Que faire à Lille en 48 heures (en plus d’aller voir le départ du Tour de France)?

Ville de départ du Tour de France 2025, Lille se présente comme une cité où il fait bon vivre, avec son vieux centre coloré, ses terrasses baignées de soleil ou son impressionnante Citadelle. Petit tour d’horizon de ses adresses en vue, pour une parenthèse estivale à la fois proche et dépaysante.

JOUR 1

10 heures

Lille est si proche de la frontière belge qu’il n’est pas nécessaire de partir tôt. En train ou en voiture, c’est vous qui voyez. Et pour la nuitée, on vous suggère de poser vos valises chez Okko, une jeune chaîne d’hôtels offrant des chambres design à des prix abordables (dès 100 euros la nuit).

Aux étages supérieurs, la vue sur les toits de la ville est agréable. Dans le hall d’entrée, les clients ont accès gratuitement à du café, des jus de fruits, des pâtisseries ou des amuse-gueules tout au long de la journée afin de ne jamais être à court de collations. Ajoutez à cela une cour-jardin verdoyante, et vous obtenez un pied-à-terre vraiment très appréciable.

okkohotels.com

11 heures

Ce qui frappe d’emblée à Lille, c’est sa verdure. Pour apprivoiser la ville, rien de mieux qu’une promenade dans la rue Faidherbe, sorte de cousin éloigné des Champs-Elysées parisiens ou de la Rambla barcelonaise. L’artiste urbain espagnol SpY a été autorisé à y faire ce qu’il voulait, et à y faire trôner de gigantesques Golden Monoliths sur le bitume. Ainsi, des conteneurs maritimes peints en or sont alignés à côté de majestueuses maisons haussmanniennes du XIXe siècle. Le contraste est fascinant: on se croirait parfois dans un film d’art et d’essai.

Les Golden Monoliths de l’artiste espagnol SpY (Photo: Olivier Leclercq via AFP)

Plus loin, SpY réapparaît dans la cour de la Vieille Bourse, où il a installé Orb, une sphère étincelante qui miroite parmi les arcades du XVIIe siècle, ou quand Versailles rencontre la science-fiction. Autour, des marchands exposent des livres d’occasion et des gravures jaunies, preuve définitive que Lille aime les contrastes et adore surprendre ses hôtes. Le programme culturel Lille3000 est une preuve parmi d’autres: organisé tous les trois ans, il embellit la ville d’œuvres d’art et d’expositions insolites. Thème de cette année: Fiesta!

12 heures

Aucun doute: Lille est une ville d’art qui a du cran. Et qui n’hésite pas à donner la parole, voire à confier ses bâtiments vides à des artistes afin de leur offrir une seconde vie. Le Tripostal, par exemple, fut jadis un centre de tri mais s’est aujourd’hui transformé en un temple de l’art brut où le Centre Pompidou a temporairement posé ses valises (le Centre parisien est fermé pour rénovation). Incontournable: l’expo actuelle Pom Pom Pidou, qui dévoile notamment des boules lumineuses d’Olafur Eliasson et des NFT (art numérique). Au rez-de-chaussée se trouve l’Arty Bar, avec ses néons, ses murs roses et ses imprimés bariolés.

13 heures

Pour le lunch, ce ne sont pas les lieux de restauration qui manquent. Le plus dur, c’est de choisir. On suggère néanmoins une virée dans le Vieux Lille et ses ruelles pavées, où vous attend un joyeux labyrinthe de terrasses, d’écriteaux remplis de plats du jour alléchants et de tables où s’amusent les locaux comme les touristes. Les amateurs d’intérieurs éblouissants dégaineront leur appareil photo au Central (jolis cocktails à la carte – photo ci-dessous) ou à La Belleza (une trattoria italienne au décor très théâtral).

Si Lille était autrefois une ville d’estaminets, on y trouve aujourd’hui des auberges funky, des brasseries au design surréaliste et des caves à manger où même le beurre raconte une histoire. Encore deux chouchous? Le Présentoir, pour ses plats à partager allant des frites d’aubergine à l’abricot poché. Et le Bistro Brigand, pour une bistronomie de haute volée.

15 heures

Aucun citytrip n’est complet sans une parenthèse shopping. Notre conseil pour faire de vraies trouvailles: le Vieux Lille, encore lui, qui cache plein de chouettes adresses derrière ses façades historiques rappelant parfois celles de Gand. Les boutiques de créateurs et les parfumeries sont ornées de volets en bois et de balcons en fer forgé. Outre les créateurs locaux, les marques françaises comme Sézane et Ba&sh sont bien représentées, mais aussi les griffes cultes Aesop ou Rains.

19h30

Pour le dîner, on recommande de s’attabler Chez Georges, en poussant la porte d’une façade verte pour y découvrir un lieu aussi sympathique que charmant. Le regard est attiré par le feu où sont cuits les plats. Pour être au premier rang, il suffit d’opter pour les places au comptoir, qui permettent de voir le maquereau flamber ou le gâteau de pleurotes accueillir des radis rouges.

Bon à savoir pour le dessert: le granité aux fraises fond littéralement sur la langue. Le genre de lieu où l’on est certain de revenir un jour… et pourquoi pas pour y dormir, puisque Georges propose aussi quelques chambres à l’étage.

JOUR 2

9 heures

Le dimanche, c’est… vélo. Beaucoup de magasins et de restaurants gardent leurs volets fermés, et c’est le moment idéal pour se dégourdir les jambes. Direction le parc de la Citadelle, cette ancienne forteresse qui, entourée de canaux, constitue aujourd’hui le véritable poumon vert de la ville. On peut y prendre l’apéritif dans des guinguettes ou y louer des bateaux. En son sein, se trouve également une bonne surprise: le mini-parc d’attractions Cita-Parc, accessible sans ticket et apte à combler toute la famille avec ses montagnes russes ou ses bancs pour déguster un café en attendant les kids. Le décor? Il est surréaliste, avec des gros troncs d’arbres ou des scarabées volant dans une forêt.

Un petit creux? A l’autre bout du parc, vous attend le restaurant pop-up Bloempot, institution lilloise qui, actuellement en cours de rénovation, squatte temporairement les abords de la Citadelle sour le nom de… Les Toquées.

Autre conseil pratique: vous pouvez louer des vélos partagés auprès de la société de transport Ilévia, mais les écrans tactiles sont (très) lents. Alternative moins frustrante: l’application Lime, qui permet l’option vélo électrique. Bien sûr, à moins de vous appeler Tom Boonen, évitez les pavés du Vieux Lille à bicyclette… du moins si vous tenez à vos genoux.

13 heures

On nous murmure que Wazemmes est un quartier en plein essor. Toujours à vélo, nous allons vérifier par nous-mêmes. Le marché couvert ne nous déçoit pas, mais à l’extérieur, l’ambiance y est un peu moins accueillante. On poursuit notre balade vers la gare abandonnée de Saint-Sauveur, qui abrite actuellement l’exposition (gratuite) La Fête Intérieure, une collection hétéroclite d’artistes internationaux qui se sont laissés tenter par le thème de la fiesta… dans tous ses états. On y croise des robots aspirateurs danser sous des confettis de paillettes roses, ou encore des robes en batik que l’on peut enfiler soi-même pour improviser une chorégraphie. Une parenthèse cool, au cœur d’un quartier qui commence à affirmer sa personnalité avec des bars et des restaurants très sympas. L’établissement Krevette, qui fait beaucoup parler de lui grâce à ses fruits de mer en provenance directe de la Côte d’Opale, se trouve juste au coin de la rue.

Nous pédalons un peu plus loin jusqu’à Fives Cail, un gigantesque hangar où le duo d’artistes Benoît+Bo fait flotter d’immenses Happy Heads, ces ballons gonflables inspirés des festivals asiatiques. Sous leurs grosses têtes souriantes, des gens patinent, jouent au ping-pong et au badminton comme si c’était la chose la plus normale du monde, tout cela au milieu de poutres d’acier et de briques. Bon à noter dans un coin de votre tête: une piscine va bientôt voir le jour dans ce lieu aussi étrange qu’attachant…

17 heures

Retour au centre-ville, où nous garons notre vélo à l’enseigne Mesa, un joli rooftop dans l’innovant bâtiment Shake érigé en spirale en plein cœur d’Euralille, le quartier d’affaires façonné de gratte-ciel. Arrivés au sommet, on se croit presque à Ibiza: chaises longues, lampes en osier et bouteilles de bulles dans des seaux à champagne. Pas vraiment notre truc, mais la vue est tellement belle (et verte!) qu’on accepte de siroter un petit verre de rosé, histoire de dire au revoir à Lille en toute sérénité…

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