuacán, à 50 km au nord de Mexico, consacré au Soleil et à la Lune. Au ve siècle, la cité était plus vaste que la Rome antique mais lorsque Cortès y passa, il ne vit rien car elle était déjà recouverte de végétation.
Guadalajara, entre artisanat et tequila
La deuxième ville du Mexique – 8 millions d’habitants – est trois fois mondialement célèbre, étant à la fois le berceau de la tequila, des mariachis et du » cow-boy mexicain » coiffé de son sombrero. Son centre historique, bâti de splendides demeures et de palais coloniaux, vaut à lui seul le détour. Quatre places se succèdent entre la cathédrale et l’Hospicio Cabañas déclaré patrimoine de l’humanité. L’un des plus anciens et vastes hôpitaux d’Amérique recèle 57 immenses fresques du peintre Orozco, aux dominantes plutôt sombres mais aux effets optiques époustouflants, dépeignant la région à l’époque précolombienne et durant la conquête espagnole. A ne pas manquer : Tlaquepaque, village colonial aujourd’hui avalé par la ville, repaire d’artistes bourré de charme.
À faire aussi
- A Tonala, un gigantesque marché de rue à l’atmosphère carnavalesque déploie ses étals de tacos, de tortas et de mille et un autres produits, chaque jeudi et dimanche.
- La tequila est originaire de… Tequila, un bourg situé à 60 km de Guadalajara. Tout autour, des océans d’agave bleue. C’est là qu’opèrent les » jimadores » ou coupeurs d’agaves. Un travail et des gestes souvent répétés de pères en fils. Le coeur de l’agave sert à la fabrication de la boisson, tandis que la chair des feuilles est utilisée pour élaborer des produits de beauté.
- Une visite de la distillerie Cuervo, l’une des plus grandes du monde. On y fabrique différentes qualités de tequila, dont la plus savoureuse et la plus douce est la » reserva de la familia « , vendue depuis peu.
Yucatan et ses trésors cachés
Loin des eaux turquoise de la mer des Caraïbes, il faut pénétrer le Yucatan profond et partir à la recherche de ses merveilles intérieures. En faisant néanmoins exception à Tulum, perchée sur une falaise en surplomb de l’océan. L’ancienne cité maya de Zana était le seul port de l’empire. On pense que c’est ici que les Mayas aperçurent pour la première fois les caravelles espagnoles. On prend ensuite la route interne qui mène directement à Cobá, ville enfouie dans la jungle. Nombre de ses trésors n’ont pas encore été dégagés, et on devine des beautés cachées sous d’immenses collines. A l’heure actuelle, le Yucatán recèle à lui seul quelque 2 000 sites archéologiques, dont plus d’un millier se visitent. Mais s’il ne fallait en voir qu’un seul, ce serait celui de Chichén Itza, classé parmi les sept nouvelles merveilles du monde au même titre que la Grande Muraille de Chine ou le Taj Mahal.
À faire aussi
- Mérida et son centre historique colonial, construit sur et avec les pierres de l’ancienne cité maya, est également réputée pour son artisanat, et notamment les hamacs dans lesquels dorment encore bon nombre de Mexicains. Le samedi soir, tout s’anime : on barre carrément les rues du centre pour laisser place à la musique et la danse…
- Expérience classique, mais inoubliable : une baignade dans les eaux translucides des cenotes, ces immenses puits – ils sont des centaines – formés par l’érosion. Les plus beaux ? Dos Ojos, qui fait partie d’un énorme complexe souterrain, parmi les plus vastes du monde. A Valladolid, le cenote Zaci, à quelques rues de la place centrale, et Dzitnup, cathédrale de calcaire aux eaux turquoise. Xlacah, situé à l’intérieur du site de Dzibilchaltún qu’il approvisionnait en eau. Ou encore Grand cenote, au pied d’une pyramide maya, idéal pour se rafraîchir après la visite des lieux.
Puerto Vallarta, escale sur la côte Pacifique
Il y a d’abord le site, plutôt grandiose : une baie immense cerclée de collines couvertes d’une végétation luxuriante donnant sur le Pacifique. A l’origine, un petit port dont l’existence sera révélée au monde par La nuit de l’iguane de John Huston, en 1964. Le film est un navet, mais Puerto Vallarta devient à la mode. Une réputation qui grandira encore un peu plus dans les années 70, lorsque de nombreuses scènes du Magnifique avec Belmondo, puis du feuilleton La croisière s’amuse y sont tournées. Et même si la destination figure désormais parmi les stations balnéaires les plus animées de la côte, elle a gardé son charme et, surtout, une taille humaine. Flâner au gré de ses ruelles pavées ou de son Malecón en bord de mer est un vrai délice. Puerto Vallarta se révèle également une base de départ idéale vers une myriade de plages sauvages ou aménagées, que l’on ne peut souvent rejoindre que par la mer.
À faire aussi
- La meilleure façon de prendre de la hauteur, c’est de suivre un circuit dans la canopée.
- A 30 km au sud de la station, les sublimes Jardins botaniques de Vallarta sont à découvrir le temps d’une longue balade. On peut même se baigner dans la rivière. www.vbgardens.org
- Pour prolonger le plaisir, on emprunte le bateau-taxi vers les plages de Las Animas (la plus proche mais la plus paisible), Yelapa ou Quimixto. Plus loin encore, à plus d’une heure de mer, Las Caletas est l’ancienne retraite privée de John Huston, avec des sentiers qui serpentent dans la forêt peuplée de perroquets, des hamacs et des tables en bois sur les rochers.
- Chouettes sensations : une excursion en petit camion tout-terrain dans la montagne, incluant un lunch avec les pieds dans un ruisseau. En saison, on peut aussi partir observer les baleines. www.360mexico.org
Holbox, ambiance 100 % caraïbe
Avec ses 30 km de longueur et à peine 500 m à 1 km de largeur, l’île de Holbox – à prononcer » Holboch » – étend langoureusement ses interminables plages dans les eaux tranquilles de la mer des Caraïbes. Bien que le décor soit paradisiaque, l’atmosphère y est restée décontractée et profondément caribéenne, avec ses maisons colorées qui bordent des rues de sable. On raconte même que l’île aurait été peuplée par des descendants de pirates. Ici, on ne se déplace qu’à vélo ou en voiture de golf. Quel contraste avec la proche Cancun ! Riche en faune aquatique et ailée (plus de 150 espèces d’oiseaux), l’île fait partie de la réserve naturelle Yum Balam.
À faire aussi
- La découverte de la réserve de Yum Balam se fait en bateau, le temps d’une excursion magnifique. Vers la laguna Yalahau, cerclée de mangroves, se trouvent l’Ojo de Agua, un cenote qui alimentait jadis l’île en eau douce, et l’isla de los Parajos, paradis des oiseaux.
- De juin à septembre, on s’en va nager avec les requins-baleines, dont certains affichent des mensurations affolantes : 14 mètres de longueur !
- Pour ceux qui aiment la quiétude de l’aube, il faut partir à la rencontre des pêcheurs de retour au matin sur la plage, chargés de leurs cargaisons de poissons, poulpes, langoustes… à savourer ensuite dans les restaurants tous proches.
En pratique h2>
Se renseigner p>
http://beta.visitmexico.com/fr p>
Y aller p>
Le Mexique est l’une des spécialités du voyagiste belge Sudamerica Tours qui parcourt régulièrement le pays à la recherche de nouveautés. Que l’on souhaite un fly & drive, un circuit organisé ou un programme à la carte, toutes les formules sont possibles. p>
Infos et brochure en agence ou sur p>
Période idéale p>
En saison sèche, d’octobre à avril, en sachant qu’il peut faire frais le soir dans les villes d’altitude. p>
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