Qui dîne dort: 6 adresses gourmandes où l’on reste dormir

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La Plume, à l’hôtel Madame Rêve, Paris © sdp / Jerome Galland
Nicolas Balmet
Nicolas Balmet Journaliste

Quand on cherche bien, on trouve toujours un truc à fêter. Où ça? Dans un beau resto qui, en bonus, possède un hôtel tout aussi élégant.

Nous avons testé et validé six nouvelles adresses à trois heures max’ de notre capitale. Qu’est-ce qu’on dit? Champagne!

Le Conteur, à l’hôtel Craves, Bruxelles

Le pitch

En 2020, dans l’animée rue Marché aux Poulets, Le Conteur se pose avec l’ambition de jouer dans la cour des grands. Confié aux mains expertes du designer israélien Saar Zafrir, il déploie un joli parquet, tables en marbre et carrelage blanc du côté de la cuisine ouverte. Un piano et un tableau en lambeaux à l’entrée. Une machine à écrire et des appareils photo collés sur l’un des murs du bar. Un régal visuel pour une expérience culinaire réjouissante. Que demande le peuple de ce quartier dont le piétonnier a fini par mériter le temps qu’on lui a accordé?

Dans l’assiette

C’est un aller simple pour la Méditerranée et ses arômes moyen-orientaux. On voyage de l’Albanie à Israël avec le même bonheur, happé par les ravissants chemins d’une carte faisant des détours par les légumineuses, les épices, les pains ou les grillades. Un seul mot d’ordre: le partage.

Des amuse-bouches aux desserts, on mange au rythme des portions qui, petit à petit, transforment la table en un puzzle de couleurs… et de saveurs. Condiments et marinades subliment des tapas gastronomiques mémorables. Pour être honnête, certaines portions sont moins sveltes que leur coût, et le bruit (la musique, les gens) peut devenir un brin corsé au fur et à mesure que la salle se remplit. Mais pour tout le reste, cette escapade orientale est sans nuage: venus de Tel-Aviv, les frangins Ronnie et Roi sont non seulement balèzes aux fourneaux, mais en plus, ils ont constitué une équipe souriante et disponible en salle.

Le Conteur à l'hôtel Craves, Bruxelles
Le Conteur à l’hôtel Craves, Bruxelles © SDP

Pour l’ambiance

Sur la carte des vins, on retient quelques flacons… israéliens en accord parfait avec les mets. Et bien sûr, les cocktails sont aussi du genre aventuriers, entre le Garden Smash, le Malabiana ou le Smoky Papa où se cachent des ingrédients souvent surprenants. Autant dire que l’atmosphère se réchauffe très vite, surtout quand les serveurs eux-mêmes s’autorisent des petits pas de danse et des tapements de mains à l’heure du «shot» offert à tous les clients.

Côté chambre

Il y a quelques semaines à peine, Le Conteur s’est mis à convoler en justes noces avec le Craves, un admirable hôtel-boutique prenant ses quartiers aux étages. Egalement mis en formes et en couleurs par le prestigieux studio de design de Saar Zafrir, l’endroit est fidèle à l’esprit de l’adresse. Traduction: c’est chic et cosy. Les murs ont choisi des teintes sombres que viennent caresser des lumières tamisées. Côté déco, les touches florales côtoient des éléments vintage soigneusement agencés, des ventilateurs en bois et du velours en guise de fil conducteur. Dans les couloirs, l’encens sert d’appât et on l’on se laisse enivrer sans rechigner…

Le lendemain

Après une nuitée curieusement silencieuse (pour les âmes vraiment trop sensibles aux sons de la ville, des bouchons d’oreilles sont prévus sur les tables de nuit – ici, on aime peaufiner les détails), retour au Conteur pour un petit-déjeuner mi-continental, mi-oriental. Puis direction les pavés de Bruxelles pour une balade matinale qui est l’occasion parfaite de (re)découvrir la capitale à l’heure où elle somnole encore un peu…

Le Conteur à l'hôtel Craves, Bruxelles
Le Conteur à l’hôtel Craves, Bruxelles © SDP

Tapas à partager entre 2,50 et 25 euros par plat. le-conteur.com
Chambre double dès 132 euros la nuit (dès 157 euros petit-déjeuner inclus). craves-hotel.com

Le Roannay, Spa

Le pitch

Après deux premiers hôtels ouverts à Malmedy et Stavelot, le groupe hôtelier local MY Hotel Group frappe fort avec le Roannay, véritable institution dans la région, qui redémarre sur les chapeaux de roue après un lifting bien mérité. La décoration, signée du duo liégeois twodesigners, joue la virilité, entre matières brutes, tons sombres et photos rétro du Grand Prix. En cuisine, le chef doublement étoilé David Martin supervise l’équipe gérée par le jeune (Top) chef Mathieu Vande Velde. Impossible de deviner l’âge de l’établissement à arpenter ses couloirs fraîchement rénovés, mais le Roannay affichera bientôt 100 ans au compteur. Un jubilé que l’hôtel-restaurant, rendu à sa gloire passée, aborde avec une ambition assumée: décrocher les étoiles, hôtelières et culinaires.

Dans l’assiette

Il y a quelque chose de fascinant à admirer depuis la salle lumineuse et aérée le silencieux ballet millimétré qui se joue dans la cuisine entièrement ouverte du restaurant. D’autant que chaque assiette, dressée avec goût, contribue au spectacle. Malgré son jeune âge, Mathieu Vande Velde fait preuve d’une identité culinaire aussi affirmée que sa technique, et la manière dont il ose détourner les codes pour mieux sublimer chaque plat est savoureuse à souhait. Sauces présentées «en peinture» pour s’assurer que les convives aient une explosion de saveur à chaque bouchée ou salade vinaigrée plutôt que les traditionnels accompagnements sucrés des fromages afin d’apporter une fraîcheur bienvenue, chaque détail est réfléchi et le résultat final, un régal.

Le Roannay, Spa
Le Roannay, Spa © Leustudio

Pour l’ambiance

Il serait dommage de ne pas honorer la carte des vins aussi pointue que précieuse élaborée minutieusement par Stéphanie Noel, la sommelière, qui a également compilé une sélection d’alcools à siroter en guise de pousse-café dans le salon attenant au restaurant. Une alcôve feutrée où l’on déguste aussi l’apéritif avant de passer à table.

Côté chambre

Spacieuses, décorées avec goût et offrant une vue imprenable sur la nature aux alentours, les chambres seraient extrêmement difficiles à quitter s’il n’y avait la promesse de l’offre gastronomique du Roannay, mais aussi de l’espace wellness. Ainsi que le confie Mathieu Vande Velde, l’équipe a testé la fermeté et le confort d’un nombre incalculable de matelas avant de trouver le Graal, et cela se ressent au moment de sombrer dans les bras de Morphée.

Le lendemain

Ici, pas de buffet mais bien un menu à la carte, servi en salle ou en chambre, et où les traditionnels œufs à la coque ou au plat côtoient des propositions plus audacieuses, entre pain perdu à la truffe, omelette crème fraîche et caviar ou encore le plat signature, l’œuf Onsen, mariage de truite fumée, œufs de truite, croûtons miso- citron et crème de pomme de terre.

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Le Roannay, Spa © barbara brixhe

75 euros par personne pour le menu Découverte 3-services. Chambre pour deux dès 185,50 euros, petit- déjeuner compris. roannay.be

Gastrobar Franq, à l’hôtel Franq, Anvers

Le pitch

Franq – le nom vient des francs belges, en lien avec l’ancienne banque qui abrite l’hôtel-boutique – a ouvert ses portes en 2017. Et l’on sait maintenant que l’on peut s’y régaler: il y a quelques semaines, le chef Tim Meuleneire, de l’ancien restaurant étoilé De Koopvaardij, obtenait une étoile Michelin. Le Gastrobar Franq, lui, a été lancé cet automne, et l’on y apprécie un menu plus… abordable mais non moins savoureux, également élaboré par le chef Meuleneire.

Dans l’assiette

A l’apéritif: un Negroni Bianco pour monsieur, et un Lazy Red Cheeks pour madame (ou l’inverse). Ensuite, place à des huîtres fraîches de Gillardeau marinées à la mangue, à la tequila et au piment, avant une dégustation de moules gratinées au Funky Monk et des pralines de tomates croustillantes servies sur un lit de glace. Un voyage au pays des contrastes. La pâte caramélisée froide renferme un coulis chaud qui se gobe en une bouchée… même si les différences de taille font que le geste n’est pas toujours très élégant. Plus tard, les arômes qui se dégagent des pâtes à la crème de truffe indiquent une portion généreuse du précieux champignon, et ça fond sur la langue avec onctuosité. La salade César? Le chef la sert croquante, garnie d’une couverture de blanc de poulet fumé et parsemée de fleurs sauvages.

Gastrobar Franq, à l’hôtel Franq, Anvers
Gastrobar Franq, à l’hôtel Franq, Anvers © SDP / Liesbet Goetschalckx

Pour l’ambiance

En termes d’emplacement, de menu et de service, le Gastrobar Franq est idéal pour une soirée en famille ou entre amis, plutôt que pour un dîner romantique en amoureux. Pour fêter un événement important, la carte de vins du restaurant étoilé a du répondant – nous avons goûté un Sandrone Nebbiolo d’Alba Valmaggiore 2016 – et ce serait dommage de ne pas se laisser tenter par l’un des dîners organisés lors des nouvelles et mystérieuses soirées speakeasy dans l’arrière-boutique de l’hôtel (dates à suivre sur les réseaux sociaux).

Côté chambre

L’hôtel est installé dans un bâtiment néoclassique dont on peut encore admirer les hauts plafonds et les fenêtres à guillotine. Les chambres spacieuses sont décorées avec luxe et modernité, avec une touche un brin rurale. Bon à savoir: les plats du chef peuvent être commandés en room service.

Le lendemain

Vous n’avez pas encore visité le KMSKA fraîchement rénové? Après une revigorante promenade matinale d’une vingtaine de minutes, les œuvres de Rubens, Bruegel et Jordaens sont à vous!

Gastrobar Franq, à l’hôtel Franq, Anvers
Gastrobar Franq, à l’hôtel Franq, Anvers © SDP

Chambre double dès 200 euros, dîner à 130 euros pour deux, boissons non comprises. hotelfranq.com

Hôtel Conservatorium, Amsterdam

Le pitch

Situé dans un cadre fantastique, l’hôtel dialogue avec le célèbre Rijksmuseum, près du Vondelpark. Le bâtiment d’origine, qui date du XIXe siècle, a longtemps été le siège de la Rijkspostspaarbank, puis du Conservatoire. Il a ensuite été magnifiquement restauré pour devenir l’hôtel de luxe qu’il est aujourd’hui. Cela sous la houlette du designer milanais Piero Lissoni, qui lui a donné une allure contemporaine grâce à une impressionnante cour couverte et à 129 chambres et suites qui respirent le raffinement.

Dans l’assiette

Le restaurant Taiko – «tambour» en japonais – est installé dans l’ancienne salle de percussion de l’école de musique. La cuisine est dirigée par le chef néerlandais Schilo van Coevorden, qui propose d’authentiques plats asiatiques préparés avec des ingrédients locaux et de saison. La viande cuite sur le gril japonais au charbon de bois et le cabillaud au safran, aux baies et à l’aubergine ont un goût à tomber… contrairement aux sushis, qui déçoivent un peu.

Hôtel Conservatorium, Amsterdam
Hôtel Conservatorium, Amsterdam © sdp

Pour l’ambiance

Une parenthèse s’impose au Spa Akasha, histoire de se remettre d’un repas copieux, par exemple. Autre expérience à tester pour prolonger le plaisir: la toute nouvelle formule de brunch dominical, entre 12 h 30 à 16 h 30 à la Brasserie de l’atrium couvert, où résonne de la musique live. Au menu? Un large éventail d’entrées (huîtres, blinis au saumon fumé, soupe aux champignons, charcuterie…), un plat principal avec, au choix, des œufs pochés (Bénédict, Florentine ou Royale), une omelette au homard ou un sunday roast, puis un impressionnant buffet de desserts. Découvertes exquises et réconfortantes, dans un décor splendide.

Côté chambre

Nous avons séjourné dans un Grand Junior Suite Duplex, à la fois spacieux et ensoleillé grâce à sa gigantesque fenêtre. La déco n’oublie pas les sabots en bois et la vaisselle bleu Delft, histoire de nous rappeler dans quel pays nous sommes. L’ameublement, lui, est élégant et contemporain, tandis que la salle de bains, spacieuse, joue la carte du marbre travertin.

Le lendemain

La ville est vaste, mais si vous y allez en février prochain, il ne faut pas passer à côté de la rétrospective Johannes Vermeer, qui aura lieu au Rijksmuseum du 10 février au 4 juin. Un gros événement culturel: mieux vaut réserver ses billets bien à l’avance.

Hôtel Conservatorium, Amsterdam
Hôtel Conservatorium, Amsterdam © sdp

Chambre double dès 800 euros, brunch à 75 euros par personne. conservatoriumhotel.com

Willem Hiele, Oudenburg (Flandre)

Le pitch

Rarement un transfert culinaire aura été attendu avec autant d’impatience que celui de Willem Hiele. Le chef a décidé qu’il était temps d’écrire un nouveau chapitre. Il a quitté son idyllique établissement étoilé pour emménager dans une villa brutaliste des polders ostendais… et repartir de zéro. Depuis septembre, l’ancienne maison de l’entrepreneur Rudolf Vanmoerkerke a été entièrement rénovée pour constituer le nouveau théâtre du chef. Si la pièce est nouvelle, le scénario ne change guère. Une expérience culinaire totale dont les éléments sont puisés dans la terre et la mer de la région. Le tout, avec de fortes doses d’émotion en guise d’inspiration.

Dans l’assiette

Quand le chef nous accueille dans sa magnifique cuisine, il nous raconte sa vision. Pendant ce temps, il récupère un maquereau entier dans le fumoir, qu’il découpe en filets avant de concocter une bouchée divine. Durant l’acte suivant, nous découvrons des saveurs tout aussi inédites. Tarte à la chair de crabe de la mer du Nord, coquilles et jus de corail, bar et crème d’oseille… Applaudissements, s’il vous plaît. A noter, tout de même: l’établissement sera fermé «pour des raisons médicales» jusqu’à la fin de l’année.

Willem Hiele, Oudenburg (Flandre)
Willem Hiele, Oudenburg (Flandre) © SDP / pieter d’hoop

Pour l’ambiance

Après le repas, nous retournons là où la pièce a débuté: le beau salon où se sirote l’apéritif et qui offre maintenant du café, du thé ou un digestif. Une belle fin de soirée. Mais ce n’est pas toujours aussi calme. La salle est équipée d’un bar disco professionnel et d’une vaste collection de vinyles. Ce qui permet de transformer les lieux en piste de danse en un rien de temps.

Côté chambre

Le lieu dispose de sept chambres, ce qui en fait un endroit particulièrement paisible. Et puis, le confort est là, de même que le décor. Il suffit d’écarter les rideaux de la suite au petit matin pour apprécier les charmes de la Flandre environnante.

Le lendemain

Au petit-déjeuner, on prend son café devant un panorama impressionnant. Ensuite, Ostende vous appartient. Notre suggestion? La visite du Mu.Zee et sa jolie collection d’art moderne et contemporain dont on ne parle clairement pas assez. Sinon, quand le soleil perce les nuages, rien de tel qu’une petite escapade dans la nature…

Willem Hiele, Oudenburg (Flandre)
Willem Hiele, Oudenburg (Flandre) © SDP / pieter d’hoop

235 euros par personne pour le menu, eau et café compris. Chambre double dès 199 euros, petit-déjeuner inclus. willemhiele.be

La Plume, à l’hôtel Madame Rêve, Paris

Le pitch

L’hôtel Madame Rêve a ouvert il y a un an dans un ancien bureau de poste du XIXe siècle, près du Louvre. Atout phare de ses chambres: une vue panoramique sur la Ville lumière. Et c’est encore plus beau depuis le troisième étage, où se trouve le restaurant La Plume. Le chef Benjamin Six, qui a appris le métier dans les grands restaurants japonais Zuma à Londres et à Dubai, y propose de délicieux plats franco-japonais. Le soir, la petite table dans le coin arrière plonge les yeux sur les belles lumières de l’église Saint-Eustache…

Dans l’assiette

Les influences japonaises s’invitent dès la carte des cocktails, avec des préparations à base d’umeshu (une liqueur au goût de prune), de yuzu ou de thé matcha. Après l’échauffement, les entrées: sashimi de bar, wasabi, pomme marinée et vinaigrette donnent presque la larme (de joie) à l’œil. Exactement comme le tataki de bœuf à la truffe noire et au ponzu. Le plat principal est la signature du chef: un hotpot, une version japonaise du risotto, avec une bisque épicée, des champignons shimeji et du homard. Une combinaison délicieuse, avec un arrière-goût plutôt poivré. Pas de pain sur la table, ce que nous apprécions. Pour apaiser les palais, la carte des desserts contient notamment des pâtisseries de la superstar Pierre Hermé.

La Plume, à l’hôtel Madame Rêve, Paris
La Plume, à l’hôtel Madame Rêve, Paris © sdp / Jerome Galland

Pour l’ambiance

Le chef a conçu deux menus pour les fêtes de fin d’année, reprenant ses plats les plus raffinés. Celui de Noël (4 services) est à 125 euros, et celui du Nouvel An (7 services) est à 300 euros. Le tout hors boissons. De quoi aller profiter de l’atmosphère intimiste du restaurant, même si la musique pourrait être moins forte… à moins que vous n’aimiez danser?

Côté chambre

Madame Rêve mérite amplement son nom. Les chambres mansardées sont raffinées. Avec des boiseries chaudes, un éclairage d’ambiance et de grandes fenêtres sous un toit en pente offrant une vue panoramique sur le quartier. La pointe de la tour Eiffel à gauche, les toits en zinc typiques de la Ville lumière à droite. Lors de notre visite, une bouteille de vin rouge et une assiette de macarons nous attendaient dans le confortable coin salon. Plus parisien, y a pas. L’hôtel dispose également d’un sauna, de services de massage et d’une salle de sport. A la belle saison, on dîne ou on petit-déjeune dans le joli jardin, sur le toit.

Le lendemain

A proximité, se trouve le quartier des Halles et sa Bourse du Commerce récemment rénovée. Incontournable sur le plan architectural, avec ses impressionnants puits de lumière et ses salles cylindriques modernes. Elle abrite une gigantesque collection d’art du milliardaire et homme d’affaires François Pinault, fondateur du groupe de luxe Kering, qui possède notamment Gucci et Saint Laurent.

La Plume, à l’hôtel Madame Rêve, Paris
La Plume, à l’hôtel Madame Rêve, Paris © sdp / Jerome Galland

Plat principal à partir de 27 euros. laplumeparis.com

Chambre double dès 420 euros. madamereve.com

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