Installé dans l’ancien siège de la Royale Belge, cet hôtel 4 étoiles entièrement réaménagé par le studio de design de Lionel Jadot abrite l’un des clubs de sports les plus hype de la capitale. Son restaurant Timber qui accueille des chefs invités attire aussi les foodies.
Où – Mix, 25 Boulevard du Souverain à 1170 Bruxelles
Genre – Hôtel design de 140 chambres et 40 suites réservées à de longs séjours. Logé dans un joyau architectural fonctionnaliste, à l’orée de la forêt de Soignes, il est doté de l’une des piscines extérieures les plus canons de Bruxelles
Idéal pour… les amoureux d’architecture et de calme, en quête d’une retraite sportive
Prix – Dès 200 euros, hors petit-déjeuner à 25 euros par personne.
Sur le web – mix.brussels
On y va pour quoi ?
Buller dans une icône du patrimoine architectural bruxellois classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Tester la salle de sport adulte only la plus instragrammable de la capitale avant de (peut-être) craquer pour un abonnement.
Les premières impressions
Difficile de ne pas se sentir tout petit face à ce paquebot fonctionnaliste bien connu des Bruxellois. Cette croix d’acier imposante, aux fenêtres teintées de bronze, est posée depuis 1967 dans un parc de 8 hectares le long du boulevard du Souverain. Pour accéder à la réception du Mix au deuxième étage, il faut d’abord pénétrer dans l’entrée générale du bâtiment.
On reconnait d’emblée l’escalier circulaire, star des réseaux sociaux et des shootings de mode. Il en impose, certes… Mais l’atrium, plutôt froid au sens premier du terme, sent un peu la frite froide. La faute sans doute au Fox, le food market voisin. Ce qui ne donne pas de prime abord la sensation de cocooning recherchée.
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Le Mix se présente comme un lieu hybride. Il occupe près de 21 000 mètres carrés dans le bâtiment et promet « une fusion d’activités incomparables ». Mieux vaut donc en être averti. Dans le lobby tout autour de l’escalier, des jeunes gens casqués se concentrent sur l’écran de leur ordinateur portable. Le lieu sert visiblement de point de télétravail à certains abonnés du club de sport n’ayant pas choisi la formule « coworking inclus ».
L’histoire
Erigée entre 1967 et 1970 pour l’assureur La Royale Belge, ce chef-d’œuvre architectural est une création du duo d’architectes franco-belge Pierre Dufau et René Stapels. Il s’inspire directement du John Deere World Headquarters d’Eero Saarinen dans l’Illinois. Occupé jusqu’en 2018, il a failli être la nouvelle ambassade américaine avant que le projet soit abandonné.
En 2019, le site est déclaré patrimoine protégé. La même année, un consortium immobilier anversois achètera le domaine pour 50 millions d’euros avant de revendre le numéro 25 qui abrite l’hôtel à La Baloise. Cette société loue le reste de l’immeuble aménagé en bureaux à des entreprises. Les architectes Peter St John (Caruso St-John), Dirk Somers (Bovenbouw Architectuur), DDS+ et Ma2by ont rendu à ce morceau de patrimoine bruxellois sa splendeur d’antan.
Lionel Jadot, à la suite d’un concours, a réalisé tout l’aménagement intérieur. Plutôt que de la jouer solo, le designer autodidacte a fait du Mix une véritable vitrine du design belge, entraînant à sa suite une cinquantaine de studios de créations.
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L’intérieur
Du bureau de réception de la Maison Armand Jonckers aux rideaux du Studio Krjst, en passant par les tabourets de Thomas Serruys et les veilleuses du Studio Elementaires, tout est fait sur mesure pour le Mix. Conçu localement, chaque objet est fabriqué en Belgique, signé et numéroté. De quoi en mettre plein la vue des amateurs d’architecture et de design en quête d’inspiration pour leur intérieur.
Le bois, le béton et le métal sont partout à l’honneur dans les chambres et les espaces communs. L’esthétique des années 70 est bien sûr respectée sans avoir pour autant recours au vintage, ce qui garantit de-ci, de-là quelques touches de modernité.
L’hôtel abrite 140 chambres mais aussi 40 studios. Equipés d’une petite cuisine, ils sont parfaits pour des séjours de longue durée. Outre la salle de sport et de wellness, l’hôtel propose également trois espaces de restauration tous situés au niveau de la réception. Il accueille également une zone de co-working accessible sur abonnement. Et des salles de réunions de différentes tailles.
Les chambres
Direction la chambre – celle que l’on nous a attribuée est une Chambre 40 Panorama. Située à l’extrémité de chaque branche de la structure en forme de croix du bâtiment, elle dispose non pas de deux mais de quatre baies vitrées. Elle offre une vue panoramique sur le parc environnant. Depuis la porte d’entrée on débouche directement sur un coin salon doté d’une grande télévision. Il y en a une aussi dans la zone « nuit ». Les deux assises peuvent se convertir en lits supplémentaires.
Point fort incontestable pour ceux qui aiment une salle de bain ouverte sur la chambre : la somptueuse baignoire avec vue qui jouxte le lit double donnant aussi sur l’extérieur. Le bain à la nuit tombée face aux arbres de la forêt est un pur enchantement. Une douche est aussi disponible pour les plus pressés.
Il existe en réalité quatre catégories de chambres, de 20 à 40 m2 toutes dotées de salles de bains en marbre et d’un bureau. Le réfrigérateur se change en minibar à la demande. La sélection de bières belges est pour le moins alléchante. Il est également possible de faire monter des consoles de jeux ou d’emprunter des jeux de société.
Aux antipodes de la froideur du hall d’entrée, les chambres sont ultra cosy grâce au bois omniprésent ainsi qu’aux tonalités chaudes des textiles choisis. A ce titre, coup de coeur absolu pour les tentures translucides et arborées de paysages imaginaires et signées Studio Krjst. Autre point fort de la déco : les lampes en marbre de sel de Roxane Lahidji que l’on rêverait d’emmener avec soi. On en retrouve pas moins de 300 dans l’hôtel y compris dans le lobby
Côté restauration (et boissons)
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on a l’embarras du choix. Lors de notre visite au Mix, nous avons goûté les cocktails du Roméo – ouvert à partir de 17 h – ainsi que les planches italiennes proposées à la carte. Si les premiers valaient le détour, les planches servies sans pain ne nous ont pas laissé un souvenir impérissable. Autre bémol : le bar était assez tristounet pour un samedi soir. Une conséquence sans doute du côté très excentré du lieu. On notera toutefois qu’un DJ résident s’y produit tous les jeudis et vendredis soirs.
En revanche, le petit-déjeuner servi dans ce même espace le lendemain matin proposait une très belle variété de produits frais et cuits à la minute, en particulier des plats salés savoureux. C’est là également que se tient le brunch du dimanche.
De 8 h à 19 h tous les jours – cuisine ouverte de 11 heures à 15 heures – le Joule offre une alternative petit-déjeuner à la carte,. L’endroit propose aussi des spécialités de cafés et de thés, des snacks, des boissons et des milk-shakes qui séduiront particulièrement les membres du club. A midi, la carte de lunchs sains classiques va du toast à l’avocat à la salade César à agrémenter à votre guise.
Pour une expérience plus gastronomique, le Timber – pas encore ouvert le soir de notre visite – sert des plats de saison avec une touche « fumée », ainsi qu’une belle sélection de vins et de cocktails. Il est accessible pour le déjeuner du mardi au vendredi et pour le dîner du mercredi au samedi. Ce restaurant adult only accueille également des chefs en résidence, comme Mathieu Rostaing ou Nazareno Mayol.
Le food market Fox, géré indépendamment du Mix, abrite pas moins de 12 corners distincts, de la challah israélienne au fried chicken coréen sans oublier le « real burger of Manhattan ». L’endroit installé au rez-de-chaussée draine également du public toute l’année.
Offres et services
Le séjour à l’hôtel vous donne accès aux 5000 m2 du club de sport attenant, incontestablement l’un des plus branchés de Bruxelles. Avec son intérieur contemporain et ses équipements high tech, il séduit principalement les jeunes adultes, mais pas que. Sachez toutefois que les cours collectifs dispensés dans les studios ne vous sont pas accessibles. Et que les enfants n’y sont pas admis, même s’ils sont résidents de l’hôtel.
L’espace bien-être avec son sauna, son hammam, son banya, sa cabine glacée, son jacuzzi et sa grotte de sel promet une expérience inoubliable. A condition de ne pas être bondé. C’était hélas le cas lors de notre passage, un samedi en fin d’après-midi, moment privilégié s’il en est pour les membres du club avec lesquels vous partagez donc cet espace.
Qu’à cela ne tienne, le plus impressionnant reste la piscine extérieure de 25 m. Chauffée toute l’année, elle permet de nager en plein air par tous les temps. Un luxe – pas très écologique – mais un tel délice que nous avons presque décidé de rejoindre le club juste pour ça! A noter pour les plus frileux qu’il existe une piscine intérieure de 25 m également.
L’hôtel est équipé de vélos électriques de ville que vous pouvez louer au prix de 25 euros pour 2 heures. Un service de check-in matinal et de check-out tardif peut se réserver en supplément (25 euros). Il existe un parking – payant – sur place.
A faire dans les environs
La forêt de Soignes est à deux pas si vous souhaitez faire une belle balade. Même si le centre de Bruxelles n’est qu’à quelques kilomètres, ce n’est pas pour faire du tourisme que vous choisirez cet hôtel – d’autres alternatives existent – mais pour profiter du lieu au maximum.
Les + :
- le bâtiment classé au patrimoine mondial de l’UNESCO
- l’accès à la salle de sport, en particulier la piscine et le sauna extérieurs, accessibles toute l’année
- la vue extérieure depuis la baignoire
- le choix original en propositions salées du petit-déjeuner
Les – :
- le côté froid et impersonnel de l’entrée du bâtiment… et les odeurs de friture du food market
- l’absence de monde dans le bar le soir de notre visite, le lieu restant assez excentré
- à l’inverse, la zone wellness en dépit des nombreux saunas était complètement saturée le samedi, jour d’affluence pour les abonnés
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